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Les filles sont plus victimes de l’abandon scolaire en RDC que les garçcons. Environ 66,3 % d’élèves qui ont abandonné les études au cours de l’année scolaire 2017- 2018 sont des filles. La grossesse est citée parmi les motifs de cet abandon. Ce sont les résultats de l’enquête sur les causes d’abandon scolaire chez les filles et l’impact de la loi portant modalité d’application des droits des femmes autorisant les filles enceintes à poursuivre leur scolarité réalisée à Kinshasa, par le Service National Femme et Développement du Ministère du Genre, Famille et Enfant avec l’appui de l’UNFPA.

Cette enquête présentée le 28 Décembre 2019 par le Professeur Mangalu Mobhe Agbada que malgré les constatés dans l’amélioration de l’accès des filles à l’éducation au cours de vingt dernières années, de nombreuses filles continuent d’être privées de ce droit fondamental.


La Secrétaire Générale du Ministère du Genre entourée du Représentant
Adjoint de l'UNFPA  et du Directeur du SNFD

Le Représentant Adjoint de l’UNFPA, Mr Victor Rakoto a précisé que les résultats de l’étude sont très importants pour UNFPA. « De manière générale, lorsque les jeunes filles sont à l’école, elles ont plus de connaissance et donc plus facile à sensibiliser et à protéger. Nous devons donc chercher à comprendre comment les maintenir à l’école ».

La Secrétaire Générale du Ministère du Genre, Famille et Enfant, Mme Adrienne Binuana, a remercié UNFPA d’avoir appuyé cette enquête et s’est réjouie des résultats présentés lesquels permettront à son Ministère et aux partenaires de planifier des activités à réaliser pour améliorer l’éducation de la fille à l’école. 

L’étude réalisée dans 50 écoles de Kinshasa se proposait comme objectifs de déterminer les causes de la déperdition scolaire chez les filles et leur niveau de prévalence dans la ville de Kinshasa et d’analyser l’impact de la loi portant modalité d’application des droits des femmes autorisant les filles enceintes à poursuivre leur scolarité.

Selon les résultats de cette enquête, l’article 10 de la loi sur la Parité enjoint à l’Etat congolais de mettre en œuvre des programmes spécifiques pour assurer aux filles-mères ou enceintes la poursuite de leur scolarité. Mais cet instrument juridique n’est pas connu par beaucoup des responsables des établissements scolaires et les parents.

Déjà, le Ministère du Genre travaillera avec d’autres Départements Ministériels et ses partenaires techniques et financiers pour intensifier la sensibilisation sur l’éducation sexuelle complète et la planification familiale chez les adolescentes, la vulgarisation de l’article 10 de la loi sur la Parité qui permet aux adolescentes enceintes de poursuivre leur scolarité.