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Le monde célèbre chaque 19 août la journée mondiale de l'aide humanitaire. Le thème retenu pour cette année 2022 est “TOUT UN VILLAGE”. En République Démocratique du Congo, UNFPA sous le leadership de la Coordinatrice Humanitaire Adjointe, Madame Suzanna Tkalec, a procédé à la remise de kits de dignités en faveur des femmes déplacées vulnérables affectées par la crise liée au conflit armé entre les Forces loyalistes (FARDC) et le groupe armé du Mouvement du 23 Mars (M23) en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

 

Un échantillon de 50 femmes allaitantes et visiblement enceintes, et quelques survivantes de violences sexuelles ont reçu chacune des mains de la Coordinatrice Humanitaire Adjointe à titre symbolique, un kit de dignité contenant des pagnes, serviettes hygiéniques, sous-vêtements, brosse à dents, dentifrice, savons, T-shirts, babouches, etc. au site des déplacés interne du Centre collectif du Stade Tata Mwami Ndeze Rugabo II et de Rwassa, deux aires de santé actuellement appuyées en fonds propres par UNFPA afin de permettre à ces femmes de retrouver leur dignité et sourire après avoir tout perdu. Un geste qui a allégé la souffrance de  plusieurs d’entre elles et bénéficiaires directes de cette intervention de UNFPA.


Photos de famille entre la Coordinatrice Humanitaire Adjointe et les femmes déplacées à Rutshuru

Pour la Présidente des déplacées du site stade Rugabo II, ce don est un soulagement car les femmes enceintes et allaitantes sont exposées à plusieurs difficultés d’ordre sanitaire dans ce site. Madame Mwamini Balume Elisabeth, comme plusieurs autres femmes bénéficiaires a remercié grandement UNFPA pour cette assistance

Les femmes qui viennent de recevoir l’aide humanitaire, sont celles qui sont enceintes, celles qui allaitent déjà et celles qui sont en période prénatale ” a indiqué la Présidente. Avec sourire aux lèvres, Mme Mwamini n’a pas su garder ses émotions. Au nom de tous les déplacés du site stade Rugabo II, elle a remercié UNFPA en ces termes “ Nous sommes vraiment très contentes et que Dieu vous bénisse, qu’il bénisse l’organisation qu’on appelle “UNFPA” et qu’il bénisse leurs avoirs pour que tous ceux qui sont encore derrière nous puissent aussi bénéficier parce que lorsque nous donnons naissance, nous manquons de quoi couvrir les nouveaux nés, de quoi se vêtir mais maintenant nous avons même du savon pour laver nos bébés” a-t-elle conclu.

 

De son côté, Monsieur Isaac Ndizihiwe, infirmier superviseur de la zone de santé de Rutshuru, représentant le médecin chef de zone en mission, pense que cette assistance est une des réponses urgentes en cette période de crise sécuritaire et humanitaire au Nord-Kivu. Il a demandé à UNFPA de ne pas se limiter par là car selon lui,

les besoins sont encore multiples dans la zone de santé ” et d’ajouter “ Quand on fuit la guerre, on fuit sans rien. Nous accueillons encore plusieurs déplacés, les structures sont débordées et on a encore besoin d’autres appuis par rapport aux accouchements, les soins de santé primaire de manière générale “. a-t-il poursuivi.

 

Au regard du risque élevé en matière d’Exploitation et d’Abus Sexuel (EAS), ces activités ont été précédées par une sensibilisation des bénéficiaires et acteurs humanitaires présents sur la gratuité de l'aide humanitaire, afin de rappeler à ces derniers leur droit d'accès gratuit à l'assistance humanitaire sans aucune forme de contrainte, d'échange des faveurs sexuels, d’argent ou des services.

 

Il n’est jamais trop tard pour sauver des vies


Echanges de Madame Suzanna Tkalec avec les déplacés de Rutshuru

En séjour à l’Est de la RDC, plus particulièrement dans le territoire de Rutshuru dans le cadre d’une mission inter-agences et inter-organisations, Madame Suzanna Tkalec a voulu s’assurer du niveau de mise en œuvre de la réponse humanitaire liée à la crise du M23 d’une part, et d’envisager un passage à l’échelle au moyen de la mobilisation des ressources additionnelles en faveur des interventions des acteurs humanitaires actifs dans cette zone au regard d’énormes besoins à couvrir d’autre part. Pendant ce temps, la Coordinatrice Humanitaire Adjointe a saisi cette opportunité pour évaluer les besoins humanitaires et les questions de protection des populations déplacées dans leurs zones de concentration, respectivement à Rugari, Rumangabo, Kalengera, Rubare, Rwassa et Rutshuru centre, tant au niveau des centres collectifs que dans les sites de déplacement. Dans cette suite, plusieurs autres activités ont été organisées sous la houlette de la Coordinatrice Humanitaire Adjointe.

 

Dans le site de Rugari II par exemple, des échanges avec le chef de localité, du comité des déplacés et des déplacées eux-mêmes ont permis aux acteurs humanitaires d’identifier des nouveaux ménages arrivés récemment avec comme besoins en soins de santé et dekits de dignité, etc.

 

Notons que le site de Rumangabo, compte tenu de l'absence d'informations sur les besoins sectoriels spécifiques a poussé Mme Suzanna Tkalec de recommander au comité de gestion d'organiser une consultation avec les différentes couches de la population déplacée présentes dans ce site (y compris les groupes spécifiques) pour identifier les vrais besoins et à remonter les informations auprès des acteurs humanitaires.


La Coordonatrice sage-femme Fyfy OMOY sensibilise les femmes sur la gratuité de l'aide humanitaire

UNFPA et ses partenaires poursuivent plusieurs autres activités dans la zone. Outre les approvisionnements en Kits et commodités de santé de la reproduction, en kits de dignité,  en matériels et petits équipements médicaux; UNFPA, en collaboration étroite avec le partenaire du ministère de la santé (DPS/PNSR Nord-Kivu), prévoit le renforcement des capacités des prestataires et des relais communautaires (RECOs) en Dispositif Minimum d’Urgence (DMU), la Prévention et le Contrôle des Infections (PCI) en milieu obstétrical, la Prise en charge clinique des survivantes des violences basées sur le genre et celle des assistants psychosociaux  dans le cadre de la réponse d’urgence en santé de la reproduction, prévention et réponse aux violences basées sur le genre, exploitation et abus sexuels en faveur des personnes affectées par la crise M23 dans les Zones de Santé de Rutshuru et Rwanguba dans le but d'alléger les souffrances et de sauver des vies.