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Les mécanismes de gestion des plaintes dans les zones d’intervention du projet « Prévention et réponse à l’exploitation, abus et harcèlement sexuel dans le secteur de la santé », mise en œuvre par UNFPA, en partenariat avec l’UG-PDSS sous financement de la Banque Mondiale, sont un soulagement pour les survivantes d’exploitation, abus et harcèlement sexuels dans les provinces couvertes par ce projet.

Alima KABWIK (nom d’emprunt), victime d’abus sexuel dans la Province de Lualaba, a été conseillée d’utiliser comme voie de signalement « la boîte à plaintes » pour dénoncer. Une fois, sa plainte déposée, celle-ci a été traitée en toute discrétion. Elle a également bénéficié d'un accompagnement psychosocial et d’une prise en charge médicale au centre de santé Kitumaini, dans l’aire de santé de Kakanda.

L’infirmier qui m’avait reçue au centre de santé, avait commencé à me faire des avances intimes et    attouchements, je n’étais pas d’accord.  Il m’avait injecté un produit avant de me violer et s’enfuir » confie Alima avant de poursuivre « Il m’avait laissée dans un état de faiblesse »

Informé, le point focal PSEA en même temps Infirmier Titulaire au Centre de Santé Kitumaini, partenaire du projet dans la même zone, s’est rendu sur le lieu et a demandé le transfert de la survivante pour une prise en charge holistique gratuite dans une structure partenaire du projet.

 « Grâce à l’accompagnement de la psychologue, je me suis vite remis du choc. Nous nous sommes rapprochées au point de devenir des amies ; Ce qui m’a beaucoup aidé ».

Pas d’excuse pour tout Exploitation et abus sexuels commis par un prestataire médical

Le traitement du dossier de Alima par les membres du comité du mécanisme de gestion de plaintes communautaire (CBCM), a permis l’Inspection Provinciale de la Santé (IPS) de mener des investigations sur le cas et le bourreau qui avait malheureusement pris fuite après son forfait a été reconnu coupable.

« Sa fuite ne signifie pas que le dossier est oublié. Il reste dans les collimateurs de la justice qui n’hésitera pas à lui mettre la main à tout moment s’il tente de réintégrer la profession. » a dit Dr Nawej

Une participation communautaire dans l’installation et ouverture des boites à plaintes

 


Les membres du comité du mécanisme de gestion de plaintes communautaire en échanges

L’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel sous toutes leurs formes constituent un problème de santé publique qui touche la RDC et la province du Lualaba en particulier. Les boites à plaintes conçues comme mécanisme d’appui à la résilience des communautés contre les abus et exploitations sexuels, permet aux CBCM (mécanisme communautaire de gestion de plaintes) d’accompagner les survivantes vers la réparation et leur réinsertion sociale. 

Selon Banza Pélagie point focale d’un CBCM au Lualaba, les boites à plaintes comportent deux cadenas, les clés sont gardées par le point focal PSEA du CBCM et celui du centre de santé.

L’ouverture se fait une fois par semaine par les membres du CBCM en présence du point focal de l’aire de santé. Le comptage de plaintes est fait, un PV de dépouillement est élaboré puis transmis au point focal PSEA de la ZS.

Nous recevons des plaintes de tout genre, sur le comportement des prestataires, le fonctionnement de la structure, d’EAS/HS et celles en rapport avec le développement de l’aire de santé notamment » a dit Mme Banza

UNFPA à travers son partenaire de mise en œuvre CENEAS a mis en place les mécanismes de gestion de plaintes avec des boites à plaintes comme l’une des voies de signalement qui fonctionnent dans les 8 Zones de Santé appuyées par le projet dans les Provinces du Haut Katanga, Lualaba et Haut Lomami.