Vous êtes ici

A Kananga dans la province du Kasaï - central, l'espace sûr Ditekemena, autrement dit Espoir, un cadre conçu pour offrir un soutien aux femmes et aux filles à risque de Violence Basée sur le Genre (VBG), y compris les survivants de VBG.

 

Ditekemena : Un endroit adapté pour répondre à la sécurité des femmes et des filles contre les VBG

L’espace sûr Ditekemena offre une sécurité immédiate, un refuge et un soutien aux femmes. Généralement, les femmes et les filles survivantes des violences basées sur le genre ont peur de subir de nouvelles violences et des représailles de la part de leurs auteurs ou de la communauté.

Depuis 2016, la province est confrontée à des violences inter communautaires qui affectent les populations et en particulier les femmes et filles. Ditekemena permet aux femmes et filles de s’exprimer sans crainte et en toute confidentialité. L’espace favorise des échanges en toute sécurité et confiance entre les femmes et filles grâce à un personnel formé sur la gestion de cas de VBG.

Les survivantes ont témoigné qu’elles se sentent à l’aise pour parler en toute sécurité de leur histoire. Cela est possible car aucune personne extérieure n’a accès aux informations sur une personne à risque ou une survivante. Les acteurs travaillant à l’espace sûr respectent la confidentialité durant les activités de prévention, tout comme dans la réponse pendant les interventions.

 

Un endroit d’accompagnement

L’espace sûr Ditekemena est un cadre de prise en charge pour les femmes et les filles à risque de VBG et pour survivantes de VBG afin qu’elles puissent accéder en toute sécurité aux services spécialisés et à l’orientation vers les services de santé et de protection.  

A Ditekemena les femmes et les filles peuvent avoir accès à l’information, à un soutien, dans un environnement protecteur ou le risque de violence est réduit. Il contribue à créer un réseau social entre elles, pour réduire l’isolement ou la solitude enfin d’améliorer leurs intégrations dans la vie communautaire.

Pour une prise en charge holistique, les conseillères communautaires orientent les femmes vers d’autres services spécialisés pour une prise en charge multisectorielle. Les femmes et des filles accèdent aux services de bien-être psychosocial, de santé de la reproduction, de planification familiale et d’autonomisation socio-économique.

 

Un endroit d’autonomisation

L’autonomisation de la femme et de la jeune fille a été conçue et développée sur la base d’une approche participative et tenant compte de la dimension genre visant à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes filles. Elle leur offre des opportunités d’émancipation économique, tout en encourageant le leadership des femmes et leur participation à la vie publique.

A Ditekemena, les femmes peuvent trouver une oreille attentive et peuvent s’engager dans diverses activités qui leur permettront de renforcer leurs capacités et de les aider à se positionner en tant que décideuses dans la société.

La réinsertion socio-économique des survivantes permet l’autonomisation économique, et la réduction de la vulnérabilité des femmes et filles qui ont perdu leur moyen de substance suite à la violence basée sur le genre.

Ainsi, certaines femmes et filles se lancent dans diverses activités productrices de revenus. Elles sont suivies par des conseillères communautaires avec des petites formations d’entreprenariat pour leur permettre d’accroître le fonds reçu et de compétences en matière d’entrepreneuriat, de gestion financière, et de leadership. Cette autonomisation favorise leur indépendance, améliore leur bien-être économique, matériel et psychologique.

Au Kasaï Central, l’espace sûr  Ditekemena, financé par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et mis en  place par Caritas Kananga. Cet espace apporte un changement durable et positif dans la vie des femmes et filles de Kananga.  Elles se sentent protéger et les survivantes retrouvent espoir et dignité. Les activités de ce centre méritent d’être renforcées afin de permettre à plus de femmes et de filles de bénéficier des services. Cela contribuera ainsi à réduire les effets de ce fléau sur les survivantes et à renforcer la prévention pour aboutir à l’objectif de zéro violence basée sur le genre.

Junior MAYINDU