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Nous sommes dans une zone enclavée, et dans laquelle les opportunités en renforcement des capacités au profit des professionnels des  médias sont quasi inexistantes. Il s’agit pour nous d’un double apprentissage : d’abord sur les connaissances liées à l’exploitation, abus et harcèlements sexuels (EAS/HS) et ensuite sur l’abécédaire du journalisme radio qui nous a permis de savoir comment produire des émissions qui sensibilisent contre l’EAS/HS »

s’est précipité de déclarer Peter Gbiako, Directeur de la radio Mwana de Mbandaka, à l’issue d’une formation de 5 jours organisée à l’intention des 35 journalistes venus des différentes provinces de l’ex-Equateur à savoir : Mongala, Tshuapa, Sud Ubangi et Equateur.

Cette formation s’aligne sur la stratégie du Fond des Nations Unies pour la Population, UNFPA-RDC, laquelle dans le domaine de la communication pour le changement social et de comportement ; vise entre autres à former des journalistes radios sur « la pratique du journalisme radio dans la lutte contre l’EAS/HS ».

Il s’agit d’une des principales missions de UNFPA : lutter contre les violences basées sur le genre et plus particulièrement l’exploitation, abus et harcèlements sexuels. C’est dans ce cadre que depuis juillet 2022, UNFPA en partenariat avec l’UG-PDSS (Unité de Gestion du Projet de Développement du Système de la Santé) met en œuvre le projet « Prévention et Réponse aux Violences Basées sur le Genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) », avec l’appui financier de la Banque Mondiale.

Une première équipe pour la Zone Equateur

Les 35 journalistes formés à Mbandaka viennent de 24 radios. Il s’agit de la toute première équipe de journalistes formés et engagés dans la lutte contre l’EAS/HS qui va œuvrer pour la première fois dans les provinces de Mongala, Tshuapa, Equateur et Sud Ubangi comme a su bien préciser Albert Kazadi, coordonnateur provincial du Programme National de Communication pour la promotion de la santé, PNCPS à Mbandaka

Je pense qu’en formant les journalistes radios, UNFPA s’est démarqué d’autres acteurs dans la zone. La radio reste l’outil de communication le plus suivi dans nos zones. A travers ces journalistes, on espère maintenant avoir des émissions qui vont aider nos communautés non seulement à savoir ce qu’est cette thématique d’EAS/HS mais surtout de savoir comment dénoncer et comprendre les différents mécanismes des gestions des plaintes afin de mettre fin à ce fléau » a-t-il conclu.

Les journalistes formés seront appuyés et accompagnés par UNFPA à travers ses partenaires d’implémentation afin qu’ils continuent à produire des émissions de qualité qui contribuent à lutter contre les VBG et plus particulièrement l’EAS/HS.

Des radios pour sensibiliser et prévenir


Séance des travaux en groupes sur la conception des sujets d’émissions

Le pool des journalistes formés à Mbandaka pour la partie ex-Equateur rejoint 4 premiers pools des journalistes radios déjà mis en place par UNFPA- RDC. Il s’agit du pool de Kinshasa regroupant les journalistes de Maï Ndombe, Kwango, Kwilu et Kinshasa ; du pool de Goma regroupant ceux du Nord Kivu, Sud kivu, Maniema, Tshop et Ituri ; Celui de Kananga regroupant  ceux de Kasaï, Kasaï-central et Kasaï      Oriental ; et enfin du pool de Lubumbashi regroupant les journalistes du Haut Katanga, Lualaba et Haut Lomami.

Au total, 155 journalistes radios des 18 provinces de la RDC ont été formés et ont lancé les premières productions qui luttent contre l’exploitation, abus et harcèlements sexuels.

Pour rappel, le projet « Prévention et Réponse aux Violences Basées sur le Genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) », est un projet mis en œuvre par UNFPA avec l’appui de l’UG-PDSS avec le financement de la Banque Mondiale. Il vise à assurer un environnement protecteur pour les populations, particulièrement les femmes et les filles, bénéficiaires des projets de la Banque Mondiale. Le projet couvre 20 provinces de la RDC.