Pour une première rencontre entre lui et les médias de Kinshasa, Dr Eugène KONGNYUY n’a rien laissé de côté ; les préalables pour l’atteinte des ODDs à l’horizon 2030, la situation de la santé maternelle en RDC, la place de la santé dans le prochain budget du gouvernement et la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, ce que le Fonds des Nations-Unies fait pour accompagner la RDC à relever les défis dans ces différents domaines, les échanges ont tourné autour des 3 zéros inscrits dans la vision de UNFPA.
UNFPA partenaire du gouvernement
L’un des zéros objectifs à atteindre est d’améliore la situation de la maternelle en RDC. Dr Eugène KONGNYUY a fait savoir que UNFPA travaille aux côtés du gouvernement pour l’augmentation du nombre de sages-femmes dans les formations sanitaires, l’amélioration des conditions de travail dans les structures sanitaires en terme de formations du personnel soignant, la réhabilitation et d’équipement des maternités et blocs opératoires en vue de contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et du nouveau-né. Pour atteindre zéro décès maternel évitable, il est nécessaire d’augmenter la part du budget de l’Etat consacrée à la santé et d’adopter rapidement la loi réglementant la profession de la sage-femme. Le Représentant de UNFPA s’est dit très satisfait des améliorations constatées dans le projet de loi budgétaire soumis au parlement, qui, consacre une part conséquente à la santé.
Pour faire face au taux de fécondité élevé en RDC, la promotion de la planification familiale est un moyen efficace non seulement pour éviter les grossesses non désirées mais aussi pour l’amélioration de la santé de la femme, de l’enfant, la famille et de la communauté. C’est pourquoi, UNFPA travaille avec les autres acteurs pour rendre disponible les contraceptifs, éviter les ruptures de stock et sensibiliser les populations sur l’adoption volontaire de la planification familiale, a dit le Représentant de UNFPA.
En outre, la stratégie d’interventions développée par UNFPA pour lutter contre les violences sexuelles, l’organisation appuie une prise en charge holistique des survivants à travers un paquet de services de prise en charge médicale, psychosociale, juridique et réinsertion socio-économique. Des Centres Intégrés de Services Multisectoriels dont institutionnalisation permettront d’améliorer la prise en charge des survivants.
Malgré les avancées enregistrées dans la lutte contre les VBG, les défis liés à la lutte contre l’impunité et la réparation pour les victimes demeurent. UNFPA se félicite de l’engagement du Gouvernement et du chef de l’Etat congolais à mettre en place un fonds national de réparation des victimes de violences » a déclaré Dr Eugène KONGNYUY
Des échanges riches et éclairés
Manifestant un intérêt particulier aux propos du Représentant de UNFPA, les professionnels des médias ont voulu avoir d’amples informations sur les résultats des interventions que mène UNFPA. Les préoccupations des journalistes ont essentiellement tourné autour de la contribution du Gouvernement dans l’achat des contraceptifs et autres produits de santé de la reproduction, les avancées sur la proposition de lois règlementant la profession sage-femme, les stratégies mises en place pour lutter efficacement contre les violences domestiques et autres pratiques néfastes exercées sur la femme et la jeune fille. Entant que partenaires qui accompagnent UNFPA dans la mise en œuvre de son programme, les journalistes ont également profité de la rencontre pour solliciter la mise en place d’un cadre de partenariat efficace avec UNFPA .