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Pour répondre à l’appel d’urgence lancé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu en faveur de la nouvelle vague des déplacés de Sake, Bweremana et ses environs dans le territoire de Masisi, UNFPA a remis à la conseillère principale en charge de santé au gouvernorat du Nord-Kivu, Mme Prisca Luanda Kamala, un important lot des Kits de santé de la reproduction (SR).

 La cérémonie de remise de ces kits au bénéfice des femmes et filles a eu lieu au Centre de Santé de Sake. La conseillère principale en charge de santé au gouverneur a remis à l’Infirmier Titulaire, les kits composés de kits de traitement post viol, des kits de dignité et de kits d’accouchement individuel.

 

Dans le cadre du projet « Prévention et réponse multisectorielle d'urgence aux besoins des survivant-e-s de VBG, et protection contre l’exploitation et les abus sexuels » financé par le fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) des Nations Unies pour une durée de six mois (de janvier à juin 2024), UNFPA a  apporté son assistance à 3 745 personnes bénéficiaires de services de santé reproductive et des violences basées sur le genre (VBG) et 148 337 bénéficiaires des activités de sensibilisation, formation, y compris les prestataires de services.

 

Sur le terrain, dans la cité de Sake par exemple, UNFPA a apporté une aide vitale aux personnes vulnérables et dans le besoin notamment les survivants de violences basées sur le genre et a intensifié ses interventions pour faire en sorte que les femmes et les filles parmi la nouvelle vague des personnes déplacées internes, aient accès aux services de santé reproductive.

 

De l’aide vitale d’urgence aux victimes de conflit


Léa (nom d’emprunt) survivante, est en consultation prénatale à la clinique mobile du camp de Lushagala à Goma

 

Déplacée de Murambi vers Sake depuis février 2023, Léa (nom d’emprunt) s’est encore déplacée vers Goma suite aux récents affrontements armés dans le territoire de Masisi . Mariée et mère de trois enfants, Léa est une survivante de VBG et vit depuis quelques semaines, dans le site de personnes déplacées de Lushagala situé au quartier Mugunga à Goma. Enceinte de neuf mois, Léa fait pour la première fois sa consultation prénatale dans une clinique mobile installée par UNFPA depuis septembre 2023. Comme de nombreuses autres femmes déplacées, Léa va bénéficier des services offerts gratuitement aux femmes et filles enceintes et des survivantes de VBG.

Depuis janvier 2024, UNFPA a intensifié ses activités à travers les axes d’intervention notamment, l’assistance multisectorielle intégrée (médicale, psychosociale, juridique/judiciaire et réinsertion socioéconomique et/ou scolaire), la prévention des incidents de VBG et d’exploitation et abus sexuels, le renforcement d’espaces sûrs favorisant le rétablissement, le bien-être et l’autonomisation des filles et des femmes de la communauté et la distribution des kits de dignité aux filles et femmes survivantes et à risque d’exposition aux VBG.

Ces activités sont mises en œuvre dans six (6) zones de santé, à savoir, Kirotshe, Masisi, Mweso en territoire de Masisi et dans les zones de santé de Kibirizi, Birambizo, Bambo en territoire de Rutshuru, qui sont actuellement perturbées suite à l'intensification des conflits. Cette situation complique l'accès humanitaire et compromet les efforts en cours ceux déjà fournis par les partenaires et contraint des milliers de personnes déplacées d’être privées d’accès aux soins médicaux d’urgence.

 

Des femmes et des filles en priorité


Mme Prisca kamala, conseillère principale du Gouverneur du Nord-Kivu en charge de la santé, remet les kits santé de la reproduction et VBG au Centre de Santé de Sake

 

UNFPA continue de traiter en priorité les besoins de santé d’urgence des femmes et des filles victimes des conflits à l’Est de la RDC. L’agence travaille en coordination avec ses partenaires et les autorités locales du Nord-Kivu pour apporter des services essentiels de santé reproductive et la prise en charge holistique des victimes des violences basées sur le genre, d’abus et d'exploitation sexuelle en temps de paix comme en temps de guerre.

Au Nord-Kivu, plus de 630 000 personnes déplacées sont privées de l'aide humanitaire, y compris les soins médicaux vitaux suite à la dégradation de la situation sécuritaire liées aux affrontements armés dans le territoire de Masisi selon un rapport de situation de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) RDC.

Le Plan de réponse humanitaire 2024 de la République démocratique du Congo indique que le pays a besoin de 2,6 milliards de dollars pour répondre à une crise humanitaire alarmante et assister 8,7 millions de personnes qui font face à de très hauts niveaux de vulnérabilité en RDC.

 

Pour renforcer les services de santé reproductive et de protection des femmes et des filles les plus vulnérables au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri, UNFPA avait lancé un appel de près de 19 millions de dollars en 2023, mais n'a reçu que 60 % de cette somme. UNFPA soutient 17 espaces de sécurité - qui fournissent des services, notamment un soutien psychosocial et une formation à des compétences telles que la fabrication de paniers et la teinture de tissus, afin que les femmes puissent jouir d'une certaine indépendance économique - ainsi que 10 centres de santé qui fournissent des soins médicaux aux survivants de la violence basée sur le genre.