Une bonne planification des naissances permet d’améliorer la santé de la femme et contribuer au développement économique de la famille.
A 35 ans, Julienne Mbangula a déjà eu 12 accouchements même ci deux de ces enfants sont morts à la naissance. Secouée par le poids de la souffrance due à sa situation économique, elle accepte d’adhérer à une méthode contraceptive pour préserver sa santé et celle de ses enfants, mais surtout se lancer dans une activité lucrative afin de subvenir aux besoins de sa famille.
Avec cet implant en moi, je vais contrôler mon corps et améliorer mon état de santé, j’apparais vielle pourtant je suis encore trop jeune. Je ne fais plus mon âge…»
a lancé Julienne d’un ton mélancolique après la pose d’implant par la sage-femme. Nous sommes à Kananga au Kasaï-Central dans la zone de santé de Lukonga. Cette province de la RDC, connait un taux de fécondité élevé allant jusqu’à 10 enfants par femme en moyenne, alors que la moyenne du pays est de 6,3 enfant par femme. Ceci est dû à l’ignorance en plus du manque d’accès à l'information et aux services de santé sexuelle et reproductive couplée d’un faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes selon le dernier rapport du profil pays sur le dividende démographique produit par le ministère du plan en Janvier 2021.
Mariée à 15 ans, Julienne vit une situation économique préoccupante malgré les efforts déployés par son époux et deux de leurs enfants dans les travaux champêtres en vue de nouer les deux bouts du mois. Les revenus de cette famille nombreuse se trouvent insuffisants pour répondre aux besoins des enfants encore moins pour garantir leur scolarité.
Quand je regarde mon mari et mes deux fils travailler dur pour nourrir la famille, cela me fait de la peine. Notre situation se détériore chaque jour. Je ne veux plus tomber enceinte, je suis décidée à accompagner mon mari au champs travailler pour ma famille » dit-elle avant d’ajouter
Aujourd’hui, je suis prête à aider les femmes de ma communauté, les accompagner, les sensibiliser sur le choix qu’elles peuvent faire pour le nombre de leurs enfants grâce à une bonne planification familiale car cela améliore la santé de la femme et assure le développement économique de nos familles ».
Comme Julienne, des milliers d’autres femmes du Kasaï central sensibilisées sur les bienfaits de la planification familiale grâce à l’appui de UNFPA à travers l’association des sages-femmes locale, souhaitent recourir aux méthodes contraceptives de leur choix pour espacer et même réduire les naissances.
En RDC, Le fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA) accompagne le gouvernement pour renforcer le système de santé par l’amélioration de l’accès aux méthodes contraceptives modernes de qualité et l’approvisionnement des structures sanitaires en intrants de santé de la reproduction.
Par Junior Mayindu