Vous êtes ici

L’impact de la crise humanitaire liée à la guerre entre les FARDC et le mouvement du 23 mars (M23) a exacerbé les risques de protection à la santé des mères et des enfants, à la dignité et l’autonomisation pour les femmes et filles vulnérables. Cela en raison de l’insécurité persistante et les déplacements massifs des populations couplés aux inégalités socio-économiques entre les hommes et les femmes en RDC.

 

En plus de la situation sécuritaire volatile et imprévisible dans les territoires touchés par la crise, les femmes et les filles vulnérables vivant en déplacement sont victimes des violences et abus sexuels étant donné la précarité des conditions de vie dans les sites des déplacés et le manque d’accès aux services de prise en charge des violences basées sur le genre (VBG) et de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR).

 

Alors que les besoins sociaux dans ces secteurs s’accentuent et sont remarquables dans toutes les zones affectées par la crise, le Fonds des Nations Unies pour la Population dans le cadre de son mandat, a mobilisé des ressources et obtenu un financement du Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) pour venir en aide aux femmes et filles vulnérables déplacées parmi lesquelles les survivantes des violences basées sur le genre.

 

UNFPA et ses partenaires de mise en oeuvre dont ActionAid et l’ONG Transcultural Psychosocial Organization (TPO) ont procédé au transfert monétaire à plus de 1 200 femmes et filles déplacées vulnérables et survivantes de VBG dans les Zones de Santé de Karisimbi, Goma et Nyiragongo au Nord-Kivu. L’argent reçus, servira à l’achat des kits de dignité et kits de gestion de l’hygiène menstruelle pour ces femmes en situation difficile.


Les bénéficiaires du cash transfert

 

Garantir un accès sûr et libre aux services de santé et VBG

Aline Ndaisaimana fait partie des femmes bénéficiaires du cash transfert. Elle vit dans le site de déplacé de « ACOGENOKI » dans l’aire de santé de Kyeshero après s’être séparée de son mari à Kilolirwe dans le territoire de Masisi suite aux affrontements entre les FARDC et le M23. Six mois après, elle vient de bénéficier d’un appui en espèce grâce aux interventions de UNFPA avec le financement du Fonds CERF pour s’acheter un kit d’hygiène  afin de prendre soin de son corps.

 

Nous menons une vie misérable, nous sommes exposés aux infections par manque d’eau et même des toilettes. Depuis que nous sommes dans ce camp, rares sont les organisations qui nous viennent en aide. Je dis merci à UNFPA pour avoir pensé à nous. Cet argent va nous permettre d’assurer la propreté de notre corps » a indiqué Mme Ndaisaimana.

Selon l’expert de UNFPA en matière de Cash transfert Papy SHWEKA, la modalité transfert monétaire intervient dans les réponses aux VBG et EAS dans le but de prévenir et réduire les risques d’exploitation aux VBG pour les femmes vulnérables et survivantes.

 

Nous avons expérimenté l’approche cash transfert par rapport aux modalités d’assistance en nature pour que chaque femme achète des articles de dignité de son choix et cela va contribuer à la sécurité à la dignité et la résilience des femmes et vulnérables mais aussi les survivantes des VBG » a souligné l’Expert en cash de UNFPA.

Notons que pour UNFPA, les Transferts Monétaire renforce la protection pour les femmes et les filles comme accès sûr aux services de santé et VBG pour la satisfaction des besoins fondamentaux tels que l’hygiène menstruelle, ce qui réduit la probabilité de stratégies d’adaptation risquées comme le sexe transactionnel ou sexe de survie, le mariage forcé et grossesse précoce. Cette approche est devenue un outil approprié pour répondre aux besoins des femmes et des filles dans les situations de crise humanitaire au niveau mondial.

Voilà pourquoi UNFPA a intégré cette approche dans ses programmes existants de lutte contre la VBG et la réponse en SSR depuis quelques années pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), à l'horizon 2030.