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Année 2025 : Les intervenants en santé sexuelle et reproductive s’engagent à sauver des vies au Nord-Kivu

Année 2025 : Les intervenants en santé sexuelle et reproductive s’engagent à sauver des vies au Nord-Kivu

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Année 2025 : Les intervenants en santé sexuelle et reproductive s’engagent à sauver des vies au Nord-Kivu

calendar_today 27 Janvier 2025

Accompagnement d'une femme déplacée par les sages-femmes dans une clinique mobile
Accompagnement d'une femme déplacée par les sages-femmes dans une clinique mobile

En tant qu’agence lead du Groupe de Travail Santé Sexuelle et Reproductive (GT SSR), UNFPA a organisé du 14 au 15 Janvier à Goma avec le financement de l’Union Européenne, un atelier de planification des activités pour l’année 2025 en mettant en  lumière l'urgence d'un engagement accru des acteurs humanitaires en faveur de la Santé Sexuelle Reproductive (SSR) au Nord-Kivu.

Les 50 membres du GT SSR issus des différents départements ministériels, d’organisations locales, internationales, et du système des Nations Unies (SNU), ont travaillé à renforcer la coordination et l'efficacité des interventions. Des travaux en groupes avec des restitutions en plénières, ainsi que des échanges et débats constructifs, ont non seulement favorisé une compréhension commune des priorités de la SSR pour 2025, mais aussi renforcé l'engagement collectif pour relever les défis sur le terrain.

Un leadership fort au cœur de la coordination

Dr Solange Ngolissok, Coordinatrice du programme SSR au bureau de Goma à l'ouverture de l'atelier
Dr Solange Ngolissok, Coordinatrice du programme SSR au bureau de Goma à l'ouverture de l'atelier

A l’ouverture de l’atelier, UNFPA par la voix de Dr Solange Ngolissok, Coordinatrice du programme SSR au bureau de Goma, a souligné l’engagement de UNFPA à faire de la santé sexuelle et reproductive (SSR) une priorité, même en situation d’urgence. Elle a rappelé que le Dispositif Minimum d’Urgence (DMU) en SSR est une approche éprouvée pour réduire la surmortalité maternelle et néonatale, répondre aux violences sexuelles, et renforcer la résilience des communautés vulnérables. Elle a également insisté sur l’importance d’une gestion efficace des ressources, d’une coordination renforcée, et d’un plaidoyer accru pour des réponses de qualité en SSR.

Le Dr John Muzige, Coordonnateur provincial du Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), a mis l’accent sur la nécessité d’une collaboration multisectorielle pour intégrer le paquet minimum des services SSR dans les réponses sanitaires.

M. Elie Thasenya, Coordonnateur provincial d’AfriYAN au Nord-Kivu, a martelé sur l’importance de cet atelier, qui, selon lui, va permettre d’identifier les besoins des communautés, d’intégrer les kits de gestion de l’hygiène menstruelle, et d’améliorer le référencement des urgences obstétricales.

De son côté, M. Emmanuel Dusenge de Caritas Développement Goma a souligné que la validation des SOPs (Standard Operating Procedures) représente une avancée majeure pour éviter les chevauchements d’interventions et optimiser les ressources disponibles.

Un plaidoyer pour une SSR prioritaire

Photo de famille des participants à l'atelier
Photo de famille des participants à l'atelier

Avec un taux de mortalité maternelle élevé (547 décès pour 100 000 naissances vivantes) et un contexte marqué par des déplacements des populations, les besoins en santé de la reproduction sont énormes. La négligence de ces services entraîne des conséquences tel que des grossesses non désirées, des avortements à risque, et  la propagation accrue des IST/VIH. Le GT SSR, sous la coordination de UNFPA, appelle les décideurs, les partenaires et les donateurs à renforcer leur soutien financier et technique.

L’atelier de Goma a été un moment clé pour redéfinir les axes prioritaires, les stratégies, les méthodologies de travail et renforcer les bases d’une action collective efficace. Le leadership de UNFPA et l'engagement des membres du GT SSR avec le soutien de l’Union Européenne montrent que, même dans les contextes les plus complexes, la santé sexuelle et reproductive peut et doit être protégée.