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RDC : 495555 et Allô École 178, des lignes vertes essentielles pour écouter et orienter les survivantes de VBG

RDC : 495555 et Allô École 178, des lignes vertes essentielles pour écouter et orienter les survivantes de VBG

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RDC : 495555 et Allô École 178, des lignes vertes essentielles pour écouter et orienter les survivantes de VBG

calendar_today 14 Mars 2025

Simulation d'une écoute attentive et une orientation efficace des survivantes de violences basées sur le genre lors de la formation à Kinshasa
Simulation d’une écoute attentive et une orientation efficace des survivantes de violences basées sur le genre (VBG/ EAS) lors de la formation à Kinshasa.

Les lignes vertes 495555 et Allô École 178 jouent un rôle essentiel dans la dénonciation de cas violences basées sur le genre, les exploitations et abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. La ligne 495555, une ligne qui sert à la communauté humanitaire pour rapporter les cas de violences, abus et exploitations sexuels mais aussi pour orienter les survivants vers des services de prise en charge spécialisés. En outre, la ligne Allô École 178, gérée par le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) facilite le référencement des survivantes au sein du système éducatif vers les structures de prise en charge. Ensemble, ces dispositifs mis en place par le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, visent à renforcer l’accès aux soins, au soutien psychologique et à l’assistance juridique pour les personnes touchées par diverses formes de violences.

Etant donné que cet accompagnement est fait au moyen de la communication téléphonique, il est essentiel que les opérateurs chargés d’écouter, de comprendre et d’orienter les victimes, le fassent avec professionnalisme. C’est dans cette optique qu’un atelier de formation a été organisé du 24 au 25 février 2025 à Kinshasa par UNFPA grâce au financement de la KOICA, dans le cadre du projet « Prévention et réponse holistique aux VBG pour la consolidation de la paix en RDC ». Ce projet, mis en œuvre par le PNUD et UNFPA, vise à renforcer la protection des femmes et filles contre les VBG dans les provinces du Kasaï Central, Kinshasa et Sud-Kivu.

A travers ce projet, UNFPA renforce les capacités de prise en charge des violences basées sur le genre y compris l’orientation à distance à travers les lignes vertes telles que 495555 et Allô École 178 en améliorant la formation des opérateurs, en élargissant les services d’écoute et en facilitant l’accès aux soins médicaux et psychosociaux.

 Ainsi, 33 téléopérateurs ont été formés aux notions de violences basées sur le genre, les Exploitation et Abus Sexuels (EAS) et au fonctionnement du circuit de référencement des survivants. Une étape cruciale pour améliorer la qualité de l’orientation à distance des survivantes vers les services de prise en charge.

Photo de famille des téléopérateurs des lignes vertes 495555 et 178 lors d’une formation essentielle sur l’écoute active, l’orientation et la prise en charge des survivantes de VBG/EAS
Photo de famille des téléopérateurs des lignes vertes 495555 et 178 lors d’une formation essentielle sur l’écoute active, l’orientation et la prise en charge des survivantes de VBG/EAS

Un appel, une vie sauvée

Nous ne sommes pas seulement là pour répondre aux appels. Nous devons être une oreille attentive, une présence bienveillante et, surtout, une porte d’entrée vers des solutions concrètes. » témoigne un opérateur en formation.

UNFPA, en collaboration avec le réseau national PSEA, insiste sur l’importance d’une réponse holistique aux VBG car seule l’écoute ne suffit pas pour venir à bout du fléau : il faut aussi garantir un accompagnement médical, psychosocial et juridique aux survivantes.

Briser le silence est un acte de courage. Mais si une survivante parle et qu’elle ne trouve personne pour la soutenir, alors ce silence se referme sur elle encore plus violemment », souligne Dr Bonfils CHERUGA, Coordonnateur Inter-Agence PSEA Sud-Kivu et Maniema.

Me Pascal Banza en pleine intervention lors de l’atelier de formation des téléopérateurs des lignes vertes dans le cadre du projet financé par KOICA
Me Pascal Banza en pleine intervention lors de l’atelier de formation des téléopérateurs des lignes vertes dans le cadre du projet financé par KOICA

Les lignes vertes 495555 et Allô École 178  jouent  un rôle clé dans l’amélioration de l’accès aux services pour les survivants de VBG, et il est donc important de renforcer les capacités des télé opérateurs sur les concepts clés de VBG, les approches de communication et les mécanismes de réponse disponibles au niveau communautaire . Parallèlement, le projet financé par la KOICA intensifie la prévention par des campagnes de sensibilisation communautaires sur les mécanismes communautaires de prévention des VBG.

Les violences basées sur le genre ne sont pas une fatalité. Avec des actions ciblées, un financement adéquat et une volonté politique affirmée, nous pouvons offrir aux survivantes la protection et la justice qu’elles méritent », a rappelé Maître Pascal Banza, analyste au programme VBG de UNFPA.

Des centres intégrés pour une prise en charge multisectorielle des survivantes de VBG

Échange entre partenaires autour des meilleures pratiques d’écoute et d’accompagnement des survivantes de VBG et EAS lors de l’atelier
Échange entre partenaires autour des meilleures pratiques d’écoute et d’accompagnement des survivantes de VBG et EAS lors de l’atelier

Le financement de la KOICA a permis de mettre en place 3 centres intégrés de services multisectoriels aux survivants de VBG dans les zones de santé de Lukonga au Kasaï central, de Limete à Kinshasa et de Walungu dans le Sud-Kivu. Depuis 2021, ce financement a permis d’améliorer les capacités de prise en charge des VBG à travers plusieurs actions notamment la réhabilitation et l’équipement des CISM, la formation des prestataires de services pour une meilleure prise en charge des survivantes et la sensibilisation des communautés sur les risques de VBG, les mécanismes communautaires de protection et les services disponibles.

UNFPA et ses partenaires continuent de mener le plaidoyer afin de renforcer les services spécialisés et un meilleur accès aux financements, car la prise en charge des survivantes reste largement insuffisante.