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KASHAL NFUND Esperance : J’ai bénéficié de la prise en charge gratuite au Centre Intégré de service Multisectoriel

KASHAL NFUND Esperance : J’ai bénéficié de la prise en charge gratuite au Centre Intégré de service Multisectoriel

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KASHAL NFUND Esperance : J’ai bénéficié de la prise en charge gratuite au Centre Intégré de service Multisectoriel

calendar_today 20 Novembre 2023

Une survivante bénéficiant d'une prise en charge médicale
Une survivante bénéficiant d'une prise en charge médicale

J’étais arrivée au Centre Intégré de service Multisectoriel (CISM) brisée, à l’issue de la prise en charge, j’y suis sortie avec un moral stable et prêt à affronter de nouveau la vie de fille et d’élève »

Détendue et souriante, Kashal NFUND Michaëlla (nom d’emprunt) nous raconte son histoire au sortir du cabinet du psychologue du CISM Lualaba construit et équipé par UNFPA dans le cadre du projet Prevention et réponse à l’exploitation, abus et harcèlement sexuel dans le secteur de la santé, financé par le Gouvernement à travers la Banque Mondiale.

Survivante des violences basée sur le Genre, Michaëlla 15 ans est élève dans une école secondaire dans la province du Lualaba, elle avait été violée par un voisin du quartier pendant qu’elle se rendait aux toilettes un soir. Elle n’avait pas réussi à se sauver ; son bourreau lui avait placé un bâillon sur la bouche pour commettre l’acte.

Le lendemain matin, je m’étais confiée à ma tante qui est infirmière. C’est elle qui avait contacté un relais communautaire qui m’avait orienté vers le CISM où j’ai été tout de suite prise en charge ».

Pour Dr MAYATEZULUA chef du Bureau Décentralisé de Lubumbashi, la prise en charge holistique de VBG est une stratégie réussie pour le rétablissement de la confiance et de la dignité des survivantes » Et de poursuivre « Aussitôt arriver au CISM, les survivantes reçoivent un accompagnement complet ce qui réduit sensiblement tout risque et retombées psychologiques ou sanitaire à l’endroit de la survivante et même de son entourage ».

Le soulagement par l’équipe du CISM 

Le centre Intégré de prise en charge de survivantes de VBG érigé dans l’enclos de l’hôpital Général de Référence dit Hôpital Mwangeji dans la zone de santé de Manika, ville de Kolwezi, accueille les survivantes de VBG pour une   prise en charge holistique.

Ce jour-là, nous étions très matinales au CISM, à 8h, nous avions trouvé l’Assistante Psychosocial (APS) Jolie KABWANG qui avait déjà ouvert le centre.  Par son accueil, j’avais senti un soulagement et cela m’avait encouragé à poursuivre le processus ».

Après un entretien sécurisé et discret avec l’APS, Michaëlla avait signé son acte de consentement éclairé qui lui explique les services dont elle est bénéficiaire mais également la confidentialité avec laquelle sa situation sera orientée.

Sa rencontre avec le psychologue a permis à Michaëlla d’être moralement préparée à rencontrer le médecin pour une prise en charge clinique. Elle a également aussitôt accepté de poursuivre sa scolarité.

Le bourreau dans les viseurs de la justice

La prise en charge des survivantes de VBG au CISM ayant été holistique et gratuite à tous les niveaux, l’accompagnement juridique dont a bénéficié Michaëlla a eu pour conséquence l’interception du bourreau et à sa déférence devant les juridictions de la Police Nationale Congolaise à Kolwezi.

Nous travaillons en étroite collaboration avec le médecin responsable et l’avocate du CISM pour un accompagnement judiciaire de la survivante » Nous a confié une Officière de Police Judiciaire (OPJ) rencontrée au CISM et qui a préféré garder l’anonymat.

Aux dernières nouvelles, sous l’œil de l’avocate commis au CISM, le bourreau de Michaëlla a été transféré au parquet où son dossier est en instruction pour des mesures correctionnelles.

Le CISM Lualaba a été construit, équipé et mis en service depuis septembre dernier par l’ONG CENEAS partenaire de UNFPA. Les relais communautaires intensifient les sensibilisations communautaires en rapport avec le VBG et le circuit de référencement de cas. Le Centre a déjà enregistré et pris en charge 27 cas de VBG dont la majorité sont des   filles de moins de 18 ans.