UNFPA a organisé une séance de sensibilisation sur les Violences basées sur le genre (VBG) et la Protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA) à l’Académie militaire de Kananga. Environ 250 élèves officiers ont pris part à cette séance animée par Me Bertrand Kabembela, Coordonnateur Régional PSEA, Hub Ouest/UNFPA.
Si la mission première de l’armée est de défendre l’intégrité territoriale et les frontières, en second lieu, l’armée participe en temps de paix au développement économique, social et culturel ainsi qu'à la protection des personnes et de leurs biens.
UNFPA joue un rôle clé dans l’accompagnement du gouvernement dans la mise en place des stratégies et mécanisme de prévention de VBG et exploitation et abus sexuels. C’est dans ce cadre que la Coordination Régionale PSEA, s’est rendue sur le site de l'académie militaire de Kananga pour sensibiliser les élèves officiers sur principalement la lutte contre les violences basées sur le genre et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels.
Longtemps indexées et reprochées d’être des auteurs de violences basées sur le genre et les bourreaux des victimes durant l’exercice de leur mission, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) veulent changer le narratif leur concernant. Pour le colonel Kateteko Muliata Levis, chef d’état-major de l’académie militaire, l’une des stratégies mises en place par l’académie est de mener des campagnes de sensibilisation de lutte contre toutes formes de violences au sein de l’armée pour atténuer les allégations sur les abus et harcèlements sexuels ainsi que les violences basées sur le genre.
L’Académie militaire de Kananga est donc plus que jamais déterminée à redorer l’image des Forces Armées face aux différents abus dont elles sont accusées et veut laver l’image ternie des FARDC.
Durant la séance de sensibilisation, le Coordonnateur Régional PSEA s’est étendu sur les concepts de violences basées sur le genre, d’exploitation sexuelle, d’abus sexuel et de harcèlement sexuel (EAS/HS).
En outre, les académiciens ont été formés sur les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux entre autres, la constitution de la RDC qui prône l’égalité et interdit toutes formes de discrimination et de violence faites aux femmes ainsi que la notion sur l’inconduite sexuelle afin de leur permettre de faire face à leurs rôles et responsabilités.
À l’issue de la formation, les sous-lieutenants sensibilisés seront déployés sur le terrain. Ils auront à leur tour, sous leurs commandements 30 militaires (sous-officiers, caporaux et soldats) à qui ils devront transmettre les codes de bonne conduite sur la protection contre l’exploitation et abus sexuel (PSEA) et les VBG.
Le combat de la PSEA
La protection contre l’exploitation et les abus sexuels « PSEA » est venue répondre à un besoin, celui de lutter contre l’inconduite sexuelle (EAS/HS) constatés sur terrain pendant la mise en œuvre des projets dans le contexte humanitaire. Amener les académiciens à comprendre les concepts sur les violences basées sur le genre, l’exploitation sexuelle, abus sexuel et harcèlement sexuel, feraient d’eux des officiers complets, nous a déclaré le Général de Brigade de l’académie militaire de Kananga Putshateo Lobando .
Dans le cadre de la sensibilisation, 2500 personnes ont pris part au match de l’espoir, opposant ainsi les officiers de l'académie et les civils. Cette rencontre avait pour but d'inviter la population à faire confiance aux FARDC et à dénoncer des cas de violences basées sur le genre et EAS/HS.
[ST1]Cette photo n’est pas du tout bonne. Il faut remplacer.
