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 Ensemble nous devons identifier les actions à mener afin de garantir l’engagement des décideurs, que nous sommes, et mener des réflexions sur le mécanisme des gestions des plaintes afin de garantir les prestations de qualité et qui tiennent de la prévention et la réponse contre l’Exploitation, Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel ».

C’est par ces mots que son Excellence Monsieur le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean Jacque MBUGANI a lancé l’atelier de haut niveau sur la protection contre l’Exploitation et Abus Sexuels/Harcèlement Sexuel, en sigle EAS/HS.


Son Excellence Monsieur Jean Jacque MBUGANI, Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention prenant la parole à la rencontre de haut niveau sur les questions de protection contre les EAS

Cette rencontre organisée à Kinshasa le 15 mars, avait pour objectif de garantir l’engagement des décideurs de 7 Ministères impliqués dans les projets multisectoriels financés par la Banque Mondiale à travers l’Unité de Gestion du Projet de Développement du Système de Santé, UG-PDSS en sigle.  De façon spécifique, la rencontre de haut niveau visait également à accroître la compréhension sur la protection contre l’EAS/HS et d’adopter une approche pour la mise en place d’un mécanisme de gestion de plaintes à tous les niveaux notamment central, intermédiaire et opérationnel.

Dans son mot d’ouverture, le Ministre Jean Jacques MBUGANI a clairement précisé qu’

Il s’agit ici d’une opportunité pour raffiner la mise en place des composantes du projet de prévention et réponse à l’EAS/HS notamment pour améliorer l’utilisation et la qualité des services de santé, d’améliorer la gouvernance et enfin renforcer des services de la santé ».

Une politique « Zéro-Tolérance »


Le Professeur Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la RDC, le Burundi, l’Angola et le Sao Tomé-et-Principe 

Cette rencontre de haut niveau s’aligne sur les actions de politique « Zéro tolérance » contre les violences basées sur le genre, VBG y compris l’EAS/HS, a indiqué le Professeur Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la RDC, le Burundi, l’Angola et le Sao Tomé-et-Principe : 

 la Banque Mondiale prend fermement position contre les violences sexistes, et contre toutes les formes des violences y compris les VBG et l’EAS/HS. Nous avons une politique tolérance zéro. Pour nous, chaque cas est un cas de trop », a-t-il martelé avant de poursuivre, « dans tous les projets que nous finançons nous nous assurons de l’existence des mécanismes qui préviennent et répondent à cette problématique qui a des effets dévastateurs sur les victimes ainsi que sur leur famille » a conclu le Professeur Zeufack.


Dr Eugene Kongnyuy, Représentant Résidant de UNFPA en RDC

 

Au nom de UNFPA- RDC, le Représentant Résidant, Dr Eugene Kongnyuy a rappelé que les VBG et l’EAS/HS constituent un problème de santé publique : 

Il s’agit ici d’une problématique particulière qui a des conséquences graves sur les victimes, notamment les femmes en âge de procréer et les jeunes filles. Nous voulons, à travers vous, mettre en place un système holistique et multisectoriel de prévention, d’alerte et de prise en charge des victimes contre l’Exploitation et Abus Sexuel/Harcèlement Sexuel. UNFPA compte sur l’engagement de vos ministères pour se rassurer des fonctionnements des Mécanismes des Gestion des plaintes dans toutes les institutions, cela à différents niveaux » a précisé le Représentant Résidant.

De l’assurance et de l’engagement


Photo de famille marquant la clôture de la rencontre de haut niveau tenue à Kinshasa

 

Du côté de l’UG-PDSS, les yeux sont tournés vers UNFPA qui a la lourde tâche d’assurer la vulgarisation de cette thématique dans toutes les 20 provinces en touchant à la fois le personnel soignant, les communautés bénéficiaires ainsi que les différentes parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre des projets de l’UG-PDSS financés par la Banque Mondiale. Le Dr Jean Pierre LOKONGA, chargé de projet à l’UG-PDDS, a rassuré UNFPA de son accompagnement durant toute la période de mise en œuvre du programme afin que les résultats soient atteints : 

Nous voulons que d’ici fin décembre les principaux résultats du projet soient atteints. C’est entre autres, disponibiliser les données et informations sur l’EAS/HS, que les communautés soient informées sur l’EAS/HS ainsi que les mesures pour leur prise en charge. On veut aussi capaciter les ONGs impliqués dans la mise en œuvre des différents projets et enfin que les survivants de l’EAS/HS soient identifiés pour bénéficier de la prise en charge holistique axées sur une approche centrée sur les survivants » a indiqué Dr Jean Pierre LOKONGA.

Le Secrétaire Général à la santé, le Dr Yuma Ramazani Sylvain a, de sa part, salué cette  nouvelle approche qui vient aider ses services à mieux répondre à la problématique de l’EAS dans le secteur de la santé.

Dans le cadre de la mise en œuvre des projets d’urgences contre l’épidémie Ebola, nous avons été alertés par certains cas d’EAS. Mais cette fois avec UNFPA nous voulons former tout le personnel soignant et des projets afin que cela ne se reproduise plus. Nous allons nous engager afin que d’ici la fin de l’année, le personnel travaillant sous les différents projets puissent signer un code de bonne conduite afin de servir les communautés et ainsi renforcer la confiance entre ces dernières et le service de santé » a-t-il mentionné.

Au lendemain de l’atelier, un circulaire a été partagé dans les secrétariats des 7 ministères ciblés. Il s’agit d’une première étape qui aboutira à l’identification des points focaux dans le cadre de la mise en place du mécanisme de gestion des plaintes.

Pour rappel, le projet prévention et réponse aux violences basées sur le genre (VBG),  à l’exploitation et les abus sexuels (EAS) ainsi qu’au harcèlement sexuel (HS) est mis en œuvre afin de garantir un environnement favorable aux différents bénéficiaires des interventions des projets, en particulier les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables et une bonne exécution des quatre projets de l’UG PDSS, notamment PMNS, REDISSE IV, PDSS ainsi que COVID19-FA, financés par la Banque Mondiale.  Ce projet est mis en œuvre dans 20 provinces de la RDC par UNFPA en partenariat avec l’UG-PDSS.