Vous êtes ici

En Septembre 2021, plus de 7243 personnes refoulées de l’Angola sont arrivés à Kamako dans la province du Kasaï suite à un ultimatum des autorités angolaises demandant aux étrangers de quitter ce pays. Ce mouvement de population appelle une intervention urgente des acteurs humanitaires, en vue d’apporter une réponse adéquate pour éviter des risques de violences basées sur le genre dont, les risques liés aux exploitations et abus sexuels (EAS).

C’est dans ce cadre que UNFPA, sous la coordination de UNOCHA, a organisé les 08 et 09 Octobre 2021 à Kamako une formation des acteurs humanitaires sur la protection contre les exploitations et abus sexuels (PSEA).

30 acteurs humanitaires renforcés

Cette formation organisée par UNFPA sous la coordination de UNOCHA avait pour objectif de renforcer le mécanisme de protection contre les exploitations et abus sexuels en vue d’assurer que toutes les interventions mises en œuvre dans la réponse à la crise de Kamako s’alignent sur la stratégie nationale et au plan d’action du réseau PSEA, incluant la prévention, l’engagement des communautés et la réponse dans les localités affectées par le mouvement des populations suite à l’expulsion de congolais et autres vivant en Angola.

Ainsi, 30 acteurs humanitaires locaux de Kamako et ses environs (Kamonia, Nsumbula et Lubami PC) ont été formés sur les notions de la protection contre l’exploitation et les abus sexuels, mais aussi sur le mécanisme communautaire de gestion des plaintes culturellement adapté au contexte de la zone. La formation a outillé ces acteurs humanitaires des notions d’exploitations et abus sexuels pendant une assistance humanitaire. Aimerance LUSHIMBA, Animatrice communautaire à l’ONG AJID de Kamako, visiblement satisfaite d’avoir pris part à cette formation dira 

 J’ai bien suivi avec intérêt la formation sur l’inconduite sexuelle et les messages clés sur le harcèlement sexuel. En tant que membre de ma structure et actrice dans la communauté, je dois m’engager dans la lutte, afin de sensibiliser les jeunes sur les risques liés aux EAS en mettant les mécanismes de reporting pour toutes dénonciations ».


Les acteurs humanitaires en formation

Après la formation, l’engagement de sensibiliser les autres

Les organisations humanitaires présentes à cette formation, ont pris l’engagement de sensibiliser sur ce message et surtout sur la « Tolérance Zéro » contre tout cas d’exploitation et d’abus sexuels impliquant un personnel travaillant dans cette crise de Kamako. La formation sur la crise de Kamako a été aussi une occasion pour vulgariser le numéro vert (495555) contre les EAS. La population a été sensibilisée sur ce numéro inter agence gratuit, pour demander de l’aide ou pour dénoncer tout cas d’EAS commis par les acteurs humanitaires et exiger la redevabilité dans les interventions humanitaires. Ainsi, plusieurs outils de sensibilisation EAS, contenant le numéro vert 495555 ont été distribués dans la communauté.

Signature du code de bonne conduite

En vue de renforcer le mécanisme de protection contre les exploitations et abus sexuels, 36 acteurs de différentes structures dont 10 femmes et 26 hommes ont signé librement le code de bonne conduite pour les acteurs humanitaires en RDC. Ces organisations ont pris l’engagement de sensibiliser sur ce message et surtout sur la politique de la « Tolérance Zéro » contre tout cas d’exploitation et d’abus sexuels impliquant un personnel travaillant dans cette crise de Kamako.

A l’issue de la formation, certains participants ont dit :

 

Florence GIDI, Monitrice Chez War Child

 Je suis basée à Kamako pour mener les activités pour le compte de War Child, cette formation arrive à point nommé. J’ai appris les principes fondamentaux en matière d’exploitation et abus sexuels et je m’engage à dénoncer tout acte d’inconduite sexuelle dans ma communauté à travers le numéro vert 495555 ».

 

 

 

 

 

 

 

Dieudonné KAMBULU, Assistant Psychosocial au sein de l’ONG HelpAge DRC

Je viens d’apprendre les comportements acceptables et inacceptables pour un acteur humanitaire. J’ai pris un engagement individuel de mener les activités de grande envergure dans la cité de Kamako et ses environs pour vulgariser ce message dans le fin fond et atteindre un grand nombre de personne ».

 

 

La prévention des abus et exploitations sexuels (PEAS) dans la réponse humanitaire constitue une priorité pour la communauté humanitaire en RDC. UNFPA, agence lead de ce domaine travaille sous la supervision du Coordonnateur humanitaire pour continuer à former et sensibiliser les acteurs et les communautés pour une tolérance zéro contre les abus et exploitations sexuels dans le cadre de toutes les interventions humanitaires.