Les acteurs locaux ont encore beaucoup de travail à faire dans lutte contre les violences basées sur le genre. Nous avons d’énormes responsabilités et nous n’allons nous reposer que lorsque toutes les femmes et filles seront dans un environnement sain, c’est-à-dire quand toutes les formes de violences basées sur le genre seront éradiquées », a souligné le vice-gouverneur du Kasaï lors de la clôture de la campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à Tshikapa le 10 décembre 2022.
Le vice-gouverneur a renouvelé l’engagement de son exécutif à lutter contre toutes les formes de violences basées sur le genre dans sa province où beaucoup reste à faire dans ce secteur. Il a au même moment rappelé les partenaires internationaux et agences des Nations Unies de continuer à appuyer cette noble lutte.
Dans plusieurs provinces de la RDC, les autorités locales et associations des droits humains ont renouvelé leur engagement à continuer à lutter contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et filles.
Des engagements renouvelés
Dans un message vidéo partagé à travers les différentes plates formes sociales, le Représentant pays de UNFPA, Dr Eugene Kongnyuy a renouvelé l’engagement de UNFPA de continuer à travailler pour le renforcement de la prévention mais aussi la prise en charge des violences basées sur le genre :
En RDC, malgré l’engagement du gouvernement et des partenaires internationaux, la situation reste préoccupante. Plus de 97 000 cas des violences basées sur le genre ont été rapportés et pris en charge. Cette lutte ne doit pas se limiter seulement à la campagne des 16 jours d’activisme. » a-t-il conclu.
Pour sa part, la coordonnatrice humanitaire adjointe Suzanne Tkalec a indiqué que les violences basées sur le genre sont des actes de violation des droits humains. A travers une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, elle a rappelé qu’en RDC les violences basées sur le genre restent une triste réalité. Elle a indiqué qu’
en RDC, 9 survivantes des violences basées sur le genre sont des femmes et 4 parmi elles ont moins de 18 ans. Il est donc urgent de renforcer les actions de protections des femmes et filles contre les Violences Basées sur le Genre et Sexuelles (VBGS) ».
En marge de la campagne, au cours d’une cérémonie organisée à Bandundu dans la province du Kwilu, le Vice-Gouverneur Kiway Muadi a souligné que les VBG sont des atteintes graves aux droits humains. Il a indiqué que la sensibilisation est un des moyens les plus efficaces pour lutter contre les VBG.
Par ailleurs, les Ambassadeurs réunis au sein de « feminist friends » ont lancé des messages rappelant leur engagement à mobiliser plus de fonds et de ressources pour lutter contre les VGB en RDC et pour renforcer l’engagement politique dans la promotion des droits des femmes et des filles.
« 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » (VBG) est une campagne annuelle dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des VBG dans le monde. Cette campagne débute le 25 novembre et se termine le 10 décembre de chaque année.
"TOUS UNIS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles," a été le thème retenu cette année par les Nations Unies. Dans un article publié sur son site officiel, ONU Femmes, l’agence des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles précise que plus d’une femme sur 3 subit des violences basées sur le genre au cours de sa vie. En 2021, près d’une femme sur 5 âgée de 20 à 24 ans a été mariée avant l’âge de 18 ans, mais aussi moins de 40 % des femmes survivantes de violence sollicitent une aide sous une forme quelconque précise l’article.
Malgré ces tendances décourageantes, il est plus que jamais prouvé que la violence à l’égard des femmes et des filles peut être évitée. À l’occasion des "16 Jours d’activisme", ONU Femme a encouragée tous les acteurs à s’impliquer afin de réduire et prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et protéger les droits des femmes.