La COVID-19 avec la restriction des mouvements et le confinement a perturbé la situation économique de plusieurs femmes et jeunes filles de Kinshasa. La fermeture de la commune de la Gombe, principale source d’approvisionnement en produits manufacturés pour les petits commerces et d’écoulement des fruits et légumes issues du jardinage et maraîchage, a privé à des milliers de femmes et d’adolescentes mères de revenus indispensables à leur survie ainsi qu’à celle de leurs familles.
Pour faire face à cette situation, UNFPA a engagé avec le financement du CANADA et de la SUEDE, en partenariat avec le Réseau Africain des Jeunes et Adolescents en Population et Développement (AFRIYAN-RDC), une initiative d’appui à la résilience des adolescentes et des femmes les plus vulnérables à Kinshasa.
C’est dans ce cadre que la Commissaire Générale en charge de l’Environnement, Affaires Sociales, Genre, Famille et Personnes Vulnérables, Mme Leatitia Bena Kabamba, a officiellement lancé le vendredi 02 Octobre 2020, au Musée National, cette initiative d’appui à la résilience des adolescentes et des femmes les plus vulnérables dans le contexte de la COVID-19, en présence du délégué de la Ministre d’Etat et Ministre du Genre, Famille et Enfant, du Représentant Adjoint de l’UNFPA, du délégué du Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République en Charge de PNTIC, le délégué du Ministre des personnes vivant avec handicap, Président de la Taskforce COVID-19, de la Présidente de l’AfriYAN-RDC, des associations bénéficiaires et des jeunes.
La Commissaire Générale en charge de l’Environnement, Affaires Sociales, Genre, Famille et Personnes Vulnérables a précisé que son bureau a mis en place un vaste Programme d’urgence chargé d’accompagner les populations vulnérables dans la ville de Kinshasa dénommé « PURAV-KIN » pour accompagner la communauté kinoise dans l’adoption des attitudes positives tendant à atténuer les impacts de la pandémie à coronavirus. Ce programme s’articule autour de quatre axes majeurs à savoir : la prévention, la protection, la prise en charge, la coordination ainsi que le suivi et l’évaluation.
Mme Leatitia Bena Kabamba a félicité UNFPA pour ce Projet d’appui à la résilience inspiré et matérialisé grâce au programme PURAV-KIN. Elle a invité les bénéficiaires à utiliser cet appui avec efficience, en fonction des besoins préalablement identifiés par les ONG partenaires de la mise en œuvre et encouragé le Collectif des ONG qui accompagnent les bénéficiaires sous la coordination d’AfriYAN-RDC, à bien vouloir œuvrer dans une stricte observance des gestes-barrières.
Le Représentant Adjoint de UNFPA, Monsieur Victor Rakoto, prenant la parole au cours du lancement du projet déclare que « Malgré la reprise des activités économiques, il est claire qu’un certain nombre de mesures d’accompagnement est indispensable pour accroitre les capacités de résilience des filles et femmes. Voilà pourquoi Excellence Madame la Ministre d’état, le Fonds des Nations Unies pour la Population, a, en conformité avec les recommandations de l’atelier de validation du Programme d’urgence d’accompagnement des populations vulnérables de la ville de Kinshasa contre la pandémie de COVID-19, accepté de soutenir cette initiative d’appui à la résilience des adolescentes et des femmes les plus vulnérables au contexte de la COVID-19 ».
Plus de 1000 adolescentes mères et femmes bénéficiaires
Pour mettre en application cette initiative, AFRIYAN-RDC travaille avec 10 organisations de la ville de Kinshasa. Plus de 1.000 adolescentes mères et femmes les plus à risque regroupées au sein des associations bénéficieront de matériels et divers équipements pour renforcer leurs capacités de résilience dans un contexte marqué par la COVID-19. Parmi ces associations bénéficiaires, il y a les femmes maraichères, les femmes concasseuses, les Mama Bipupula, les personnes vivant avec handicap, les femmes de Pakadjuma, les orphelins, les étudiantes et les personnes de 3ème âge.
Au nom de tous les bénéficiaires, une femme de Pakajuma a remercié UNFPA et AFRIYAN-RDC pour cet appui. « Au moment de confinement, nous avons perdu nos biens, nos fonds de commerce, nous avons manqué à manger, ... aujourd’hui UNFPA est venu nous apporter à manger, les semences et de quoi redémarrer nos commerces. Nous, les filles de Pakajuma, nous faisions la prostitution pour manger. Avec cette aide, nous n’allons plus nous prostituer pour gagner nos vies ».