Les ministères du Plan et de la Santé publique UNFPA, en collaboration avec UNFPA, ont organisé à Kinshasa une séance de restitution des travaux tenus à Lusaka en novembre 2023 en marge de la célébration des 10 ans de la déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement en RDC (DAAPD).
La restitution a été organisée dans le cadre du
Le rapport de l’évaluation de la mise en œuvre de la DAAPD a permis aux représentants des structures gouvernementales, aux membres de la société civile et aux partenaires du développement de noter l’urgence de renforcer l’accès à l’éducation et aux services de santé en RDC, y compris la santé maternelle et néonatale ainsi que la planification familiale. Ils ont également noté la nécessité de promouvoir et garantir l’autonomisation des femmes et des jeunes, la scolarisation des filles et le financement du système statistique.
Dans son intervention, la Représentante de UNFPA est revenue sur les travaux de Lusaka, qui ont salué les progrès enregistrés en Afrique et plus particulièrement en RDC, même s’il existe encore des défis énormes à relever. Parmi ces défis, on note ceux liés aux décès maternels dont les chiffres montrent qu’en RDC, une femme meurt toutes les 25 minutes à la suite des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. En outre, ces travaux ont mis l’accent sur les mariages et les grossesses chez les adolescentes et leur manque d’accès aux services de planification familiale.
Occasion pour Suzanne Mandong, Représentante intérimaire de UNFPA de souligner quelques recommandations formulées pour améliorer le bien-être de la population africaine y compris celle de la RDC.
Nous saluons ici le programme ambitieux de 145 territoires ; la promotion de l’égalité de genre dans l’éducation avec insistance sur l’inscription massive et le maintien des filles à l’école ; la priorité accordée aux soins de santé maternels et à la planification familiale dans les politiques et les programmes nationaux de santé ; l’intégration des dynamiques démographiques dans les politiques de développement sans oublier l’exploitation du dividende démographique, tenant compte de l’extrême jeunesse estimée à ce jour à plus de 60% de la population congolaise »,
a affirmé Suzanne Mandong avant de saluer la dernière déclaration du chef de l’Etat sur l’organisation du recensement dans les meilleurs délais. « UNFPA est prêt à accompagner la RDC dans cet important exercice », a-t-elle rassuré.
A l’issue des échanges, Ranield Ovo, déléguée du ministère du plan s’est dit convaincue que cette session de restitution a contribué grandement à l’amélioration de la compréhension, de l’importance du développement durable centré sur les personnes.
Quant à la prise en compte des différentes recommandations formulées, Ranield Ovo a indiqué
On ne peut jamais atteindre le développement escompté de la RDC sans une synergie de toutes les parties prenantes, à savoir : le gouvernement, la société civile ainsi que les partenaires. Parmi les recommandations, nous avons également opté pour garantir la participation et l’implication des réseaux des jeunes dans le processus de mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba pour la population et le développement ainsi que de mettre en œuvre l’éducation sexuelle complète dans la planification ; désagréger les données sur la mortalité maternelle et inscrire la réalisation du recensement général de la population et de l’habitat dans la constitution de la République ».
Il convient de souligner que les travaux d’évaluation de la déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement en RDC (DAAPD), 10 ans après son adoption, rentrent dans le cadre de la commémoration des 30 ans de la mise en œuvre du programme d’action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Il faut noter que c’est un cadre qui englobe des stratégies pour le respect des droits humains, le renforcement des soins de santé, la promotion du développement durable inclusif et équitable, la consolidation des partenariats nationaux et internationaux.