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La zone de santé de Mbulula en territoire de Kongolo dans la province du Tanganyika a bénéficié pour la première fois, de la campagne de réparation gratuite de la fistule obstétricale.  Une campagne menée par l'Adventist Développent and Relief Agency, ADRA en sigle avec l’appui de UNFPA grâce au financement du fonds CERF.

Au total, 107 femmes parmi lesquelles une fillette de 10 ans guérie d’une fistule congénitale, ont bénéficié d’une chirurgie réparatrice qui leur a permis de guérir de cette anomalie obstétricale, mais aussi d’un paquet de réinsertion socio-économique pour soutenir leur réintégration sociale et leur autonomisation.

Une équipe composée des chirurgiens, anesthésistes et un corps médical professionnel bien engagés a, pendant deux semaines, conduit des opérations à l’Hôpital Général de Référence de Mbulula. Les malades prises en charge sont venues de la zone de santé de Mbulula et de l’ensemble du territoire de Kongolo ainsi que d’autres territoires voisins comme Nyunzu et même de Lubao dans la province voisine du Kasai à plus de 350km de Mbulula.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour le Dr Ikenge ISINGA Kennedy, Médecin Superviseur à ADRA, cette campagne est un vrai soulagement pour ces femmes qui, à cause de leur état, étaient devenues des bannies de leur communauté, marginalisées et pour certaines, rejetées par leurs conjoints, d'autres par leurs familles car considérées comme des porte-malheurs.

Mariée à 16 ans, Joël POMBO s'est retrouvée avec une fistule après un accouchement non assisté et qui malheureusement avait coûté la vie à son enfant.

Abandonnée et rejetée par son mari et sa belle-famille, Joëlle dit être heureuse de se voir habillée d'une nouvelle robe qu'elle appelle dignité.

J’avais passé toute une année en train de souffrir de cette maladie, je ne m’attendais plus à une réparation, je commençais à maudire mes jours passés dans ce foyer, à regretter mes études que j’avais abandonnées au lycée, je me voyais déjà morte mais UNFPA vient de ressusciter un mort. Je suis un témoignage vivant. Je haie le mariage précoce, je haie l’accouchement non assisté. D’ailleurs, je vais devenir une sage-femme professionnelle et sauver ma génération.’’ Conclut Joëlle avec un sourire

Comme toutes les autres malades, Joëlle a subi une intervention chirurgicale gratuite et bénéficié d’un kit pour sa réinsertion socio-économique. Elle envisage refaire sa vie en intégrant l'école d'infirmière.