La RDC a un taux de fécondité élevé. Plus ou moins 6,6% d’enfants par femmes. Souvent ces "femmes" sont des adolescentes. (Plus d’une adolescente sur quatre a déjà commencé la vie procréative.) et 28% des femmes congolaises expriment un besoin non satisfait en planification familiale, c'est-à-dire souhaitent espacer ou ne plus avoir d'enfants, mais n'utilisent aucune méthode contraceptive pour éviter une grossesse non désirée.
Selon le MICS 2018, près d’une femme mariée ou en union (28,7%) a exprimé un besoin de PF non satisfait, soit pour espacer les naissances (19,4%), soit pour ne plus avoir d’enfants (9,3%). Les besoins de PF non satisfaits chez les adolescentes de 15-19 ans mariées/en union sont à 33,2%, au-dessus de la moyenne nationale de 28,7%. Les besoins de PF non satisfaits sont encore plus élevés parmi les femmes sexuellement actives non mariées/pas en union, à 42,9% dans l’ensemble, dont 35,5% pour espacer et 7,4% pour limiter les naissances. Dans cette catégorie, près de 60% des adolescentes de 15-19 ans ont exprimé des besoins non satisfaits en matière de contraception
UNFPA et les besoins non satisfaits en PF
Le Fonds des Nations Unies pour la Population, UNFPA, veille à ce que les femmes aient les moyens de maîtriser leur fécondité, et ce, conformément au PA/CIPD, 1994, qui affirme le droit de tous et de toutes à la santé sexuelle et reproductive, à l’information et aux services appropriés, y compris le droit fondamental de tous les individus et tous les couples de décider librement avec responsabilité le nombre et l’espacement de leurs enfants et le droit d’avoir l’information, l’éducation et les moyens de le faire.
UNFPA œuvre en faveur de la planification familiale dans les pays en développement en assurant l’approvisionnement fiable d’une gamme complète de contraceptifs modernes, en renforçant les systèmes de santé nationaux et en promouvant l’égalité entre les sexes.
UNFPA appelle les gouvernements à s’acquitter de leurs engagements concernant l’accès universel aux services de soins de santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction, notamment les services de planification familiale et d’informations connexes, comme convenu lors de la Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement, et dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
La mission de UNFPA : bâtir un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger, un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel.
Dans le cheminement vers 2030, UNFPA est passé de son premier plan stratégique 2018-2021 qui a défini la vision et déterminé la marche à suivre à son deuxième plan stratégique 2022-2025 pour accélérer et mettre à l’échelle suivante les interventions visant à l’accélération de l’atteinte de trois résultats transformateurs : Résultat 1 : Accélération de la réduction des besoins non satisfaits en matière de planification familiale d’ici 2025 ; Résultat 2 : Accélération de la réduction des décès maternels évitables d’ici 2025 ; Résultat 3 : Accélération de la réduction de la violence basée sur le genre et des pratiques néfastes d’ici 2025.
Le but du PS 2022-2025 est de réaliser l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et réaliser les droits reproductifs pour tous, et accélérer la mise en œuvre du PA/CIPD. Ceci est en alignement avec FP2030 dont le but est de « Garantir l’accès universel aux services de soins de santé sexuelle et reproductive d’ici 2030, y compris pour la planification familiale, les informations et l’éducation, et l’intégration de la santé reproductive dans les stratégies et les programmes nationaux. »