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Le projet « Prévention et réponse holistique aux violences basées sur le genre pour la consolidation de la paix dans les régions affectées par le conflit en RDC » financé par la coopération Koréenne KOICA, mis en œuvre conjointement par UNFPA et le PNUD dans les provinces de Kinshasa, Kasaï Central et Sud Kivu vise à renforcer les capacités des structures nationales de  prise en charge à travers la mise en place des Centres Intégrés de Services Multisectoriels précisément dans les zones de santé de Limete à Kinshasa, Lukonga à Kananga et Walungu dans le Sud-Kivu.

Faisant suite à la Campagne” tolérance zéro” contre les violences sexuelles lancée par le Président de la République en août 2021, un plan d’action de lutte contre le VBG a été adopté au Kasaï Central.  Ce plan d’action Provincial constitue un outil de planification et de suivi des interventions de prévention et réponse aux VBG dans la province.. De ce fait, il est une boussole pour tous les acteurs intervenant dans ce secteur.

Pour renforcer les capacités des acteurs à mieux adresser les questions de VBG , le Sous-Cluster VBG, a mis en place un programme de renforcement des capacités des acteurs locaux dans la gestion des cas de VBG.

 L’objectif de cette formation est de contribuer au renforcement des capacités de prise en charge de qualité des survivants de violences basées sur le genre dans les provinces affectées par les crises humanitaires en République Démocratique du Congo.

Ainsi, 25 prestataires œuvrant dans la prévention et la prise en charge des VBG  issus des organisations communautaires, des agences du système des Nations Unies, des structures étatiques et des organisations féminines ont été formés sur les techniques de  gestion de cas de VBG. Cette formation de 5 jours  financée par la KOICA, a permis au Sous-cluster VBG de renforcer le pool de formateurs en la matière dans le Kasaï-central.

Angelique Dikoume , coordinatrice sous-cluster VBG pour la zone du Kasaï Central  a souligné que cette formation est une  belle opportunité pour les acteurs du Kasaï-Central car il leur permet de disposer d’une expertise pour assurer une gestion des cas alignée aux standards et nomes en la matière .

Lorsqu'il s'agit de l'apprentissage dans le domaine des violences basées sur le genre, l'utilisation d'un pré-test et d'un post-test peut avoir un impact fort et positif sur l’appropriation des connaissances et la réussite dans la gestion des cas. Pour mesurer le niveau d ’assimilation des modules utilisés par les  participants, ces  tests ont été organisés .Les  résultats positifs dans l’ensemble  (plus de 55% ) du niveau de compréhension du contenu technique par les participants ont permis de mieux percevoir la dynamique qui se met en place pour disposer des ressources  humaines qualifiées dans le domaine des VBG au Kasaï Central  .

La gestion des données pour mieux gérer les cas de VBG

La gestion de cas peut être utilisée dans des contextes d’urgence et de développement pour gérer un certain nombre de problèmes, y compris les problèmes liés au VBG. Les services de gestion de cas peuvent être intégrés à une stratégie visant à diminuer les risques et la vulnérabilité interconnectés qui provoquent les violations de la protection ou en réponse à des violations infligées aux femmes et aux filles en RDC.

En 2022, 119 394 survivants de VBG ont été pris en charge dans les structures d’offre de services, ces chiffres ne représentent pas cependant l’ampleur réelle du problème.


Une séance d'une prise en charge pyschologique

C’est dans cette perspective que UNFPA a présenté aux acteurs l’importance de la gestion des données pour une analyse des cas enregistrés afin de mieux coordonner la prise en charge individuelle des cas de VBG de façon appropriée, systématique et en temps donné, à travers un soutien direct ou des référencements, et en accord avec les objectifs.

À l'issue de cette rencontre,  les participants  ont pris l’engagement d’œuvrer pour l’intérêt des survivantes de VBG, tout en respectant les principes directeurs ainsi que les étapes nécessaires. Ils ont par ailleurs plaidé pour que les besoins des personnes vivant avec handicap selon les différentes spécificités de handicap soient pris dans les interventions de prévention et de réponse aux VBG.

Le projet financé par la KOICA mis en œuvre conjointement par UNFPA et le PNUD, vient appuyer et renforcer les activités positionnées dans le plan d’action provincial de lutte contre le VBG.