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La RDC fait partie des pays africains régulièrement touchés par la Maladie à Virus Ebola (MVE), dont la 13ème épidémie est survenue à Beni, au Nord Kivu, dans un contexte d’insécurité. Pour éviter les exploitations et abus sexuels (EAS) dans la réponse à la MVE, UNFPA est intervenu pour renforcer les capacités des acteurs humanitaires en vue de protéger les populations affectées pendant la période de résurgence d’Ebola à Béni et ses environs.

Pour prévenir les éventuels cas d’inconduites sexuelles préjudiciables à la réponse humanitaire, plusieurs activités ont été réalisées avec l’appui financier de UNFPA, UNICEF, OMS et IMA World Health.  Des formations, des focus groupes avec les associations féminines et des réunions avec les médias, ont été organisés. Au total, 100 acteurs notamment des membres du réseau PSEA existant, des membres des Organisations Non Gouvernementales, du personnel des agences des Nations Unies, tous acteurs impliqués dans cette riposte contre Ebola, ont été formés sur la circulaire ST/SGB/1999/13 du Secrétaire Général des Nations Unies relative à la PSEA.  Les organisations féminines dont les membres du mécanisme communautaire de plaintes, représentant les bénéficiaires ont été également formées sur la PSEA, les mécanismes de plaintes, les voies de signalement des allégations et circuit de référencement. A l’issue de ces différentes formations, tous les acteurs ont signé le Code de bonne conduite.


Les acteurs en formation

Ebola en RDC

Le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention de la République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé le 8 octobre 2021, un nouveau cas de la MVE, détecté dans l’Aire de santé de Butsili, zone de santé de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette 13ème épidémie a enregistré 11 cas dont 9 décès et 2 guéris.  Cependant entre 2018-2020, la ville de Beni était l’un des épicentres de la 10ème épidémie de la MVE. C’était la plus grande épidémie que la RDC n’avait jamais connue et qui s’est terminée avec 3 461 cas, dont 2 299 décès et 1 162 survivants.  Une autre épidémie, la 11ème a touché la province de l’Equateur au Nord de la RDC. Une 12ème dont l’épicentre était la zone de santé de Biena dans le Nord-Kivu, déclarée en février 2021 s’est terminée au mois de mai avec 12 cas dont 6 décès et 6 guéris.


Travaux de groupe 

Quand les médias entrent dans la danse

Les journalistes de 4 radios de Beni (Radio Télé Rwanzururu (RTR), Radio Télé Gaben (RTGB), Radio Télé Semuliki (RTS) et Radio télé Muungano (RTM)) ont été briffés sur la PSEA. A l’issue de ce briefing, ils se sont engagés à travers leurs émissions à contribuer dans la remontée des alertes vers les organisations mandatées par les voies de signalement mise en place et à travers la ligne verte inter agence 495555. Ces derniers ont participé à l’élaboration du plan de protection communautaire PSEA dans lesquels ils se sont engagés à :

  • Sensibiliser la communauté sur les exploitations et abus sexuels dans leurs zones de couvertures
  • Orienter les alertes par un canal approprié notamment l’utilisation de la ligne verte inter agence dans le respect de la dignité humaine des victimes.

Quelques acteurs ont dit :

Mme Olga SAFI, superviseur réinsertion Heal Africa Beni,

 Je suis contente et ravie de la formation sur les points focaux du réseau PSEA et EAS et le mécanisme communautaire de plainte dans le cadre de la réponse à la MVE. Dans notre communauté, nous avons besoin de renforcement des capacités concernant les abus sexuels à Beni ».

Mr Bobo Mwesi, membre de la communauté pour le Centre de Santé de Paida,

On nous a formé sur les abus sexuels, harcèlement sexuel, exploitation sexuelle et les violences sexuelles avec des exemples. On a eu le concept CBCM, comment faire les plaintes, comment aider la population à faire les plaintes en cas de PSEA, surtout comme je travaille sur terrain ».

Mr Didier Mupitanjia, superviseur terrain Sofepadi,

Une très bonne formation venue au bon moment, étant donné que nous sommes des points focaux des ONGs et membre du mécanisme conjoint et inter organisation. Cette formation a ciblé spécifiquement les points focaux et différents représentants des mécanismes communautaires de plainte (CBCM) sur la question de l'inconduite sexuelle, mais aussi le fonctionnement de CBCM dans le contexte de la pandémie de la covid-19 et MVE. Nous sommes en alerte pour la mobilisation contre EAS. Comme vous le savez bien, les résultats des enquêtes ont prouvé que certains humanitaires ont été impliqués dans la 10eme épidémie de la MVE dans EAS. La formation a permis d'avoir une idée, une connaissance sur les mécanismes communautaires mis en place pour lutter contre les EAS ».

Ce souci de la Sous Coordination de mettre en place et de renforcer les mesures préventives d’actes d’EAS pour le personnel travaillant dans cette riposte de la MVE est conforme à la politique de « Tolérance Zéro » contre tout cas d’exploitation et abus sexuels impliquant un personnel travaillant dans le cadre de la riposte contre la MVE à Béni.