5 mai 2022, commémoration de la journée internationale des sages-femmes. Cela fait 100 ans depuis que la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) a été fondée en 1922. Le thème retenu pour cette année est « 100 ans des progrès ».
A Goma par exemple, plusieurs activités ont été organisées par la Société congolaise de la pratique sage-femme en sigle SCOSAF en partenariat avec UNFPA avec comme sous thème: Etats des lieux de la pratique sage-femme en RDC et au Nord-Kivu.
Dans son allocution, la première vice-présidente de la SCOSAF Nord-Kivu, Mme Micheline BAGUMA a appelé les jeunes filles et les femmes en générale, à honorer ce centenaire et à profiter des soins de qualité pour améliorer la santé et contribuer à lutter contre les décès maternels. « Il est plus urgent que jamais de prévenir l’une des plus graves tragédies de notre temps : la mort et les souffrances inutiles qui, chaque année, frappent des millions de femmes…». Tout en saluant les résultats du Rapport sur l’Etat des pratiques sage-femme dans le monde résultant d’un travail du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), mené avec l’Organisation Mondiale de la Santé, la Confédération internationale des sages-femmes et plusieurs autres organisations, Mme Micheline a salué également les progrès réalisés par la profession des sages-femmes ces dix dernières années en RDC grâce d’une part à la volonté politique et d’autres part au développement du pilier des associations comme la SCOSAF qui s’est aligné sur les normes et standards internationaux ainsi qu’à l’appui des partenaires. A titre illustratif, l’offre de service sur la planification familiale a connu beaucoup de succès au Nord-Kivu et c’est une activité continue dans les formations sanitaires cibles dans plusieurs zones de santé grâce à l’appui de l’UNFPA.
Pour sa part, Mme le ministre Provinciale de la Santé du Nord-Kivu, Me Prisca Luanda KAMALA
Les faits montrent que la santé d’une mère est une condition importante de la santé de son enfant à naître, de son nouveau-né à ou de son enfant âgé de moins de 5 ans. Les services de qualité dispensés par les sages-femmes qui sont coordonnés et intégrés dans le milieu local et dans le système de soins de santé permettent d’assurer des soins pendant la grossesse, l’accouchement et le post partum », a-t-elle indiqué tout en fustigeant le fait que beaucoup trop de femmes et de nouveau-nés, pour la plupart pauvres et défavorisés, des zones tant rurales qu’urbaines, meurent faute d’avoir accès à un système de soins fonctionnel, à des équipements adaptés ou à des professionnels de la santé qualifiés.
D’une pierre deux coups, la journée du 5 mai a été marquée à Goma par une offre gratuite de services aux femmes enceintes et jeunes filles et garçons sur la planification familiale, l’accompagnement des prestataires de maternités en mentorat clinique et la prestation de serment des sages-femmes nouvellement diplômées.
A Kindu les sages-femmes avec l'association de jeunes du Congo action ont procédé à la distribution de kits d'accouchement hygiénique à 300 femmes venues de trois communes de la ville de Kindu dont kasuku, mikelenge et Alunguli, des femme visiblement enceintes et sinistrées de l'inondation de la pluie diluvienne qui s’est abattue la nuit du 20 au 21 avril dernier dans la ville. Pendant ce temps, les sages-femmes ont montré l'importance de ce kit aux femmes et les ont sensibilisées sur le calendrier vaccinal et les signes de dangers pendant la grossesse.
A Beni le moment fort de la journée a été marquée par la prestation de serment de nouvelles sages-femmes, l'offre de service dans le camp des déplacés internes installés dans l'aire de santé de Ngongolio où 70 femmes et hommes tous déplacés internes venus des zones en proie à l’insécurité causée par des attaques des ADF et miliciens mai-mai. Une visite des installations de l'ISTM Béni section sage-femme a été organisée et n’a pas laissé indifférent la SCOSAF Beni qui a exprimé une grande joie de voir UNFPA leur apporter un appui pour la réussite de cette journée commémorative.
100 ans de progrès, l’UNFPA renouvelle sa solidarité avec toutes les sages-femmes
La journée internationale de la sage-femme, célébrée ce 5 mai 2022 n’est pas seulement une journée commémorative, mais une journée de solidarité avec toutes les sages-femmes du monde entier et une journée de prise de décision et d’engagement à sauver des vies des femmes et des enfants et leurs contributions dans la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente ».
Tels sont les propos du Dr Jean-Paul MAKAY de l’UNFPA Goma du haut de la tribune de la salle de réunion de l’Hôpital Heal Africa de Goma. Selon lui, la communauté internationale a institué la journée internationale pour les sages-femmes non seulement pour motiver cette catégorie de ressources humaines mais surtout pour plaider pour la formation et l’utilisation rationnelle des sages-femmes car elles jouent un rôle essentiel dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Je réitère aussi la détermination de UNFPA à poursuivre son appui à nos héroïnes, les sages-femmes, qui de jour comme de nuit, sauvent les vies de nos femmes, mères, nos sœurs et nos filles ».
Signalons que l’UNFPA, conscient du rôle capital que joue la sage-femme dans la survie de la mère et du nouveau-né, ainsi que pour l’atteinte de se trois résultats transformateurs à savoir zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée sur le genre ainsi que les pratiques traditionnelles néfastes comme le mariage précoce, a choisi de contribuer au développement de la profession sages-femmes pour réduire les décès maternels et accélérer la marche vers l’atteinte de l’objectif 3 de développement durable à savoir, une bonne santé.