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La Présidence de la République et le Ministère du Genre, Famille et Enfant ont mis en place une ligne verte référencée sous le 122 pour orienter les personnes qui manifestent une quelconque détresse liées à toutes formes de violence à caractère sexiste. UNFPA et le BCNUDH ont appuyé la redynamisation de cette ligne 122 afin de contribuer à la prévention et la réponse aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles pendant la pandémie de COVID-19. Grace à cette ligne 122, une maman de Kinshasa, a bénéficié d’une assistance pour la prise en charge de sa fille de 7 ans, qui avait été violée par son beau-père. Référée au Centre Intégré de Services Multisectoriels de Ndjili (CISM), la fillette a bénéficié d’une prise en charge médicale, psychologique et d’un accompagnement juridique pour une poursuite judiciaire d’un beau-père violent et sans scrupule afin de répondre de ses actes.

Pour faire face aux risques de VBG liés aux mesures d’atténuation des risques de la propagation de la pandémie du COVID-19, la ligne verte 122, a été mise en place en vue de permettre aux victimes de bénéficier d’une assistance selon leurs besoins et leurs lieux de résidence. Elle est disponible sur les réseaux mobiles Orange et Vodacom 5 jours sur 7 et de 8 heures à 19 heures. Les opérateurs répondent à environ 2 400 appels par jour pour apporter l’assistance gratuite et l’orientation (référencement) des appelants vers les structures de prise en charge médicale en fonction de leurs besoins. Avec le financement de UNFPA et BCNUDH, la ligne était ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour des appels en provenance de toute l’étendue de la RDC pendant la période de confinement.


Une vue des opérateurs dans le centre d’appel

Les appels viennent de partout en RDC, expliquent les opérateurs du Call Center ligne 122.  Pour les cas de victimes, les appels proviennent le plus souvent des provinces du Nord et Sud Kivu. Ces provinces sont suivies de Kasaï Oriental et de la ville de Kinshasa. Le Call center ligne 122 a plus reçu d’appels en provenance de Goma, Masisi, Rutshuru, Mbuyi Mayi, Mwene Ditu, Kabeya Kamwanga, Kalehe et Ituri.

La majorité de ces appels proviennent des proches de la survivante qui sont généralement un parent, une tante, un oncle, un ami et parfois un bailleur (personne qui loue ou gère des maisons en location) pour soit dénoncer le viol ou soit demander une assistance. Outre les proches des victimes, ce sont les professionnels qui appellent pour solliciter le référencement des survivants pour une assistance quelconque. Par ailleurs, les survivantes appellent mais timidement,

certaines appellent surtout pour dénoncer qu’elles ont été victimes de violences conjugales ",

déclare une opératriceSelon le rapport du Centre d’appel, d’août 2020 à avril 2021, ce sont 432 survivants de VBG qui ont bénéficié d'une gestion de cas via la ligne 122. Ils ont reçu des conseils à distance et ont été orientés vers les services médicaux, psychosociaux et juridiques des différentes provinces.


Une vue des opérateurs dans le centre d’appel

Types d’assistances en appelant le numéro 122

Les opérateurs disposent d’un mécanisme de référencement établi par le sous-cluster VBG au niveau des provinces permettant l’orientation des appelants vers les structures d’offre de services. Ce numéro de secours a permis de donner :

  • Une assistance médicale : les informations sont données sur la structure de soins la plus proche afin d’avoir des soins médicaux appropriés. 
  • Une assistance psychologique : les informations sont données pour aider à surmonter le choc traumatique subi suite à l’agression ou l’abus sexuel.
  • Une assistance juridique : les informations juridiques sont données pour conduire vers une structure judicaire.

 

Par Philomène Matondo