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UNFPA a organisé du 09 au 15 Aout 2021, à Kinshasa, un atelier de formation des formateurs provinciaux sur la prise en charge clinique des cas de Violence Basée sur le Genre (VBG) y compris les abus et exploitation sexuelle.

Cet atelier tenu en partenariat avec le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) avec le financement de la Banque Mondiale dans le cadre du projet d’équité et de renforcement du système éducatif (PERSE) avait pour objectif de mettre en place un noyau de formateurs provinciaux qualifiés capables de renforcer les capacités des prestataires de santé sur la prise en charge médicale des cas de VBG. Les participants à cette session étaient des cadres des Divisions Provinciales de la Santé et Zones de Santé provenant de 8 provinces : Ituri, Kasaï central, Kasaï Oriental, Kasaï, Kwilu, Kongo Central, Kinshasa et Lomami.

 

Des formateurs formés pour la relève

Dr Anne-Marie Tumba, Directrice du PNSR qui a ouvert et clôturé ces assises, a félicité les participants pour leur investissement durant toute la durée de la formation.

Nous comptons sur vous pour relayer la formation que vous venez de recevoir ici pour continuer à la donner aux autres prestataires que vous accompagnez. Vous êtes maintenant officiellement des formateurs provinciaux, il n’y a rien qui peut vous arrêtez ».


Dr Anne-Marie Tumba, Directrice du PNSR

Pour Dr Pierre Shamwol, Assistant au Représentant en charge de Santé de reproduction, délégué du Représentant de UNFPA, Dr Eugène KONGNYUY,

nous voulons maintenant que vous puissiez transmettre le savoir-faire. C'est-à-dire montrez à nos prestataires au niveau des provinces comment ils doivent prendre en charge les survivantes des VBG. Je pense qu’avec ce que vous avez eu, vous allez être des modèles dans la manière dont vous allez transmettre ces connaissances à d'autres ».

Ces 25 formateurs devront à leur tour former les prestataires des formations sanitaires ciblées dans les 8 provinces du projet PERSE. Ainsi, cela permettra de disposer des ressources humaines capables d’offrir des soins de qualité aux survivants de VBG.


Dr Pierre Shamwol, Assistant au Représentant en charge de Santé de la reproduction remettant le brevet à un participant

Satisfaction des participants

Au nom de tous les participants, la Cheffe de Division provinciale de la Santé Kasaï Central, Dr Eugénie Misenga a déclaré que

nos vocabulaires sont enrichis aujourd’hui de nouveaux mots tels que l’écoute active, le consentement éclairé, l’empathie, la différence entre la pédagogie et l’andragogie et nous vous rassurons que nous ne ménagerons aucun effort pour mettre en pratique toutes les notions apprises pour améliorer la prise en charge dans nos provinces parce que nous aurons à former les prestataires qui seront à l’œuvre dans la prise en charge des survivantes des VBG ».  

Dr Jeannette Nonge, formateur du PNSR,

les participants formés sont déjà facilitateurs en la matière. Mais compte tenu de l’actualisation des outils de formation et les abus et exploitations sexuelles développées dans le système des Nations Unies, il était important de pouvoir remettre à niveau les formateurs pour la mise en œuvre du Projet PERSE ».


Vue d’ensemble des participants à l’atelier

Gratuité de l’éducation, prévention et prise en charge des VBG

En RDC, de nombreux parents ne sont pas à mesure de prendre en charge correctement les frais de scolarisation de leurs enfants. C’est dans ce cadre que le gouvernement, dans sa réponse à cette situation, a pris la décision d’assurer la gratuité de l’éducation de base. Dans l’opérationnalisation de cette mesure, il a obtenu l’accompagnement de la Banque Mondiale pour contribuer au financement de la gratuité.

Si la gratuité de l’éducation de base est salutaire et contribuera à améliorer les conditions de vie des populations, il n’en demeure pas moins que le contexte d’intervention marqué par le nombre important de Violence Basée sur le Genre (VBG) est une préoccupation. En effet, ce phénomène, si rien n’est fait, risque d’être exacerbé par des actes d’Exploitation et d’abus sexuel et de harcèlement sexuel et contribuer ainsi à la dégradation du respect des droits des bénéficiaires.

C’est fort de cette situation qu’il a été convenu de renforcer la prévention et la prise en charge des Exploitations et Abus Sexuels (EAS) et Harcèlement Sexuel (HS) au sein de la communauté éducative dans le cadre de la mesure de gratuité de l’éducation de base.

Dans ce cadre, la Banque Mondiale et le Ministère en charge de l’éducation ont confié à UNFPA la responsabilité d’apporter une assistance dans la prévention et la prise en charge des cas de VBG, EAS, HS dans le cadre de la gratuité. Cette formation est une étape importante des actions que UNFPA a initié dans le cadre de cet appui au gouvernement Congolais.

Philomène MATONDO