Vous êtes ici

Trois ans après le début de la mise en œuvre du projet visant à améliorer la résilience du système de santé pour garantir les droits en matière de santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles en République Démocratique du Congo (RDC) dans les provinces de Sankuru, Kasaï et Kasaï-Central, Mr Ibrahima Sakho, premier secrétaire de l'ambassade du Canada en RDC, s'est rendu en mission de suivi à Kananga, dans la province du Kasaï-Central.

 

Selon Mr Ibrahima Sakho,  l'objectif de cette mission était de suivre l'avancement des activités réalisées avec le Fonds des Nations Unies pour la Population ('UNFPA) et ses partenaires d'exécution, de comprendre les conditions de mise en œuvre du projet, d'évaluer l'adhésion des bénéficiaires au projet et d'observer les changements positifs résultant de la mise en œuvre du projet.

 

Financé par le Gouvernement canadien et exécuté en partenariat avec ONU Femmes, le  projet d'amélioration de la résilience a renforcé les sept piliers du système de santé dans les trois provinces de la zone d’intervention. UNFPA s'est concentré sur cinq piliers, à savoir le leadership/gouvernance, la prestation de services, l'accès aux médicaments essentiels, les professionnels de santé et le système d'information sanitaire.

 

Visite de la Fistula clinic de l’hôpital général St Georges

 


Le Premier secrétaire remet un kit de dignité à une femme opérée de la fistule obstétricale

Au cours de sa visite à l'hôpital St. Georges, M. Sakho a rencontré des femmes qui ont été opérées de la fistule obstétricale. Au total, plus de 400 femmes ont été opérées grâce à ce projet. L'hôpital dispose désormais d'une Fistula Clinic, un espace dédié à la prise en charge globale des femmes victimes de cette maladie. Le Médecin directeur de cet hôpital a également plaidé auprès des bailleurs de fonds pour faire de la Fistula Clinic un lieu de référence de formation des chirurgiens souhaitant apprendre à traiter cette maladie.

 

Les femmes guéries ont lancé un appel à toutes celles qui ont peur ou honte de se faire soigner afin qu’elles se rendent à l’hôpital St Georges pour bénéficier d’une intervention chirurgicale gratuite de la fistule obstétricale, “car cette maladie n’est pas une fatalité, elle se soigne ”, ont-elles souligné.

 

Après sa visite aux femmes opérées, Mr Ibrahima Sakho a déclaré :

j’ai vu la joie de vivre et l'espoir dans les yeux de ces femmes opérées. Ça prouve que ce projet a eu un impact concret dans la vie des femmes’’.

 

Installation d’un incinérateur pour gérer les déchets biomédicaux


Le Premier Secrétaire a visité l’installation de l’incinérateur

 

L'Hôpital Général de Lukonga, réhabilité dans le cadre du projet par Caritas Kananga, a enregistré près de 319 accouchements depuis sa réouverture en février dernier. Cet hôpital n’a enregistré aucun décès maternel. Le projet a également fourni un incinérateur à 1000 degrés pour la gestion des déchets biomédicaux, améliorant ainsi le fonctionnement de l'hôpital et contribuant ainsi à la prévention des infections.

 Respecter les droits en matière de santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles et leur permettre de décider de leur propre corps sont des objectifs conformes à la politique féministe du Canada ”, a rappelé M. Sakho.

Cela fait partie intégrante du projet, qui vise à préserver la dignité humaine”.

 

L'UNFPA a travaillé avec les autorités sanitaires pour l’intégration des services liés à la planification familiale, aux consultations prénatales et postnatales au sein de l'hôpital de Lukonga. Cela permet aux femmes enceintes d'être suivies et informées sur l'évolution de leur grossesse par des sages-femmes formées. De plus, la maternité de Lukonga propose des stages aux étudiants en section sages-femmes dans différents Instituts supérieurs de techniques médicales (ISTM).

 

Les sages-femmes, première témoin de vies

 


Visite de la salle technique

A l’ISTM-Kananga, M. Sakho a visité la salle technique, lieu où se tiennent les simulations cliniques pratiques de la formation des sages-femmes. Il s’est entretenu avec le secrétaire académique et le corps professoral pour comprendre les mécanismes d’adaptation des étudiants à la filière de reconversion des infirmiers en sages-femmes. Grâce au projet canadien, 20 apprenants en filière de reconversion à l’ISTM Kananga ont bénéficié de bourses complètes durant les 18 mois de formation, dont 7 enseignants des différents ISTM de la province du Kasaï Central et 13 infirmiers cliniciens. Une salle technique a été aménagée et équipée en modèles anatomiques; cependant, des défis subsistent concernant l'acquisition de mannequins modernes pour la simulation des accouchements.

 

Dans le cadre de son programme de réinsertion, ONU Femmes a permis au premier secrétaire d'ambassade de rencontrer des femmes regroupées en coopérative, qui ont lancé des activités génératrices de revenus, notamment la fabrication de savons. Les leaders coutumiers engagés dans la promotion de la masculinité positive ont partagé leurs expériences et leurs défis, réaffirmant ainsi leur engagement à lutter contre les normes sociales dégradantes.

 

Le projet approchant de son terme, UNFPA et ONU Femmes présenteront bientôt un plan de sortie visant à pérenniser les acquis du projet au sein de la communauté.