La violence basée sur le genre (VBG) reste un problème répandu en République démocratique du Congo (RDC), avec des taux alarmants de violence conjugale touchant près de la moitié des femmes en couple. Les cas signalés ont considérablement augmenté, passant de 47 502 en 2018 à 119 394 en 2022, ce qui reflète à la fois des campagnes de sensibilisation accrues et des améliorations du cadre juridique. Cependant, la persistance de VBG à l’encontre des adolescentes et des femmes est alimentée par divers facteurs, notamment les vulnérabilités exacerbées par les conflits et les déplacements, les normes sociales enracinées et les pratiques traditionnelles néfastes, les inégalités de genre généralisées et un système judiciaire faible qui entraîne souvent des retards dans les poursuites judiciaires. Il est essentiel de s’attaquer à ces causes profondes et à ces défis systémiques pour lutter efficacement contre la VBG et favoriser une société plus sûre et plus équitable en RDC.
UNFPA, l'agence des Nations unies chargée de la santé et des droits en matière de procréation, pilote une approche continue des interventions en matière de violence liée au sexe à l'échelle mondiale dans son plan stratégique. La réponse à la VBG en RDC est basée sur le modèle multisectoriel avec une coordination efficace de l'élimination des violences sexuelles dans les situations humanitaires.
UNFPA travaille pour :
- La mise en place des lois claires sur les violences sexuelles
- La mise en place de la stratégie nationale de lutte contre la VBG et la politique nationale du genre sont disponibles pour promouvoir l'égalité des sexes et mettre fin à la VBG.
- La création d'une agence nationale de lutte contre la VBG en tant qu'institution nationale chargée de la coordination de la VBG.
- La mise en place du plan d'action national pour l'élimination du mariage des enfants est disponible pour soutenir les efforts visant à éradiquer le mariage des enfants et à protéger les adolescentes.
- L'engagement de l'armée et de la police, à travers les réformes de sécurité, à mettre fin à la VBG en donnant la priorité aux questions liées à la protection des femmes et des enfants, à la lutte contre l'impunité, y compris pour les violences sexuelles liées aux conflits ;
- L'adoption de protocoles nationaux pour répondre à la violence sexuelle sur quatre composantes : médicale, psychosociale, juridique et de réintégration socio-économique ;
- La disponibilité des données nationales sur la VBG à travers la base de données nationale gérée par le Ministère du Genre, de la Prévention et de la Réinsertion ;
- Les mécanismes nationaux et infranationaux solides pour une meilleure sensibilisation à la prévention de l'exploitation et des abus sexuels, y compris les systèmes de gestion de l'information, en particulier dans les contextes humanitaires.
UNFPA contribue à la prise en charge holistique des survivantes des VBG grâce aux centres intégrés des services multisectoriels " one stop center ". Plus de prestataires de services sont en place avec des capacités renforcées dans la gestion clinique du viol, le soutien psychosocial et la gestion de cas. En outre, UNFPA apporte une assistance juridique aux survivants. En ce qui concerne la réintégration socio-économique, les survivants ont accès à des activités génératrices de revenus et les enfants sont en mesure de retourner à l'école.