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Sous le leadership du Ministère du Genre, Famille et Enfant,  UNFPA, agence lead en matière de coordination inter agence de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) en collaboration avec le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits Humains (BCNUDH) et avec le soutien de la République Fédérale de l’Allemagne, a      réuni à Kinshasa des membres de la coordination VBG pour mettre à jour la feuille de route nationale de l’appel à l’action pour la protection des femmes et filles contre les VBG en situation d’urgence et la promotion des droits humains.

Pendant (3) trois jours, une cinquantaine d’experts étatiques, des agences des nations unies ainsi que ceux des ONG internationales et nationales membres du  sous-cluster GBV, ont évalué les réalisations de la feuille de route nationale élaborée pour la période 2018 à 2020.

Il s’agit d’une opportunité de réaffirmer notre engagement collectif à protéger les femmes et les filles contre les Violences basées sur le genre en RDC » a indiqué Mme Suzanne Mandong, Représentante intérimaire de UNFPA

avant de réitérer l’engagement à accompagner les efforts du Gouvernement à mettre fin aux VBG dans le cadre de sa politique « Tolérance Zéro face aux VBG en RDC ».

Un contexte humanitaire alarmant

L’appel à l’action pour la protection contre les violences basées sur le genre en situation humanitaire est une initiative globale multipartenaire visant à transformer de façon substantielle  la manière dont les violences basées sur le genre sont adressées en situation d’urgence humanitaire. 

Le but principal de l’appel à l’action est d’entraîner un changement systémique et favoriser la responsabilisation dans le domaine humanitaire afin que chaque intervention humanitaire intègre les politiques, les méthodes et les mécanismes nécessaires pour atténuer les risques des violences basées sur le genre, en particulier les violences faites aux filles et femmes. 

Cette revue de la feuille de route nationale intervient dans un contexte particulier, caractérisé par l’intensification des combats entre les groupes armés rebelles et les forces armées de la RDC à l’Est du Pays, entrainant des morts et des mouvements des milliers des populations, particulièrement des femmes et des enfants.

Les conditions de vie de personnes déplacées internes dans les camps des déplacés dans la ville de Goma et ses environs ont démontré des risques importants de VBG dans tous les secteurs de la réponse humanitaire, a indiqué Esmeralda Alabre,  au nom de la coordination VBG ; avant d’ajouter, le nombre des femmes et filles qui ont été prises en charge dans les structures d’offre de services ne fait qu’augmenter, et le recours à des mécanismes d’adaptation négatifs de survie notamment le sexe de survie, l’exploitation sexuelle des femmes et filles dans les maisons de tolérance ne font qu’aggraver la situation de protection ».

L’Allemagne engagée à soutenir l’appel à l’action

Depuis 2023, la République d’Allemagne assure le leadership de l’appel à l’action au niveau global. A cet effet, plusieurs priorités ont été définies pour renforcer la prévention et la réponse aux violences faites aux femmes et filles. A l’issue de la revue, les participants ont projeté la feuille de route pour une période de cinq ans en RDC. Une projection saluée par Son Excellence Monsieur Ingo Herbert, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Fédérale d'Allemagne  qui a déclaré à l’occasion : « nous nous engageons à soutenir cet appel à l’action, surtout en ce moment particulier. L’Allemagne est engagée à promouvoir les droits humains et surtout à assurer la protection des femmes et filles contre les VBG » a-t-il lancé à l’assistance.   


Photos de famille de famille des participants avec l’Ambassadeur d’Allemagne et le Coordonnateur Humanitaire Résidant 

Un soutien précieux salué par le Coordonnateur Résident et Coordonnateur Humanitaire du Système des Nations-Unies qui a appelé les acteurs humanitaires à plus  de collaboration et innovation pour des meilleurs résultats sur le terrain. « La mutualisation des efforts et une bonne coordination sont à prendre en considération afin que les différentes interventions arrivent à soulager les souffrances des femmes et filles qui durent depuis des décennies en RDC. Il est aussi important que les humanitaires soient les premiers à s’engager dans la protection des femmes et filles ; c’est pourquoi dans cette nouvelle feuille de route, il faudra insister sur la lutte contre l’exploitation, abus et harcèlement sexuels au profit des tous les acteurs humanitaires » a martelé Bruno Georges Lemarquis.

La nouvelle feuille de route prévoit de travailler sur une période de 5 ans avec une revue à mi-parcours. UNFPA, en tant qu’agence lead en matière de coordination inter agence de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, assurera la coordination de l’appel sous le leadership du Ministère du Genre.