Impliquer les médias, particulièrement les radios dans la sensibilisation sur l’exploitation et abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, est un grand défi que se fixe UNFPA dans l’espace Kasaï » a indiqué le Docteur Marguerite Kunduma, cheffe de bureau décentralisé de Kinshasa.
C’était à l’occasion du lancement de la formation des 35 journalistes et animateurs radios organisée à Kananga du 10 au 14 Avril 2023. Ces journalistes de la radio venus du
La formation de Kananga a été organisée dans le cadre du projet « prévention et réponse aux violences basées sur le genre (VBG), y compris l’Exploitation et les Abus Sexuels (EAS) et Harcèlement Sexuel (HS) », un projet mis en œuvre par UNFPA avec l’appui de la Banque Mondiale. Il vise à assurer un environnement protecteur pour les populations, particulièrement les femmes et les filles, bénéficiaires des projets de la Banque Mondiale.
Cette thématique est plus qu’importante pour UNFPA et tous les acteurs humanitaires en RDC espèrent qu’à traver
s les productions radiophoniques, les populations apprendront à dénoncer les cas d’abus à travers les différents mécanismes mis en place pour lutter contre cette forme de violences basées sur le genre. On espère qu’à travers les radios, les populations apprendront àconnaître les différents concepts liés à l’EAS/HS et surtout savoir pourquoi et comment dénoncer les auteurs » a conclu Marguerite Kunduma.
Ils ont dit
Il s’agit d’une grande opportunité pour les journalistes de l’espace Kasaï. Ces genres d’opportunités sont rares dans cette zone et j’ose croire que les journalistes qui ont été sélectionnés vont mettre en pratique et surtout capitaliser les acquis de toutes ces notions sur lesquelles nous avons échangé pendant ces 5 jours de formations. Les émissions pilotes qui ont été produites sont une belle expérience qui prouve la participation active des journalistes. Mon souhait est que toutes les radios deviennent maintenant les principaux canaux de sensibilisation contre l’EAS/HS dans le Kasaï »
Jolly KAMUNTU, formatrice en Journalisme Radio, facilitatrice principale de l’activité.
Cela semble plus un événement car la thématique est très pertinente. Nous sommes dans une zone qui fait face à des multiples formes des VBG, surtout l’EAS. En tant que journaliste on essayait de faire le mieux pour dénoncer ces pratiques mais avec cette formation on est maintenant outillé car elle a été à la fois technique et pratique. Là on sera des vrais acteurs, à travers nos voix, dans la lutte contre l’EAS/HS dans nos zones d’origine »
Serge Olivier Nkongolo, de la RTS/Tshikapa
Je n’avais pas encore jusqu’ici des notions avancées dans la lutte contre l’EAS/HS. Avec l’atelier, j’ai bien maitrisé la définition de ces concepts. J’ai aussi compris les notions de la responsabilité sociale ainsi que les rôles que doivent jouer les journalistes et animateurs radios dans la lutte contre l’EAS/HS et les VBG. Je ferais de mon mieux pour partager toutes ces notions avec mes autres collègues de la rédaction qui n’ont pas eu le privilège que j’ai eu. Enfin, je ferais de mon mieux pour commencer à produire des émissions axées exclusivement sur cette thématique »
Louis Kabongo, RTOP / Mbuji Mayi
Une formation des journalistes des 20 provinces
Le plan prévoit de former 240 journalistes radios au tour de la thématique « pratiques du journalisme radio dans la lutte contre l’Exploitation Abus Sexuels/ Harcèlement Sexuel », une des questions liées aux violences basées sur le genre contre lesquelles UNFPA milite.
Le projet couvre 20 provinces de la RDC à savoir : Kongo Central, Sud-Kivu, Kasaï, Kasaï central, Kasaï oriental, Kwilu, Lualaba, Sud-Ubangi, Mongala, Tshuapa, Mai-Ndombe, Kwango, Haut-Lomami, Maniema, Ituri, Equateur, Kinshasa, Nord-Kivu, Haut-Katanga, et enfin Tshopo pour une population avoisinant les 70 millions
