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Les distributeurs communautaires des contraceptifs, Un appui pour l’amélioration de la santé maternelle

  Les distributeurs communautaires des contraceptifs, Un appui pour l’amélioration de la santé maternelle

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Les distributeurs communautaires des contraceptifs, Un appui pour l’amélioration de la santé maternelle

calendar_today 03 avril 2024

Albert KABUYU, un relais communautaire de l’aire de santé Kalunga dans la zone de santé de Kalemie
Albert KABUYU, un relais communautaire de l’aire de santé Kalunga dans la zone de santé de Kalemie

« Rafiki wa wazazi » en Swahili « Ami des femmes » un surnom donné à Albert KABUYU, un relais communautaire de l’aire de santé Kalunga dans la zone de santé de Kalemie en Province de Tanganyika.

Albert est l’un des 40 prestataires cliniques dont leurs capacités ont été renforcées en planification familiale et offre des méthodes contraceptives dans les zones de santé de Kalemie et Nyemba par le programme national de santé de la reproduction (PNSR) Tanganyika. Ces formations ont été rendues possibles grâce à UNFPA à travers un financement de la Norvège au cours de l’année 2023.

Cette approche (DBC) vise l’amélioration de la qualité des services communautaire en matière de Santé de la reproduction, Maternelle, Néonatale, Infantile et Nutritionnelle (SRMNIN) en facilitant l’accès des populations aux  services  par une approche communautaire.

Offre de service de proximité

 

Une fois par semaine, Albert mène une séance de sensibilisation sur les lieux publics et fait des visites à domicile. Il offre aux volontaires des méthodes  contraceptives modernes y compris les préservatifs féminins et masculins pour prévenir des grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles.

Pour ce mois de Mars, Albert a intensifié les séances de sensibilisation dans les périphéries de Kalemie. Nous l’avons rencontré au cœur du marché Mwaka à Kalemie en pleine sensibilisation sur la planification familiale.

Convaincues, certaines femmes ont adhéré aux méthodes modernes contraceptives qu’elles ont accepté de prendre sur le champs.

Si chaque femme dispose du droit de se choisir  librement une méthode contraceptive, cela pourra contribuer à l’amélioration des indicateurs de développement socio-économique et de la santé. Aujourd’hui j’ai préféré m’approcher des femmes et célébrer de cette façon le mois des droits des femmes » a déclaré celui que les aiment appeler Rafiki.

Maria KABILA est une  acceptante des méthodes modernes de contraception. Pour elle, le stress d’avoir les enfants non voulus est désormais loin d’elle.

J’avais pris des pilules progestatives orales (POP) pendant 3 mois, Dieu merci je n’ai jamais connu des complications. J’ai décidé de prendre une longue durée par rapport  à celle que j’avais. J’en ai pris pour 1 année. Je reste fidèle à l’espacement des naissances. J’ai gagné une santé stable contrairement à la période d’avant contraception » 

 

Ce que les femmes du marché ont dit après sensibilisation

 J’ai tout compris, planifier les naissances est diffèrent d’arrêter de mettre au monde. L’espacement des naissances n’empêche pas à une femme d’avoir des enfants. Cela profite bien au précèdent enfant et au nouveau-né » a dit Aisha MWARABU

Je n’ai que 23 ans et j’ai déjà 4 enfants, avec un grand risque de concevoir de nouveau. Je ne peux pas aider mon mari car la garde des enfants est une lourde charge. Avec cette sensibilisation, je viens d’accepter une méthode contraceptive. Ceci va me permettre de me relaxer et voir dans quelle mesure appuyer mon mari » Useni NOTIA

Kubota Jolie, 40 ans, 10 accouchements dont 7 en vie. Elle a décidé de prendre la méthode contraceptive moderne afin d’espacer les naissances. Selon elle, toutes les femmes devraient suffisamment être informées les risques qu’elles courent en s’exposant aux accouchements rapprochés car, elle-même a failli perdre sa vie à cause de grossesses rapprochées.

Sifa UBOTA, 26 ans, s’est résolue d’accepter et de prendre la méthode contraceptive moderne déjà à sa première maternité.

J’ai accouché mon premier enfant, il a encore 7 mois, à partir de cette sensibilisation et déjà avec l’irrégularité de mes menstruations, je trouve que c’est vraiment le meilleur moment de réfléchir sur la prise d’une méthode contraceptive moderne. Je viens d’en prendre pour 1 ans »

Les différents rapports de santé dans le  Tanganyika montrent une faible prévalence contraceptive moderne respectivement de l’ordre de 4.8% en 2019, 12.5% en 2020, 6.5% en 2021 et 13% en 2022.

UNFPA appuie les efforts du gouvernement congolais pour faciliter l’acquisition des produits de santé utiles pour la population congolaise à travers sa centrale d’achat basée à Copenhague. UNFPA est le leader mondial en matière d’acquisition des contraceptifs et autres produits de santé de la reproduction pour le compte des gouvernements, des ONG et d’autres partenaires.