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Des milliers de personnes, particulièrement des femmes et des enfants ont fui les affrontements entre Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, dans le territoire de Rutshuru au Nord Kivu. Ces affrontements sanglants qui affectent cette partie Est de la République Démocratique du Congo ont occasionné, depuis le début de cette année, une vague importante de déplacés internes.   Des femmes enceintes, des enfants et des adolescentes vivent actuellement dans une précarité extrême et les besoins humanitaires ne cessent d’augmenter dans le territoire de Rutshuru, principalement dans la zone de santé de Rwanguba et dans le territoire voisin Nyiragongo au Nord-Kivu. Le territoire d’Irumu dans la province voisine de l’Ituri est aussi affecté.

Plus de 136 340 personnes affectées principalement par le conflit ont besoins d’assistances multisectorielles car elles n’ont pas accès aux soins de santé et à la protection, les structures de santé ne sont pas en reste car elles manquent de moyens. Pour répondre à ces besoins, le Fonds Nations Unies pour Population, UNFPA a élaboré une réponse de qualité et efficace pour soulager les victimes de cette crise, en mettant en place deux projets.

Il s’agit des projets ‘’Réponse d’urgence aux soins de santé sexuelle et reproductive ‘’& ‘’Réponse holistique aux violences basées sur le genre (VBG) et exploitation et abus sexuels (EAS)’’. Cette réponse, en tout premier lieu veut contribuer à la réduction de l’excès de morbi-mortalité maternelle provoqué par un accès réduit aux services de qualité en soins de Santé Sexuelle et Reproductive, suite aux déplacements des populations, provoqués par des affrontements qui entrainent une instabilité sociale des communautés.

En second lieu, elle va améliorer la prévention et la réponse holistique aux survivantes de violences basées sur le genre ainsi qu’aux exploitations et abus sexuelles dans 16 aires de santé de quatre zones de santé ciblées.


Les bénéficiaires, femmes déplacées à Rutshuru

L'administrateur policier adjoint du territoire de Rutshuru, le colonel Blaise Ndimundu a félicité l'UNFPA pour avoir pensé aux femmes et filles de cette partie du Nord-Kivu, survivantes et victimes de violence basée sur le genre et de violences sexuelles.

Le territoire de Rutshuru traverse un moment difficile avec la guerre qui sévit chez nous. Il y a des femmes enceintes, des jeunes filles qui traversent une situation humanitaire difficile. Alors, elles sont souvent violentées par les inciviques. Pour nous, c'est une occasion de féliciter le partenaire UNFPA pour avoir pensé à cette population », a déclaré le colonel Blaise Ndimundu.

Avec les ressources de l’Allocation Réserve Santé Rutshuru du Fonds Humanitaire et du CERF Rapid Response, les interventions visent entre autres la prise en charge plus de 1260 accouchements assistés par un personnel qualifié. Par ailleurs, 33 126 hommes sexuellement actifs seront pris en charge pour le traitement d’infections sexuellement transmissibles. Enfin, une prise en charge holistique de 3 313 cas de violences sexuelles, y compris la réinsertion socio-économique, au moins 4 000 femmes et filles qui bénéficieront de kits de dignité.

Pour Kenneth Ehouzou, Coordonnateur du bureau de la zone Est

UNFPA, va s’assurer que toutes les formations sanitaires soient équipées en médicament nécessaire et de Kits de soins de santé de la reproduction pour prendre en charge toutes les femmes et filles y compris la réinsertion socio – économique à toutes les survivantes des VGB et violences sexuelles ».


Une accouchée 

Pour une durée de six mois, les projets financés à hauteur de 1 785 000 $ vise une couverture rapide aux besoins des personnes affectées. Les projets seront exécutés par Caritas développement de Goma (CADEGO) et ICAHD International (Initiatives de Coopération et d’Appui aux Actions Humanitaires et de Développement). La population déplacée ciblée bénéficiera d’une prise en charge gratuite en matière de la santé de la reproduction et de VBG, ainsi que des activités de sensibilisations, lesquelles seront menées et axées sur les signes de danger chez la femme enceinte, la planification familiale, la prévention des infections sexuellement transmissibles, le référencement des survivantes de VBG.