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Le Fond des Nations Unies pour la Population, UNFPA en RDC, reste sur la première ligne dans la lutte contre les violences basées sur le genre et plus particulièrement l’exploitation, abus et harcèlements sexuels. Depuis mi-juillet 2021, UNFPA en partenariat avec l’UG-PDSS (Unité de Gestion du Projet de Développement du Système de la Santé) met en œuvre le projet « prévention et réponse aux violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) », avec l’appui financier de la Banque Mondiale.

Une des stratégies du projet est d’intensifier les sensibilisations de masses, de façon plus particulière à travers les radios communautaires afin que les populations sachent les différentes formes d’EAS/HS, qu’elles sachent les dénoncer et surtout qu’elles s’approprient les différents mécanismes de gestion des plaintes. Pour permettre aux animateurs radios de remplir correctement cette tâche, UNFPA a lancé une série des formations au profit des journalistes et animateurs radios afin qu’ils s’engagent dans la lutte.

Nous fondons beaucoup d’espoir sur chaque journaliste, convaincu que vous êtes des agents d’action et de changement.  Nous restons convaincus que si vous êtes engagés, que si vous disposez de connaissances et d’informations nécessaires sur les VBG, les communicateurs que vous êtes feront siens le défi de vaincre les VBG. Soyez rassurés que nous, à l’UNFPA, restons disposer à vous accompagner dans la mesure de nos moyens dans vos missions de sensibilisation » a déclaré Siaka Traoré, Team Leader Communication, au nom du Représentant Résident de UNFPA en RDC, lors de la cérémonie d’ouverture de la formation tenue à Kinshasa.

Deux nouvelles zones pour renforcer la sensibilisation

Après l’espace ex-Katanga et l’espace Kasaï, 2 formations ont été organisées à Kinshasa et Goma durant le mois de Mai.

A Kinshasa, 35 journalistes provenant des différentes radios des provinces de Kwilu, Kwango, Mai Ndombe, Kongo Central et Kinshasa ont été formés durant 5 jours sur les « pratiques du journalisme radios dans la lutte contre les VBG/EAS/HS ».  La même thématique a rassemblé, à Goma, 33 journalistes radios provenant des provinces du Sud Kivu, Nord Kivu, Maniema et la Tshopo.

Pour Siaka Traoré, il faut capitaliser la force que représente la radio dans le contexte de la RDC :

La presse constitue le quatrième pouvoir et une force au service du développement.  Cependant, il faut reconnaître que pour permettre à cette force de jouer son rôle, il est nécessaire que les journalistes qui, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes animent les médias, maitrisent les sujets qu’ils traitent. D’où la nécessité de cette formation afin d’échanger sur les VBG/EAS/HS » a-t-il conclu.

 


Photo de famille des participants à la formation de Kinshasa

Ils ont dit

 Il s’agit d’une nouvelle thématique pour moi. J’ai été à des formations sur les VBGS mais avec les explications de l’experte de UNFPA, nous avons reçus des connaissances encore plus approfondies sur les questions d’EAS, une thématique très intéressante dans le contexte du Nord Kivu. Chez nous, à cause des conflits armés, il y a une forte présence humanitaire. Ce ne qu’aujourd’hui que j’apprends qu’il est interdit aux humanitaires d’avoir des relations sexuelles avec les bénéficiaires, pratique assez courante pourtant dans nos milieux » Faustin TAWITE, Journaliste à la radio RACOVE à Kiwanja, territoire de Rusthuru au Nord Kivu.

Il nous faut plus qu’une formation. Je pense que la pertinence de la thématique vaut à ce que UNFPA puisse multiplier ces genres de formation dans toutes les provinces de la RDC. Je proposerai même qu’on puisse cibler l’équipe dirigeant de l’Union Nationale de la Presse du Congo, afin qu’elle comprenne l’importance des médias et particulièrement les radios dans la lutte contre l’EAS/HS et pourquoi pas avoir un réseau national des journalistes engagé dans cette lutte » Kunwisa Nyrro, Journaliste à la Radio Télévision Etoile Centrale Chrétienne de Kwilu au Bandundu.

 


Une vue de l’assistance à la formation organisée à Goma

Pour rappel, le projet « prévention et réponse aux violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) », un projet mis en œuvre par UNFPA avec l’appui de UB-PDSS et le financement de la Banque Mondiale. Il vise à assurer un environnement protecteur pour les populations, particulièrement les femmes et les filles, bénéficiaires des projets de la Banque Mondiale.

Le projet couvre 20 provinces de la RDC à savoir : Sud-Kivu, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kwilu, Lualaba, Sud-Ubangi, Mongala, Tshuapa, Mai-Ndombe, Kwango, Haut-Lomami, Maniema, Ituri, Equateur, Kinshasa, Nord-Kivu, Haut-Katanga, Kongo Central et enfin Tshopo pour une population avoisinant les 70 millions.