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MALGRE LE COVID, L’UNFPA INTENSIFIE LA REPONSE HUMANITAIRE D’URGENCE

MALGRE LE COVID, L’UNFPA INTENSIFIE LA REPONSE HUMANITAIRE D’URGENCE

Actualités

MALGRE LE COVID, L’UNFPA INTENSIFIE LA REPONSE HUMANITAIRE D’URGENCE

calendar_today 28 Mai 2020

Remise symbolique d’un kit de dignité au chef de la tribu de à l’occasion du lancement du CERFUF 2020. Kishanga, mai 2020

En déployant les équipes de la réponse humanitaire d’urgence dans six(6) provinces de la République Démocratique du Congo(RDC) Dr Polycarpe Takou , Coordonnateur des activités humanitaires du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a été formel :  « Mieux que l’an passé, nous devons répondre aux cris de détresse du dernier périmètre de vulnérabilité et nous assurer qu’en témoignage de notre mandat toutes les femmes et filles sont soulagées des difficultés d’accès aux droits sexuels et reproductifs ». Les exhortations du Dr Takou ont depuis connu une matérialisation rapide car le 28 avril 2020, soit 17 jours après l’approbation du projet CERF UF par OCHA, les bureaux du projet de Tshikapa et de Kananga, respectivement chefs-lieux des Provinces du Kasai et Kasai Central ont lancé simultanément la formation des relais communautaires. Cette dernière s’inscrit dans le cadre du projet « d’ Accès aux droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans les communautés affectées par les conflits dans 6 provinces de la RDC ». Ce dernier constitue un volet de la mise en œuvre des programmes du Fonds central pour la réponse aux urgences(CERF). Il alloue deux fois par an, à certains pays des subventions pour suppléer aux situations d'urgence sous-financées, en privilégiant les besoins humanitaires, les risques et la vulnérabilité.

Pour cette année, l’UNFPA-RDC a projeté de renforcer les plateaux techniques de 33 Formations Sanitaires (FOSA) de base et 11 Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) situés dans 11 zones sanitaires des provinces de l’Ituri, du Tanganyika, du Kasaï Central, du Kasaï, du Nord Kivu et du Sud Kivu. Le projet prévoit également d’assurer dans les zones ciblées, le renforcement de l’offre de services de santé maternelle et néonatale. Par ailleurs, 6 000 cas d’infections sexuellement transmissibles (IST seront médicalement pris en charge avec la distribution gratuite de 600 000 préservatifs aux populations affectées, y compris chez les adolescents et jeunes. Comme l’année passée, l’UNFPA a déployé une nouvelle promotion de sages-femmes humanitaires pour assurer  au sein des périmètres sanitaires couverts par le projet, le renforcement de l’offre des services de planification familiale et la prise en charge multisectorielle de qualité pour 2 465 survivants des violences sexuelles. Par ailleurs, Au moins 22 700 femmes seront assistés par un personnel qualifié et leurs nouveau-nés bénéficieront des soins essentiels à la naissance. Ceci prévoit la prise en charge gratuite de 1200 cas de césariennes et 300 cas de fistules obstétricales.

Comme dans les provinces du Kasaï, les relais communautaires identifiés en Ituri et au Nord-Kivu sont déjà recyclés sur les notions pratiques de détection des signes de danger chez la femme enceinte, les précautions standards, les notions de référence et de contre référence, la prise en charge des IST/VIH et la maitrise des méthodes modernes de contraception. Dans chacune de ces provinces, plus de 200 membres des communautés bénéficiaires sont ainsi chargés de faire la sensibilisation de proximité en vue de faciliter l’appropriation de la dimension humanitaire du projet et permettre la pérennisation des acquis sur une base du développement communautaire, pendant et au lendemain des neuf mois que dureront les activités du CERF UF 2020. En plus, le Bureau Projet de UNFPA en Ituri s’est distingué en accélérant la formation des prestataires médicaux en gestion clinique du viol en tenant compte des urgences humanitaires qu’imposent les conflits intercommunautaires qui ont cours dans cette province. Dans l’ensemble des six provinces , plus de 1200 prestataires et de relais communautaires bénéficieront de formations diverses en Dispositif minimum d’urgence (DMU) en santé reproductive dans les situations de crise ; les soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU), les infections sexuellement transmissibles (IST), la planification familiale, la prévention des pathologies et des risques liés à l’exposition aux agents (risque cancérigène, mutagène, toxique pour la reproduction) et enfin les fondamentaux de la gestion de cas de VBG, etc... En plus, les relais communautaires formés grâce au projet CERF devront conduire des activités d’éveil de conscience, les campagnes de sensibilisation sur les VBG et assurer la sécurité humaine aux sages-femmes humanitaires déployées par UNFPA dans le cadre de ce programme leur donnant l’assurance de s’intégrer socialement et de travailler dans les communautés hôtes avec confiance, diligence et efficacité.

Comme l’année passée le projet assure la gratuité de services et constitue aussi une véritable aubaine pour les zones  de santé de Bunia, Drodro et Fataki(Ituri) ; de Masisi et Mweso(Nord-Kivu) ; de Fizi et Minova(Sud-Kivu) ; Kalemie et Kiambi(Tanganyika), de Kalomba(Kasai central) ; et enfin de Kamonia(Kasai). Rien que dans cette dernière, plus d’un million de personnes, particulièrement les expulsés de l’Angola, connaitront un véritable soulagement. Elles seront aussi sensibilisées sur la santé de la reproduction et les VBG y compris l’utilisation des préservatifs à partir de l’adolescence, alors que les plus vulnérables recevront des kits de dignité sur la base des identifications faites par les représentants des communautés à la base.

Cette année, sept (7) partenaires de mise en œuvre, notamment  Caritas Bunia, SOFEPADI, Hope in Action, Médecins d’Afrique (MDA), ADRA, Caritas Kananga et AEFID ajouteront leurs expertises techniques aux ministères sectoriels(Santé et Genre) pour assurer l’atteinte des résultats alors que les sages-femmes humanitaires déployées assurent le rapportage mensuel des activités exécutées.

Les réparations chirurgicales des fistules obstétricales sont déjà programmées dans les onze(11) Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) avec l’appui de l’équipe des Experts de l’Hôpital Saint Joseph de Kinshasa avant la phase de réinsertion socio-économique confiée aux ONG prestataires ci-dessus mentionnées.

Par Théophane Patinvoh(Goma) avec la Contribution de NAKIKULULA KIKUNI Joseph-Youny(Bunia), Dr Alphonse Matondo(Kananga)et Dr Léonie Atimango-Marini(Tshikapa)