En République Démocratique du Congo, on estime à plus de 8.000.000, le nombre des personnes âgées de 15- 17 ans. Si on considère 16 ans comme l’âge médian aux premiers rapports sexuels (EDS 2013-2014), il s’agit là, de plus de 8.000.000 d’individus dont, certains se préparent à entamer les premières années de leur vie procréative alors que d’autres y sont déjà depuis plus d’une année.
Cette période est cruciale pour beaucoup des filles. Un mariage précoce ou forcé, une grossesse non désirée, une infection sexuellement transmissible, dont le VIH ou encore l’abus de l’alcool, de la drogue, l’immigration clandestine… les obligera à arrêter l’école ; les privant ainsi du droit fondamental inhérent à chaque être humain qui est celui d’avoir un rêve et de le voir se réaliser.
A travers ses programmes de coopération avec la République Démocratique du Congo, UNFPA permet à des centaines de milliers d’adolescentes et de jeunes filles, d’éviter des grossesses précoces et non désirées, de se prémunir contre les IST/VIH/SIDA et d’être à l’abri de mariages précoces et de violences sexuelles. Cela, principalement à travers ses programmes d’éducation sexuelle complète et des compétences de vie courante pour tous, l’autonomisation de la jeune fille, l’offre des services de santé sexuelle et reproductive adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes ainsi que l’appui à leur participation à tous les niveaux de prise de décisions et leur engagement communautaire pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
Mais, avec la pandémie de Covid-19, d’importants gains réalisés jusque-là en matière de droits et de santé sexuelle et reproductive ont été perdus. En effet, les confinements récurrents qui ont eu lieu pour tenter d’endiguer la propagation de cette maladie causée par le virus SARS-Cov-2 ont sévèrement perturbé ces différents programmes et entamé l’accès des adolescents et des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive, et notamment de la planification familiale. De même, les perturbations économiques qui en ont résulté, ont accru la vulnérabilité des adolescentes et des jeunes filles aux violations de leurs droits, comme celui d’être à l’abri des mariages précoces et/ou non désirés, des violences sexuelles ou autres abus et exploitations sexuelles.
UNFPA s’emploie à repositionner les droits sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes parmi les priorités nationales avec un accent particulier sur ceux et celles qui ont été les plus touchés par la pandémie de Covid-19 ; en l’occurrence, les adolescentes et les jeunes filles déscolarisées ; principalement celles qui vivent avec handicap ou sont atteints du VIH.
Pour ce faire, UNFPA a appuyé l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans le programme national des branches spécifiques de l’enseignement des élèves qui vivent avec handicap ainsi que dans les curricula de formation et métiers.
En vue de mobiliser davantage l’opinion publique tant nationale qu’internationale sur les droits sexuels et reproductifs, UNFPA a participé dans les grands évènements nationaux, régionaux et/ou internationaux qui ont eu lieu en RDC ; à l’instar du festival de paix de la région des grands lacs, le “festival AMANI” ainsi que des 9èmes jeux de la francophonie où, des services intégrés de planification familiale ont également été offerts à des milliers d’adolescents et des jeunes.
UNFPA a également apporté aux leaders des principales organisations et réseaux des jeunes du pays, l’appui technique et financier dont ils avaient besoin pour prendre part activement au processus électoral. Ceci leur a permis, entre autres, d’organiser une importante campagne digitale de lutte contre la désinformation, la manipulation et la violence en période électorale. Cette campagne dénommée « la patrie avant nos partis » avait pour ambition de prévenir les violences électorales qui, jusque-là, avaient émaillés les 3 précédents cycles électoraux.