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Je suis venu vous raconter l’histoire de ma petite sœur qui a été victime d’un viol », s’est exclamé en colère Doris (nom d’emprunt), le frère de la survivante, qui a été violée par son enseignant.

 

Doris habite à Aru Centre. Un jour, il a reçu un appel téléphonique de ses parents l’informant que sa sœur de la 6ème primaire était victime d’un viol au village.

Je me suis rendu au village et là j’ai appris que le bourreau n’était rien d’autre que son propre enseignant. Je suis retourné chez moi, mais je n’étais toujours pas tranquille ».

 

Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet d’Equité et de renforcement du système éducatif (PERSE) en Ituri, 3 partenaires ont mis en œuvre des activités de sensibilisation dans les écoles publiques bénéficiant de la gratuité de l’éducation. La province éducationnelle Aru 1 a été parmi les bénéficiaires de ce projet à travers l’affichage du numéro vert 495555, les consultations et séances de sensibilisation des élèves, enseignants, comité de parents et la communauté sur les abus et exploitations sexuelles ainsi que le harcèlement sexuel en milieu scolaire.

 

C’est cette sensibilisation qui réveilla l’attention de Doris.

Un jour, j’ai entendu des élèves d’une école primaire de la place parler des violences sexuelles. D’après ces élèves c’est depuis l’année passée (2022) que des ONG sensibilisent sur cette question des violences sexuelles ici chez nous. Elles m’ont informé que dans la cité, les membres de l’ONG INTERSOS font des consultations dans la communauté sur les violences sexuelles. Je suis allé rencontrer l’un d’eux pour expliquer le cas de ma petite sœur. Ce dernier avait souhaité rencontrer ma sœur pour un entretien. C’est ce que je fais après avoir obtenu l’autorisation de ma famille ».

 

De la colère à la joie

Doris avait été pris en charge par les membres d’INTERSOS. Malgré le viol avait dépassé le délai de 72 heures, la survivante a bénéficié de la prise en charge médicale pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles et aussi de la prise en charge psychologique ainsi que d’un kit de dignité. La prise en charge dont a bénéficié la survivante a suscité la joie de Doris.

Je remercie grandement les partenaires pour ce que vous avez fait pour ma sœur ».

 

La survivante à l’école

La survivante poursuit ses études secondaires. Selon Doris, l’enseignant auteur du viol avait pris la fuite. L’enseignant a été remplacé par une nouvelle unité.

Selon le point focal VBG et le point focal de mécanisme des plaintes, ils n’ont enregistré aucune plainte de EAS/HS. Alors que l’ONG de prise en charge a notifié des cas. Ces derniers ont été directement transférés au niveau national pour sanction et remplacement.  

Notons que les enseignants ont signé le code de bonne conduite protégeant non seulement les élèves contre les abus et exploitation sexuelle / Harcèlement sexuel mais aussi permettant d’avoir une école sécurisée et protectrice.

 

UNFPA a noué un partenariat avec le Gouvernement de la RDC à travers le Projet d’équité et de renforcement du système éducatif (PERSE) du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (MEPST) pour mettre en place d’un dispositif visant à atténuer les risques d’abus, exploitation et harcèlement sexuel (EAS/HS) en milieu scolaire, ainsi que la prise en charge de survivantes et survivants de EAS/HS en milieu scolaire.