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Je pensais avoir déjà tout appris sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) avant cette formation. J’avoue que c’est pour la première fois dans ma vie, et je pense que c’est le même sentiment pour tous les autres participants, que nous avons de ces notions assez intéressantes sur l’exploitation, abus sexuels ainsi que les harcèlements sexuels », a déclaré, Godelieve Nsala, de l’ONG Voix de la Femme , manifestement satisfaite.

Elle, ainsi que 28 autres participants venaient de terminer une formation de 5 jours sur l’exploitation, abus sexuels et harcèlements sexuels ( EAS/HS). Cette formation organisée par SANRU à Mbandaka visait à mettre en place une équipe des formateurs sur les procédures d’EAS/HS.

La formation a proposé une introduction à la protection contre l’exploitation et abus sexuels / harcèlement sexuel (PEAS/HS) dans le contexte multisectoriel lié à la santé ainsi qu’une présentation des différentes normes pour identifier et mettre en œuvre les procédures pour prévenir et répondre à l’EAS/HS.

Pour Ghislaine Bujimbi, analyste au programme à UNFPA basée à Mbandaka, il s’agit d' une      activité phare dans la mise en œuvre du projet réponse à l’EAS/HS financé par la Banque Mondiale à travers l’UG-PDSS et mise en œuvre par UNFPA  : « L’objectif de ce projet est de contribuer au renforcement du système holistique, intégré et multisectoriel de prévention, alerte, réponse, prise en charge et suivi des cas d'EAS/HS dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de santé financés par la Banque Mondiale en République Démocratique du Congo » a-t-elle précisé     .

Lors de son allocution, elle a aussi rappelé que l’inconduite sexuelle, soit l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, sous toutes ses formes constitue un problème de santé publique qui touche tous les pays et qui peut entrainer la violence, les grossesses non désirées, le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles, la dépression, les crises d’anxiété et le suicide. D’où l’appel aux futurs formateurs à s’engager davantage dans la lutte afin de mettre fin à ce fléau qui ronge particulièrement le système de santé en RDC.

L’équipe des formateurs mise en place organisera des formations en cascade des autres acteurs du secteur de la santé des différentes zones de santé de la province de l’équateur.

Des premiers cadres du secteur de la santé formés


Une vue de l’assistance à la formation des cadres

A l’issue de la formation des formateurs, une session de formation a été organisée cette fois à l’intention des 56 cadres du secteur de la santé  et des autres parties prenantes au projet (division  du genre,  ministère de l’agriculture pêche et élevage, Entité d’utilité publique, ONGs…) de la province de l’équateur. Pendant 3 jours, ils ont été formés sur les notions de base sur l’EAS/HS, les mécanismes de gestion des plaintes et les différentes procédures de référencement en matière d’EAS/HS.

Une thématique qui tombe à point nommé, selon Dr Célestin Ntende de la Division Provinciale de la santé :

On avait besoin de cette formation car on assiste à ces formes des VBG dans le secteur de la santé. Ce souvent des questions qui passent sous silence et qui pourtant nuisent aux autres. On ne savait pas comment s’y prendre pour mettre fin à ces pratiques mais avec cette formation tout devient clair. Tout le monde sait parfaitement ce qu’est l’EAS/HS et ce qui est important ce qu’on sait que dès qu’on est coupable on peut perdre son travail car désormais les gens apprennent déjà comment dénoncer. Et pour ça, nous allons prôner une tolérance zéro ». a-t-il conclu.

La formation des formateurs ainsi que la première formation des cadres du secteur de la santé de l’Equateur ont été organisées par SANRU, ONG partenaire d’exécution du projet, avec l’accompagnement technique de UNFPA.

Le projet « prévention et réponse aux violences basées sur le genre (VBG), y compris l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) », un projet mis en œuvre par UNFPA avec l’appui de la Banque Mondiale. Il vise à assurer un environnement protecteur pour les populations, particulièrement les femmes et les filles, bénéficiaires des projets de la Banque Mondiale.