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 Les sages-femmes font bien plus qu’aider les femmes à mettre au monde des bébés. Elles fournissent des soins de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale et des adolescents (SSRMNA) accessibles, équitables et de qualité dans divers contextes à travers le monde, sur l’ensemble du continuum de l’accouchement et dans le domaine de la santé et des droits en matières de sexualité et de reproduction (SSDSR).” État de la pratique Sage-Femme 2014.           

 

UNFPA à travers son projet d’amélioration de la résilience du système de santé pour assurer les droits en matière de santé sexuelle (SSDR) et reproductive des femmes et fille en RDC financé par le Canada, s’est rendu dans la province de Sankuru pour renforcer les capacités et compétences des sages-femmes et autres prestataires travaillant dans les maternités où les apprenants Sages-femmes vont en stage dans les formations sanitaires de la province du Sankuru.

 

Durant six jours, trente prestataires de santé ont été formés par une équipe d’experts du niveau national composée de formateurs du Programme National de Santé de Reproduction (PNSR), Société Congolaise de la pratique Sage-Femme (SCOSAF), Société Congolaise des Gynécologues et Obstétriciens (SCOGO), Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) Kinshasa, UNFPA et ONU-Femmes, venus de Kinshasa, Kananga et Mbuji-Mayi pour appuyer la Division Provinciale de la Santé (DPS) Sankuru. Cette formation a permis d’apporter un soutien efficace à la pratique sage-femme dans les lieux de stage par une remise à niveau des capacités et des compétences des prestataires dans les thématiques SRMNEA à savoir les soins obstétricaux et néonatals d’urgence, la planification familiale et les violences basées sur le genre. Un accent particulier a été mis sur le mentorat pédagogique des apprenants en stage.


Les prestataires formés

 

Mme Aline MULUNDA, conseillère sage-femme à UNFPA se réjouit des résultats de cette formation. En effet, elle permet de réduire le clivage existant entre la formation théorique dans les ISTM et la formation pratique dans les maternités. Ainsi les encadreurs de stage dont les compétences ont été mises à niveau et les enseignants sages-femmes peuvent dorénavant parler le même langage. Cette situation permettra d’améliorer la qualité de la formation des sages-femmes en assurant un stage de qualité et au final avoir des sages-femmes compétentes capables de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.


Le Président de la SCOSAF, le Chef de division de la santé et la conseillère sage-femme à UNFPA

 

L’un des prestataires qui a participé à la formation, nous a confié que

cette formation était de taille; ça faisait longtemps que nous exercions sans réellement savoir ce qu’il fallait faire. Maintenant, nous sommes capables de mieux exercer; c’est-à-dire au-delà de ce que nous étions, nous sommes en mesure de diriger correctement un accouchement. Nous sommes capables de prendre en charge toutes les urgences en obstétrique telle que les hémorragies du post partum.” avec une grande satisfaction il poursuit son propos en disant que “ Maintenant nous sommes rassurés que dans nos centres de santé respectifs, avec cette formation, seront à mesure de maîtriser tous les cas et contribuer à la réduction du taux de mortalité maternelle dans notre province.”

Cette stratégie qui prend en compte les terrains de stages des apprenants sages-femmes des ISTM aura  un impact certain dans la réduction de la mortalité maternelle dans la province du Sankuru. Outre la formation, l’équipe UNFPA a visité l’ISTM Lodja pour s’assurer de la formation des infirmier(e)s des ZS de Lusambo, Kole, Tshumbe et Lodja admis en filière de reconversion afin d’augmenter les nombres de sages-femmes dans les zones de santé ciblées. C’était également l’occasion de redynamiser la SCOSAF Sankuru afin d’accompagner les autorités sanitaires dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.

 

En effet, dans cette province, le nombre de femmes en âge de procréer est estimé à 360 000, soit 18% de la population totale. Le Sankuru présente un taux de mortalité infantile de 30.1 décès pour 1000 naissances vivantes et un taux de mortalité maternelle de 693 décès pour 100 000 naissances vivantes (OMS,2016). Un drame inacceptable en plein 21e siècle. C’est pourquoi UNFPA appuie les efforts du Gouvernement pour éviter ces décès.