Il est urgent que vous puissiez prendre conscience collectivement de la manière dont vous pouvez contribuer à construire un Congo meilleur. Je vous encourage à avoir une vision ambitieuse de votre avenir, malgré les obstacles auxquels vous faites face dans la société »,

c’est en ces termes que s’est adressée  la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Son Excellence Léonnie Kandolo Omoyi, aux filles du Lycée Movenda à Kinshasa, site choisi pour la célébration de la journée internationale de la jeune fille.

Commémorée le 11 octobre à travers le monde, le thème choisi pour l’édition 2024 est : « La vision des filles pour l’avenir ». Un thème contextualisé en République Démocratique du Congo (RDC), par “Le Congo de demain avec les filles autonomisées”.

A travers un échange franc avec la Ministre et les invités à la célébration, les écolières du Lycée Movenda ont saisi l’occasion pour présenter leurs préoccupations en ce qui concerne les difficultés auxquelles elles sont confrontées au regard de leurs conditions de fille ou de personne de sexe féminin

c’était pour moi une grande joie de parler à une Ministre de mon pays. On demande aux jeunes filles de penser à leur autonomisation alors que déjà nos parents ont du mal à subvenir à nos besoins à cause des conditions socio-économique, comment pouvons-nous prétendre vouloir mieux faire ? », affirme Anaëlle Kabeya.

Des rêves d’avenir

Le représentant adjoint de UNFPA, Keneth Ehouzou est revenu sur le thème mondial pour rappeler que des dizaines des millions d’adolescentes et des jeunes filles en République Démocratique du Congo ont des rêves d’avenir.

Elles ont un avenir qu’elles envisagent. Ce thème interpelle en même temps, les décideurs, les parents et les éducateurs car il est impérieux d’agir dès maintenant pour que ces rêves ne puissent pas rester que des souhaits » a-t-il dit.

Keneth Ehouzou a rappelé que le Fonds des Nations Unies pour la Population en RDC est engagé à appuyer le programme d’action gouvernemental en vue de renforcer le capital humain à travers les actions concrètes visant l’autonomisation des jeunes particulièrement des filles ainsi que la protection contre toutes formes de violences y compris en milieu scolaire. C’est dans ce cadre que UNFPA soutient la ligne verte “ Allo école” dont le numéro est le 178 ainsi que le Numéro 495555 pour permettre à toute la communauté scolaire et particulièrement les filles, de signaler toutes formes de violences et d’accéder aux services d’assistance en toute confidentialité et sécurité.

« Voilà l’avenir que j’envisage »

En marge de la journée de la jeune fille, UNFPA a organisé du 2 au 10 octobre 2024 une tribune virtuelle à travers une campagne digitale qui a permis à plus de 750 adolescentes et jeunes filles sur toute l’étendue de la République, de s’exprimer sur l'avenir que chacune d’elle envisage.

Les unes d’entre elles ont dit :

J’aspire à un monde où l’égalité de chances est une réalité, la santé sexuelle et reproductive ainsi que l’éducation sont des droits fondamentaux pour la jeune fille, son autonomisation un objectif et sa protection garantie » Adine de Kinshasa.

Être maitresse de mon corps, décider de quand je vais devenir maman, combien d’enfants je voudrais avoir et quand les avoir est l'avenir que j’envisage” Gracemi de la cité de Kimpese au Kongo central.

Je veux un avenir où les femmes seront libres de faire leur choix et les voir être respectées et, où elles porteront leur voix avec force. Un avenir dans lequel les femmes vont occuper davantage des postes de responsabilité dans notre pays » Anaelle de la ville de Bukavu au Sud-Kivu.

L’avenir que j’envisage est celui de voir ma province et toutes les autres provinces de l’Est du pays en paix et en sécurité » Elizabeth du Nord-Kivu à Goma.

La Journée Internationale de la jeune fille a été instituée par les Nations-Unies en 2012 afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.  UNFPA félicite non seulement le Gouvernement de la RDC et la Banque Mondiale pour la mise en place du Projet d’apprentissage et d’autonomisation des filles (PAAF) ainsi que la mise en place de la politique de gratuité de l’éducation, et reste déterminé à accompagner les efforts de la RDC dans le cadre de son nouveau programme de coopération 2025-2029.