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Mbuji-Mayi reste en attente des nouvelles affectations des sage-femmes

Mbuji-Mayi reste en attente des nouvelles affectations des sage-femmes

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Mbuji-Mayi reste en attente des nouvelles affectations des sage-femmes

calendar_today 25 Juin 2024

Sensibilisation des élèves par la sage-femme
Sensibilisation des élèves par la sage-femme

Le monde a encore besoin d’un million des sage-femmes supplémentaires pour couvrir les besoins en soins de santé de la reproduction de qualité ; extrait tiré de la déclaration de Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de UNFPA ici . Ce besoin est aussi ressenti en RDC en général et plus particulièrement dans le Kasaï-Oriental.

Selon le rapport de District Health Information Software (DHIS2), pour 361 établissements de soins avec maternité, seules 153 sage-femmes sont disponibles pour un total de 266 sage-femmes répertoriées en province du Kasaï Oriental, 123 sage-femmes sont en instance d’affectation mais restent confrontés au moratoire de la fonction publique interdisant les nouvelles affectations.

La SCOSAF en attente de réponse

En marge de la célébration de la journée internationale de la sage-femme le 5 Mai dernier, la présidente de la société congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF), Mme Symphorose Kasiama a alerté en ces termes:

Vu le taux élevé de mortalité maternelle et infantile, un plaidoyer a été adressé au gouverneur sortant pour affecter des sage-femmes dans les maternités. Car dans plusieurs aires de santé, il y a encore des matrones qui conduisent les accouchements sans avoir la qualification requise".

Ceci contraste avec les efforts de la SCOSAF et les partenaires œuvrant dans l'amélioration de la qualité de l’offre des soins et services dans les maternités. La SCOSAF à travers sa présidente, Mme Symphorose Kasiama, lance cet appel aux autorités compétentes pour accroître le nombre des sage-femmes, afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle dans le Kasaï Oriental.

En effet, les sage-femme jouent un rôle clé en soins de santé sexuelle et reproductive. Elles sont capables d’assurer environ 90% des interventions essentiels en santé reproductive tout au long de la vie, si elles travaillent au sein d’un système de santé et d’un environnement de travail pleinement fonctionnels. Investir dans les sages-femmes reste une priorité dans différents domaines tels que la formation, le recrutement, le déploiement ainsi que la création d’un environnement favorable à la pratique sage-femme.

UNFPA appuie la formation pédagogique des enseignants et octroie chaque année, des bourses à près de 100 apprenants sages-femmes dans différents établissements de formation techniques en RDC depuis 2022. Ces boursiers sont sélectionnés parmi les apprenants vulnérables obtenant de bonnes notes mais ayant des difficultés financières pour terminer leur année académique. A l’ISTM Mbuji Mayi par exemple, 5 apprenants bénéficient de la bourse annuelle de UNFPA depuis 2022.

Mme Aline Mulunda, conseillère sage-femme à UNFPA affirme que

chaque année les bourses de UNFPA permettent à des jeunes apprenantes compétentes de ne pas abandonner leur cursus de formation et de décrocher un diplôme pour à avoir non seulement une source de revenu, mais également de contribuer à la réduction de mortalité maternelle et néonatale en mettant leurs compétences au service de la santé des femmes et des nouveau-nés.

La JISF au Kasaï Oriental

La journée internationale de la Sage-femme (JISF) est l’occasion de célébrer le grand travail réalisé par les sage-femmes au service de l’humanité, un travail souvent méconnu.  En marge de la commémoration de cette journée à Mbuji-Mayi, les sage-femmes ont organisé des mini-campagnes d’offre gratuite des services de planification familiale et de lutte contre les Infection Sexuellement Transmissible IST/VIH. Ces mini-campagnes ont permis de recruter 1560 nouvelles acceptantes en méthodes modernes de contraception et de distribuer 2367 préservatifs masculins et 3069 préservatifs féminins.

Les sages-femmes ont également sensibilisé 4029 élèves de trois écoles de Mbuji Mayi sur les questions d’exploitations et abus sexuels.

Malgré les défis, les sages-femmes à Mbuji-mayi, avec l’appui de UNFPA, restent en première ligne dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale à travers les séances d’éducation sanitaire des femmes et des jeunes filles sur les questions de planification familiale, de violences basées sur le genre, d'EAS/HS ainsi que de santé maternelle à travers les accouchements sécurisés.