Vous êtes ici

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) à travers son projet de prévention et réponse à l’Exploitation et aux Abus Sexuels (EAS) et Harcèlement Sexuel (HS), a entamé un vaste programme de formation des acteurs du secteur de la Santé en République Démocratique du Congo, grâce au financement de la Banque Mondiale.

Une série des formations de formateurs sur les procédures pour prévenir et répondre aux EAS/HS a débuté le 1er mars 2023 par le Pool de Kinshasa, à l’intention des membres des institutions étatiques, des Organisations non gouvernementales et des agences du système des Nations Unies qui œuvrent dans le secteur de la Santé.

Ayant pris part à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Keneth EHOUZOU, le représentant adjoint de UNFPA a indiqué que

ces différentes sessions de formation des formateurs sont organisées pour s’assurer de créer un environnement de protection et de sécurité pour les jeunes filles et les femmes qui vont accéder aux services de santé en RDC ».

Ces formations contribuent notamment au développement de matériels et outils qui vont servir au renforcement du système de prévention et de prise en charge des cas d'Exploitation et Abus Sexuels (EAS) et Harcèlement Sexuel (HS) ; a-t-il précisé.  


Vue des participants en plénière

Les notions apprises dans cette formation permettront d’atteindre plus de 9 000 personnes du secteur de la santé sur les VBG et la protection contre l’Exploitation et abus sexuels et le harcèlement sexuel.

Pour le Docteur Anne-Marie Ntumba, Directrice du Programme National de Santé de Reproduction (PNSR)

A travers cette formation sur la Prévention aux EAS, nous sommes en train de mettre des garde-fous pour faire en sorte que chacun travaille correctement. Personne (que ce soit membre d’un ministère, agent d’ONG ou des Nations Unies) ne devrait profiter de sa position dominante pour exiger des faveurs sexuelles en échange de son service qui consiste à porter assistance aux vulnérables ».


Thérèse Nyangi Mambo, professeur à l’école de la Santé Publique

L’Exploitation, Abus et Harcèlement Sexuels constituent une violation des droits fondamentaux, un sérieux problème de santé publique par l’ampleur, la fréquence et les conséquences qu’ils entraînent sur les survivantes ; comme l’a martelé Madame Thérèse Nyangi Mambo, professeur à l’école de la Santé Publique de l’Université de Kinshasa.

Cette formation que j’apprécie à sa juste valeur est l’une des stratégies pour atténuer les risques des EAS sur terrain. Les formateurs de formateurs que nous sommes allons transmettre ces connaissances aux autres pour les faire appliquer à des échelons différents de la pyramide sanitaire et palper ainsi le changement social et comportemental ».

Ces formations des formateurs renforcent les capacités des différentes parties prenantes : bénéficiaires directs, partenaires de mise en oeuvre et services techniques de l’Etat, sur des comportements, attitudes et gestes qui constituent des cas d’Exploitations, Abus et Harcèlement Sexuels. C’est l’avis de Théophile BOKUMA spécialiste en sauvegarde environnemental et social à la représentation nationale de la FAO (Fonds des Nations Unies pour l’alimentation).

Les attentes des participants ont été atteintes, d’après le Docteur BOKETSHU, coordonnateur national chargé de programme Santé de la reproduction au sein de l’Association de Santé Familiale (ASF).

Tous les modules ont eu leur place, surtout celui sur les mécanismes de gestion des plaintes qui englobent des éléments très essentiels pour nous qui les installons dans nos différentes zones d’intervention. Les formateurs formés vont relayer les messages aux prestataires cliniques, relais communautaires, agents de transfert monétaire pour impacter au niveau des opérations et contribuer à la réduction des cas d’EAS/HS ».


Photo de famille des participants à la formation

Il sied de noter que ces sessions de formation de formateurs vont permettre d’atteindre 420 formateurs dans 20 provinces de la RDC. Ceci, dans le cadre des quatre projets du ministère de la Santé, mis en œuvre en RDC (PMNS, PDSS, REDISSE IV et COVID-19 FA), coordonnés au sein de l’UG-PDSS et financés par la Banque Mondiale.