UNFPA est un partenaire que le gouvernement du Kasaï Central porte à bras-le-corps car il nous apporte des actions concrètes pour l’amélioration des conditions de vie des kasaiens. Je demande aux étudiants et autorités académiques de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) Kananga de prendre soin de matériels didactiques mis à leur disposition pour qu’ils servent à toutes les promotions d’apprenants »
C’est en ces termes que s’est exprimé le Gouverneur de la Province du Kasaï central, S.E Tharcisse KABATUSUILA MBUYAMBA lors de l’inauguration de la salle technique de l’ISTM- Kananga construite et équipée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) avec l’appui financier de l’ambassade du Canada.
L’ISTM Kananga fait partie des trois institutions d’enseignements des techniques médicales retenues pour le renforcement des capacités techniques dans le cadre du projet amélioration de la résilience du système de santé pour assurer les droits en matière de santé sexuelle et reproductive pour les femmes et les filles dans les provinces du Kasaï central, Kasaï et Sankuru. En effet, pour UNFPA, l’atteinte des objectifs du développement durable ainsi que l’atteinte de ses résultats transformateurs notamment, zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro décès maternel de cause évitable et zéro violence basée sur le genre, passent inévitablement par la formation des sages-femmes de qualité. Ceux-ci demeurent des prestataires de premières lignes en ce qui concerne le droit à la santé sexuelle et reproductive. Ainsi, pour garantir l’adéquation entre les enseignements théoriques et la pratique clinique des sages-femmes, le projet a décidé d’apporter un appui conséquent en matériels didactiques pour ainsi contribuer à la formation de prestataires compétents qui administrent des soins de qualité aux mères et aux nouveau-nés dans les formations sanitaires.
En plus de l’aménagement, l’équipement des salles techniques et du renforcement des sites de stages, UNFPA contribue également à la mise à niveau des enseignants infirmiers dans les 3 ISTM appuyés par le projet Canada, en leur octroyant des bourses d’études pour une formation complète dans la filière de reconversion à l’ISTM Kinshasa pour l’année académique 2021-2022 .
Pour le Directeur général de l’ISTM-Kananga, Dr MALU KANKU Philippe,
l’appui technique de UNFPA et son bailleur le Canada, apportera un coup de pouce à la dégradation de l’environnement socio-sanitaire dans le Kasaï central. Aussi, l’insuffisance criante dans les institutions de formation médico-sanitaires d’infrastructures de base et d’équipements devant constituer le creuset dans lequel doit se réaliser la formation des cadres attendus, ne permettait pas la production d’une élite qualifiée en prise en charge des urgences obstétriques ».
De la théorie à la pratique
Au terme d’une formation de 6 jours, 32 sages-femmes en cours d’exercice, ont reçu des aptitudes professionnelles additionnelles pour apporter efficacement assistance en santé de la reproduction, violence basées sur le genre, et prévention des exploitations et abus sexuels dans un esprit de redevabilité aux personnes affectées par les crises humanitaires.
A travers une méthodologie pratique, les sages-femmes humanitaires ont complété leur formation en :
- Mise en place du Dispositif Minimum d’Urgence en Santé Sexuelle et Reproductive DMU
- Offre de services des accouchements humanisés et des soins obstétriques de qualité
- Mise en œuvre des mesures minimales de préventions et de contrôles des infections dans les services de santé de la reproduction
- Appui à la mise en place des services de protection contre l’exploitation et les abus sexuels
- Mise en place l’approche de redevabilité aux populations affectées
Dr Eugène Kongnyuy Représentant de UNFPA estime que cette 7e cohorte de sages-femmes humanitaires dans le Kasaï central aura un impact dans la prise en charge des femmes car
en temps de crise, le risque de mortalité maternelle et néonatale est encore plus élevé. Des interventions urgentes peuvent faire la différence entre la vie et la mort pour les femmes enceintes et les nouveau-nés ».
L’ambassade du Canada qui soutient ce programme, salue la détermination du gouvernement provincial à trouver de solutions aux difficultés d’accès aux soins de santé primaire, notamment la santé sexuelle et reproductive pour sa population. Le soutien à l’égalité du genre et au renforcement du pouvoir des filles et des femmes est la meilleure façon d’établir un monde plus sûr et prospère, a dit Mr Amadou Kane, 1er secrétaire de l’ambassade du Canada en RDC.
