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Pour la deuxième édition consécutive, le « Prix Henriette Eke » a récompensé 8 meilleures productions des journalistes ayant traitées des questions liées aux violences sexuelles et basées sur le genre y compris les cas d’abus et exploitation, harcèlements sexuels en RDC. La cérémonie de remise des prix a eu lieu le vendredi 8 décembre à l’hôtel Béatrice de Kinshasa.  

 Lancé le 13 Juin dernier par le Ministre de la communication et des médias, S.E Patrick Muyaya à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), la 2ème édition du Prix Henriette Eke a été placée sous le thème « Eliminer les violences basées sur le genre en RDC ».

Au total 200 professionnels des médias ont participé à ce concours à travers la RDC. Après sélection du jury sur la base des critères retenus par catégorie, 7 candidats dont 2 de la télévision, 2 de la Radio, 2 de la Presse en ligne et 1 de la Presse Ecrite, se sont démarqués par la pertinence et la rigueur de leurs productions.


Suzanne Mandong remetant un prix à une gagnante

Les lauréats dont 3 du Nord-Kivu, 2 de Kinshasa, 1 du Sud Kivu et 1 du Lualaba, ont reçu leurs récompenses à Kinshasa. Chacun dans son domaine, a exploré un aspect précis des facteurs qui occasionnent les violences sexuelles ou les cas d’abus sur les femmes et les filles en y apportant des informations nécessaires sur les moyens mis en œuvre pour éviter ce drame. Un exercice de recherche et d’investigation qui les a poussés pendant plus de 6 mois, à s’approcher des acteurs qui travaillent dans le domaine de la lutte contre les VBG mais surtout les survivantes ou des témoins, pour recueillir des informations, avis et témoignages afin de rendre un travail de qualité.

Une récompense fruit du dévouement et d’abnégation

Avec ce prix, je prends l’engagement de continuer à dénoncer tous les actes qui entravent à la dignité de la femme à travers ma plume » Christelle Mpongo, lauréate de la catégorie Presse en ligne

Satisfaite d’avoir ce prix qui me donne plus de courage à continuer à sensibiliser la communauté sur les VBG et contribuer au plaidoyer pour la protection de la femme surtout à travers l’internet car la cyber violence prends de plus en plus d’ampleur en RDC » Liliane Chiragunza, lauréate de la catégorie Télévision

Un plaisir et une responsabilité car ce prix me pousse à m’engager davantage à la lutte contre les VBG. Dans mon travail, je vais renforcer la sensibilisation des femmes à utiliser les mécanismes de dénonciation mis en place tel que la ligne verte » Mathy Dinyika Musau, lauréate de la catégorie Presse écrite

C’est une façon pour moi de continuer dans ma conviction de dénoncer toutes les formes de violences dont subissent la femme dans ma communauté au Nord-Kivu » Rose Mathe Riziki, Lauréate de la catégorie Radio


La gagnante des prix presse écrite et special

En effet pour UNFPA, les journalistes font un travail remarquable en RDC, dans plusieurs domaines. Le prix Henriette Eke est donc une manière pour l’Agence, de reconnaitre leur contribution dans la sensibilisation des populations. C’est aussi un moyen pour cultiver l’intérêt au traitement des questions essentielles qui touchent à la vie des populations. Ceci d’autant plus que UNFPA en tant qu’Agence leader au niveau mondial en matières de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre, contribue à l’effort national  pour arreter le cycle des violences sexistes en RDC.

Dans ce cadre, UNFPA organise en collaboration avec les structures étatiques et les organisations de la société civile, des campagnes de communication pour le changement de comportement dans le but de mettre fin aux VBG, en utilisant les médias sociaux, les hommes engagés et les entités de sécurité nationale. Ces actions contribuent à renforcer l'engagement des autorités nationales et des bailleurs de fonds dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Car en dépit des efforts considérables engagés par le gouvernement notamment la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de lutte contre les VBG, beaucoup reste à faire étant donné que la situation  reste  préoccupante dans les régions en proie à l’insécurité. D’où la nécessité d’une mobilisation accentuée pour éradiquer les VGB.


La gagante du prix radio

 Mme Suzanne Mandong, Représentante a.i de UNFPA en RDC n’a pas manqué de saluer le partenariat avec l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), le Conseil Ssupérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et le Ministère du Genre pour l’organisation de la deuxième édition du Prix Henriette. Madame Mandong a enfin annoncé que la troisième édition du concours Henriette Eke sera axée sur la planification familiale.