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Les violences basées sur le genre (VBG) constituent une grave violation des droits humains. Elles représentent une menace à la santé, au bien-être, aux opportunités et à l’épanouissement des femmes et filles.

Les VBG ont des conséquences graves qui ont des répercussions sur la famille et la communauté de la survivante, et pèsent plus lourdement sur cette dernière. Elles sont un facteur de féminisation de la pauvreté et de victimisation des survivants avec des corollaires incommensurables et un impact négatif sur le développement d’une nation.

Lutter contre les VBG, c’est possible

Dans la partie Est de la RDC, la situation sécuritaire est dégradante. Dans la Province du Tanganyika par exemple, la récurrence des conflits intercommunautaires déchire le tissu social et provoque des crises humanitaires causant ainsi des mouvements de populations avec un risque élevé d'exacerbation des violences basées sur le genre.

Face à cette situation, le Sous-cluster VBG dans sa mission de consolider et de coordonner les activités des acteurs afin d'améliorer et de soutenir la réponse humanitaire à la violence basée sur le genre, a initié un renforcement des capacités des acteurs intervenants dans la gestion des cas de VBG en RDC en vue d’apporter une réponse adéquate à ce fléau.

Dans la Province du Tanganyika, 32 acteurs travaillant dans la prévention et la prise en charge      des VBG provenant des organisations communautaires, des agences du système des Nations Unies, des structures étatiques et les organisations féminines ont bénéficié de connaissances sur la gestion de cas de VBG. Cette formation de 8 jours a permis au Sous-cluster VBG de renforcer le pool de formateurs en la matière dans le Tanganyika.

Le Ministre provincial des infrastructures S.E John SEYA KALUNGA qui a, au nom de son collègue du Genre, Famille et Enfant, ouvert l’atelier, a par cette occasion, remercié UNFPA par ses mots :

Je remercie sincèrement UNFPA et le Sous-cluster VBG pour l’attention particulière accordée à la province du Tanganyika et son appui très appréciable dans la lutte contre les VBG dans ma province » et de poursuivre  « Ceci est un  signal fort  d’un  engagement ferme pour apporter une réponse efficace et adéquate à la violence basée sur le genre devenue un grand fléau au Tanganyika et dont les survivantes sont en majeure partie des femmes et des jeunes filles. »


Le Ministre provincial des infrastructures du Tanganyika et le Chef de bureau décentralisé zone Sud Est de UNFPA

Pour le Fonds des Nations Unies pour la Population – UNFPA, l’agence coordonnatrice du Sous – cluster VBG en RDC, ce renforcement des capacités en gestion des cas de VBG est une stratégie de lutte contre les VBG qui vise à contribuer au renforcement des capacités de prise en charge de qualité des survivants dans les provinces affectées par les crises humanitaires. Anita AKUMIAH, la Coordonnatrice Nationale du Sous-cluster VBG précise :

cette formation vient renforcer les pools déjà en place, à savoir le pool de Kinshasa, du Nord-Kivu, du Grand Kasaï et de l’Ituri. Elle va doter le Tanganyika des capacités nécessaires pour soutenir la réponse aux VBG dans cette province et partout en RDC. »

Une formation riche en information et en compétition : 7 Formateurs certifiés

La formation des formateurs sur le module inter-agences de gestion des cas de Violence basée sur le Genre a été facilitée par quatre formateurs nationaux et une formatrice internationale certifiés dans la thématique.     Elle a connu trois grandes étapes importantes qui ont permis à l’équipe des formateurs d’identifier et d’attester le niveau des participants.

A l’entrée un pré-test, les cinq premiers jours ont servi aux formateurs de dispenser les différents modules sur la gestion des cas de VBG à 32 participants. Cette étape a été clôturée par un post-test qui a permis de sélectionner 20 participants pour la phase pratique de la formation des formateurs. Cette phase pratique a été l’étape décisive au cours de laquelle les 20 participants retenus à l’issue du post-test ont été invités à démontrer leurs aptitudes à former les autres sur base des compétences et nouvelles connaissances acquises pendant les cinq premiers jours. Après cette phase pratique, 7 lauréats dont une femme ont été certifiés formateurs des formateurs et s’ajoutent désormais au pool de formateurs en gestion des cas de GBV qui ne comptait jusque-là que 3 membres dans le Tanganyika.

Pour Aicha MBUYU, l’une des proclamés formateur des formateurs en gestion des cas de VBG :

 cette certification est un honneur pour moi et pour tous les intervenants dans la lutte contre les VBG au Tanganyika.  C’est une opportunité de répercuter les nouvelles connaissances dans différents coins de la province qui, selon les statistiques de la Division du Genre, enregistre régulièrement des cas de violences basées sur le genre », dit – elle, avant de conclure « Tout les jours de cette formation, j’apprenais de nouvelles matières et de nouvelles approches centrées sur la survivante. C’est un nouvel éveil en moi. Je vais concentrer mes efforts sur le renforcement des connaissances en faveurs de mes collègues et je m’engage à sensibiliser ma communauté sur la lutte contre les Violences basées sur le Genre ».


Les participants à la formation

Il sied de noter que c’est grâce aux fonds CERF, avec l’appui technique de UNFPA que cette étape de renforcement des capacités dans le Tanganyika est venue s’ajouter à une série d’autres formations des formateurs en Gestion des cas de VBG sur l’étendue de la République Démocratique du Congo. Le Sous-cluster GBV en RDC continuera à organiser d’autres sessions à travers le pays en vue de disposer d’un nombre suffisant de formateurs en gestion des cas de VBG.