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L’édition 2022 du « Prix des médias Henriette EKE » lancée le 10 Juin dernier par UNFPA, est consacrée à la santé maternelle dans le but de stimuler les professionnels des médias à davantage orienter leurs productions vers les questions de populations. Dans un environnement où l’espace médiatique est envahi par des sujets d’ordre politique et autres, les questions liées à la santé maternelle pourtant vitales, n’attirent souvent pas les médias. Ainsi, au-delà d’un simple exercice de compétition, UNFPA voudrait à travers ce concours, rehausser le volume et la qualité des productions médiatiques consacrées spécifiquement aux questions de développement.


Les journalistes et bloggeurs en pleine formation

Pour assurer la qualité des productions qui seront faites dans le cadre de cette compétition, UNFPA a organisé des sessions de formations pour renforcer les connaissances des journalistes et bloggeurs sur la santé maternelle. Au total 154 Journalistes du Nord et Sud-Kivu, de l’Ituri, du Haut-Katanga, du Tanganyika, du Kasaï, du Kasaï, Central, du Kasaï Oriental, du Maniema, de la Tshopo et du Kongo Central ont bénéficié de cette formation assurée par les experts en santé maternelle et en communication de UNFPA ainsi que de l’Institut Facultaires des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC).

Un contenu structuré et adapté à la cible


Séance animée par Dr Pierrot Mbela

Dans un contexte sanitaire marqué par le taux élevé de la mortalité maternelle surtout chez les jeunes et les adolescentes, la RDC enregistre chaque heure au moins 4 décès de femmes de suite des accouchements ou des complications liées à la grossesse. Une situation qui emmène UNFPA entant qu’Agence du système des Nations-Unies, d’apporter son appui au gouvernement afin de mettre en place les mécanismes et les programmes pour faire en sorte que chaque grossesse soit désirée, chaque accouchement sans danger. Aux professionnels des médias, les experts en santé maternelle de UNFPA ont apporté des matières pour susciter leur esprit créatif dans la sensibilisation des communautés sur les stratégies mises en place pour éliminer les décès maternels mais surtout sur les services disponibles en vue d’un changement de comportement pour préserver les vies des mères et des nouveau-nés. Les journalistes et blogueurs ont été capacités dans la production des outils médiatiques qui militent pour la promotion de la planification familiale, l’extension de la couverture en soins obstétriques et néonatals d’urgence, l’institutionnalisation de la surveillance des décès maternels pour éviter des erreurs dans la prise en charge des grossesses et des accouchements ainsi que la disponibilité des sages-femmes retenues comme stratégies efficaces pour lutter contre la mortalité maternelle.


Séance animée par Dr Jean Paul Makay

En outre, les sessions techniques sur la santé ont été couplées aux sessions pratiques sur le traitement journalistique des questions liées à la santé maternelle. Avec l’appui d’un expert en communication sociale de l’IFASIC, des modules sur les genres journalistiques adaptés aux questions de population ont été développés afin de permettre aux professionnels des médias de bien orienter leurs productions.

 Ils ont dit

Augustin MUKINA, journaliste à la radio KFM de Kindu,

 Après cette session de formation, je me dois de m’informer suffisamment pour sensibiliser ma communauté sur le bien-fondé de la consultation prénatale et du rôle des sages-femmes. Car, dans la province du Maniema, l’ignorance des communautés locales est à classer parmi les causes de la mortalité maternelle ».

Bienvenue Babua, Journaliste à Numérica-Télévision de Kinshasa,

Je dois rectifier ma manière de traiter les informations sur la santé maternelle. Je dois désormais mettre l’accent sur le plaidoyer envers le gouvernement et ses partenaires pour la mise en place des stratégies efficaces pouvant permettre la réduction sensible du taux de mortalité maternelle ».

Marianne MATANAME, journaliste à Canal Orient de Kisangani-Tshopo

Je suis très bien outillée et prête à soumettre ma candidature au concours Prix Henriette EKE. Aussi, je suis prête à informer ma communauté sur la qualité des soins dont bénéficient les femmes en général et les femmes enceintes en particulier dans les différentes structures de santé de la Tshopo ».

Florence Kiza Lunga, Journaliste Radio Okapi Kindu

J’ai un sentiment de joie et de satisfaction pour avoir acquis des nouvelles notions sur la santé maternelle pouvant m’aider à améliorer ma prestation de tous les jours. Je m’engage à sensibiliser les communautés locales pour qu'ils fréquentent les structures sanitaires nécessaires. Au gouvernement et ses partenaires de faire ce qui leur revient à faire. Je demande enfin à UNFPA d'élargir ce genre d'activité qui renforce les capacités des professionnels des médias ».

Franklin Kalombo, Journaliste de la RTNC Kananga

 Je tiens d’emblée à remercier UNFPA car nous avons reçu beaucoup d’informations que nous sommes censés emmener auprès des populations qui nous suivent. Car il est inconcevable qu’une femme décède en donnant la vie. Il y a certaines pratiques à bannir au sein de la population et nous devons militer pour cela car ces pratiques contribuent au décès des femmes enceintes »

Maguy Kembo, Journaliste ACP Kongo Central

La formation sur la santé maternelle m'a personnellement nourri avec beaucoup plus de détails sur la matière à sensibiliser à fin de lutter contre les décès maternelles chez les ados et les jeunes étant donné que je suis journaliste mais qui couvre les secteurs notamment de l'éducation, de la jeunesse et ainsi de la culture et des arts qui comprend un grand nombre des jeunes et des adolescents. En général, je me suis outillée des notions qui me permettront de produire des articles relatifs aux questions liées à la santé maternelle avec des détails fiables. Je souhaiterais que UNFPA organise régulièrement au Kongo central ce genre de formation sur d'autres axes sur lesquels il travaille »

Le Fonds des Nations Unies pour la Population estime que les professionnels des médias sont des canaux par excellence pour rendre visibles les principaux résultats du programme et les changements opérés dans la vie des communautés bénéficiaires de ses interventions. C’est pourquoi en organisant le concours « Prix Henriette Eke » UNFPA compte stimuler la production d’un travail médiatique de qualité en ce qui concerne les questions de population et celles qui touchent à la santé maternelle.