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Les connaissances pratiques que nous venons d’acquérir au cours de cette formation nous permettront d’offrir les services de réparation de la fistule obstétricale de toutes les femmes malades et vulnérables » ;

affirme le Docteur Jim Kongolo de l’hôpital général de référence de Lubao, dans la province de Lomami.

Nous allons faire de notre mieux pour prévenir cette maladie. Et, au cas où la situation nous obligerait de passer par l’intervention chirurgicale ; nous allons assurer l’opération. Nous en sommes désormais capables », ajoute-il avec assurance.


Dr Jim Kongolo/HGR de Lubao-Lomami

Comme une dizaine de ses collègues, Docteur Kongolo fait partie d’une nouvelle cohorte de médecins bénéficiaires de la formation en réparation de la fistule obstétricale organisée à l’hôpital Saint Joseph à Kinshasa. En effet, grâce à l’appui de la Norvège, UNFPA vient de renforcer les capacités techniques des médecins en chirurgie réparatrice des cas simples de la fistule obstétricale dans les Provinces de Haut Lomami et Lomami. Dans chacune des provinces on forme une équipe composée de 2 médecins, 1 anesthésiste, 1 infirmier de salle et 1 infirmier de bloc opératoire.

La sélection des bénéficiaires de ces formations a été assurée par les Divisions Provinciales de la Santé dans chacune de ces provinces. De manière générale, la formation est axée d’abord sur les notions de base en ce qui concerne la fistule obstétricale, ses causes, ses facteurs et ses conséquences. Ensuite, l’accent est mis sur les techniques chirurgicales pour la réparation d’une fistule. Les apprenants ont également eu droit à des séances pratiques en salle d’opération, question d’associer la théorie à la pratique.

Après sa séance pratique en salle d’opération à l’hôpital Saint Joseph, Dr Yves Mutombo de Hôpital Général de Référence de Kamina dans le Haut Lomami, salue la qualité de l’encadrement qui leur permet de soigner les cas simples de la fistule obstétricale.

Ils nous ont très bien encadrés. Avec l’arrivée prochaine des intrants et matériels nécessaires de chirurgie dans nos hôpitaux généraux de référence avec l’appui de UNFPA ; nous allons réduire sensiblement les cas de fistules, car nous avons déjà la main. » ; a-t-il ajouté.


Dr Yves Mutombo/HGR de Kamina-Haut Lomami

Formatrice et pionnière dans la réparation de la fistule obstétricale en RDC, Dr Dolorès Nembunzu, également gynécologue obstétricienne et coordonnatrice de la Fistula Clinic à l'hôpital Saint-Joseph a eu comme principale recommandation aux apprenants, la prévention pendant la surveillance de la grossesse grâce aux consultations prénatales.

La pathologie survient généralement à la suite de la complication d’une situation évitable. L’une des causes majeures de la fistule obstétricale est le travail prolongé dans la salle d’accouchement. Le médecin devrait y veiller pour prévenir la mortalité néonatale et maternelle. Il faut une prise en charge efficace et à temps de la femme enceinte » a-t-elle martelé.

 

Appui de UNFPA dans la réparation de la fistule obstétricale

Le Fonds des Nations Unies pour la Population poursuit l’atteinte du résultat transformateur visant la réduction des cas des décès maternels évitables en redonnant de l’espoir aux malades de la fistule obstétricale en République Démocratique du Congo. Plus de 5.500 femmes sont à ce jour réparée de la fistule grâce à l’appui technique et financier de UNFPA depuis 2016.

L’Agence des Nations Unies en charge de la santé sexuelle et reproductive a apporté son soutien au gouvernement congolais en outillant 14 provinces dans la prise en charge de cette maladie dévalorisante. Un appui qui consiste notamment en l’organisation des campagnes de réparation de la fistule obstétricale couplées aux sessions de renforcement de capacités en réparation de la fistule obstétricale. UNFPA contribue également par la distribution des kits de dignité et des kits de réinsertion socioéconomique des femmes après leur traitement, notamment par l’apprentissage de métiers ; mais également par la dotation des structures sanitaires en plateaux techniques capables de prendre en charge les opération de la fistule. 

Il sied de noter que le programme de formation en réparation de la fistule obstétricale appuyé par UNFPA porte à ce jour à 24 sur 26 provinces du pays déjà dotées de capacités pour la réparation des cas simples de fistules obstétricale. Il ne reste plus que les provinces de Kwilu et Kwango.

Contribution de la Norvège dans la santé maternelle

En effet, c’est depuis 2022 que la Norvège accompagne la mise en oeuvre des interventions permettant d’améliorer la prise en charge de la santé sexuelle et reproductive ainsi que la santé et le bien-être des adolescents et jeunes à travers des fonds alloués à UNFPA en RDC.

Exécuté dans trois provinces (Kinshasa, Kongo Central et Tanganyika), le projet appuyé par la Norvège vise entre autres le renforcement des systèmes de santé nationaux et infranationaux en vue de fournir des informations et des services intégrés de haute qualité en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi que de prise en charge complète des questions de la santé maternelle. Ceci passe notamment par le renforcement des capacités des hôpitaux généraux de référence grâce aux équipes chirurgicales formées dans la prise en charge des cas de fistule obstétricale en mode routine.

La lutte contre la fistule obstétricale est une priorité de l’UNFPA en RDC depuis le lancement de la campagne pour l’élimination de la fistule obstétricale en 2016. Les initiatives en cours permettent de donner le sourire à de plus en plus de femmes après les interventions chirurgicales et la guérison. Les efforts doivent être poursuivis et couvrir tout le pays. Les défis sont énormes et UNFPA a besoin de ressources additionnelles pour accompagner le pays dans l’amélioration de la santé maternelle.