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La situation sanitaire de la mère n’est pas luisante au regard du ratio de mortalité maternelle.  La République Démocratique du Congo (RDC) compte 547 décès sur 100 milles Naissances Vivantes (2020) ces dernières années. “Pour UNFPA, un seul décès est de trop”.

En RDC, 3 femmes meurt chaque heure des causes liées à la grossesse ou à l’accouchement. Ceci malgré le taux élevé d’accouchement en milieu hospitaliers de plus de 80%. Ce qui démontre que contrairement à d’autres pays où les femmes meurent dans la communauté, en RDC les femmes meurent en milieu hospitalier. Ceci dénote de la faiblesse du système de santé à travers entres autres : une mauvaise qualité des services, un manque des commodités et médicaments qui sauvent la vie des femmes et de leurs nouveau-nés  et de la mauvaise qualité des soins obstétricaux et néonataux d’urgence .  

C’est dans ce contexte que le Canada a appuyé UNFPA dans trois provinces du grand Kasaï pour investir dans la formation des sages-femmes compétentes qualifiées pour contribuer à la réduction du taux élevé de la mortalité maternelle et l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive.

 

La filière de formation des sages-femmes soutenue par le Canada à Kananga

Le Fonds des Nations Unies pour la Population avec des fonds canadiens est engagé auprès du gouvernement congolais pour accompagner les apprenants sages-femmes dans l’offre d’une formation de base de qualité. Pour ce faire, UNFPA a soutenu l’élaboration d'un programme de formation basée sur les compétences et qui répond aux normes de la Confédération Internationale des Sages-femmes (ICM). Un second volet a consisté à former les encadreurs cliniques aux méthodes d’encadrement des stagiaires selon l’approche par compétence ainsi que les enseignants aux méthodes d’enseignement basées sur les compétences. Un troisième volet est la mise en place de la filière de reconversion des infirmiers en sages-femmes dans 6 instituts supérieurs des techniques médicales (ISTM) du pays, qui est une stratégie pour augmenter le nombre de sages-femmes là où le besoin est le plus accru. Le quatrième volet consiste à la viabilisation des Instituts Supérieurs des Techniques Médicales (ISTM) à travers les réhabilitations de salles techniques, leurs équipements aux mannequins et autres matériels didactiques ainsi que les bibliothèques et salles informatiques.

En outre, UNFPA a porté une attention particulière dans l’octroi des bourses à la formation initiale et à la filière de reconversion des infirmières en sages-femmes afin de diminuer le décrochage scolaire des apprenants sage-femmes.

 

Chaque vie compte

Chaque année à l'ISTM/Kananga, cinq étudiants reçoivent la bourse/UNFPA. Il s'agit du cas de Kapinga Mulumba Jacqueline, 23 ans, qui a obtenu son diplôme grâce à la bourse. Cette orpheline de père et de mère, dès ses huit mois de naissance, élevée par sa grand-mère, a toujours rêvé de devenir sage-femme. 

 


Jacqueline Kapinga , Boursière en train de relater son histoire

 

Je vis avec ma grand-mère. Elle tient un petit commerce qui nous permet de vivre et c’est avec son activité qu’elle a réussi à me scolariser. Ça n’a pas été facile de trouver des fonds pour me scolariser. Il m’arrivait souvent d’être chassée des classes parce que mes frais n'étaient pas payés. Au moment où je devais débuter l’université, ma grand-mère m’a promis qu’elle se battrait pour que je puisse étudier. En ce temps-là, nous traversions des moments difficiles, mais j’avais suivi son conseil et je m’étais inscrite à l’ISTM. A la fin de ma première année, j’ai été convoquée par la directrice de la section sage-femme. Elle m’avait félicité pour ma distinction. Elle avait profité pour m’annoncer que j’avais été sélectionnée pour bénéficier pendant trois ans d’une bourse d’étude de UNFPA”

 

L’impact de la bourse 


Les étudiants sages-femmes

 

 

Ces bourses sont destinées aux étudiants brillants ou à ceux se trouvant dans des situations vulnérables.

La bourse m’a permis de terminer mon premier cycle de graduat sans inquiétude financière. Ce qui m’a permis de me concentrer sur mes études et de finir l’année avec une distinction”, a déclaré Jacqueline Kapinga Malumba.

Son travail de fin d’étude porte sur les “ connaissances et pratiques des femmes en âge de procréer sur l’utilisation des méthodes contraceptives dans l’aire de santé de DIKONGAYI ”. Pour elle, c’est un combat qu’elle veut mener dans la communauté, au côté de UNFPA, pour atteindre les trois résultats transformateurs à savoir mettre fin aux besoins non satisfaits en planification familiale, mettre fin au décès maternels évitables et enfin mettre fin à la violence basée sur le genre et les pratiques néfastes.