Les grossesses et les accouchements surviennent même en cette période de la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Afin d’arrêter la propagation de la pandémie dans les maternités, le Comité Multisectoriel de la Riposte à la pandémie du COVID-19 à travers sa commission prévention et contrôle de l’infection (PCI) organise avec l'appui de l'UNFPA et en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un atelier de renforcement des capacités de 120 Sages-femmes œuvrant dans 50 formations sanitaires avec maternité dans la ville Kinshasa sur la prévention et le contrôle de l’infection à la maladie à coronavirus.
L’objectif de cette formation est d'améliorer les connaissances du personnel obstétrical sur les stratégies de la PCI dans le cadre de riposte au Covid-19 afin d'accroître leur compétence dans l'application des mesures de protection dans l'exercice de leur fonction qui consiste à protéger trois cibles à savoir : les femmes enceintes, les nouveau-nés et les sages-femmes elles-mêmes.
Pour Dr Ken KAPIAMBA du Ministère de la santé publique, « la maternité constituant une porte d’entrée dans le centre de santé, nous avons jugé opportun de renforcer les capacités des sages-femmes sur la pandémie pour éviter la contamination des agents de santé pendant l’exercice de leurs fonctions et d’assister des femmes à donner la vie dans des conditions saines et sécurisées ».
En vue de respecter les mesures standards recommandées pour la riposte au COVID-19, la formation des sages-femmes se déroule en trois sessions de trois jours chacune dans 2 auditoires de 20 participants pour respecter la distanciation sociale.
Les sages-femmes se réjouissent de cette première session de renforcement des capacités. C’est le cas de Madame Marianne LUSINGA, « la formation en PCI est bénéfique pour la Sage-femme pendant cette pandémie. On se demandait quand est-ce que nous allions être formés, mais grâce à UNFPA nous venons de bénéficier de renforcement de capacité sur les précautions et les mesures de protection individuelles à prendre. Par exemple, la Sage-femme doit être en perpendiculaires avec la femme enceinte lors des échanges pendant la consultation, et ça, il faut le savoir pour réduire les risques ».
Ces agents de santés formés seront des ambassadeurs pour l’application des mesures de prévention et de contrôle des infections dans leur formation sanitaire. Ils contribueront à réduire les risques de transmission de la maladie à coronavirus dans les consultations prénatales, les accouchements, etc pour sauver la vie de la femme, du nouveau-né et pour protéger la sage-femme.
Pour la sage-femme conseillère pays de UNFPA, Madame Henriette EKE, « il y a des moments ou au cours de l’accouchement, la sage-femme ne peut pas respecter certaines mesures comme la distanciation sociale, nous leur avons montré comment il faut faire pour se protéger et protéger la femme enceinte ».
Cette formation du personnel travaillant en obstétrique est en phase avec le résultat transformateur de UNFPA qui vise à atteindre zéro décès maternel évitable. Elle pose les jalons d’un espace plus sécurisé pour aider les femmes à donner la vie sans la perdre.