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Le thème de la célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale en 2022 en se basant sur les objectifs de développement durable et particulièrement l’objectif 3 à savoir assurer la bonne santé et le bien-être pour tous, est une occasion pour offrir aux milliers des femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale des soins de qualité dans la vision de la couverture santé universelle prônée par le Chef de l’Etat congolais ». 

C’est en ces termes que s’est exprimé Monsieur Victor Rakoto, Représentant-Adjoint de UNFPA, lors de la cérémonie organisée à l’hôpital Saint Joseph de Kinshasa. Une cérémonie présidée par la Vice-Ministre de la santé, S.E Véronique Kilumba Nkulu, à laquelle se sont associés les partenaires dans la lutte contre la fistule obstétricale et les femmes souffrant de la fistule attendant d’être admises aux soins.


Monsieur Victor Rakoto, Représentant-Adjoint de UNFPA

 Pour la Vice-Ministre,

Quoi que la fistule obstétricale demeure préoccupante pour la santé publique en RDC, les efforts conjugués du gouvernement et de ses partenaires parmi lesquels UNFPA, permettront de diminuer l’incidence de cette maladie qui entrave sérieusement à la dignité et aux droits de la femme. »

Le gouvernement poursuit-elle, salue la volonté des bailleurs et des acteurs engagés dans la lutte contre la fistule à  offrir au système de santé national non seulement les plateaux techniques adéquats pour la prise en charge médicale appropriée des malades mais surtout des prestataires qualifiés pour les opérations même les plus difficiles.


Vice-Ministre de la santé, S.E Véronique Kilumba Nkulu

A la suite de la Vice-Ministre de la santé, le Directeur de cabinet de la Ministre du Genre Enfant et Famille, portant le message de S.E Mme Gisèle Ndaya, est revenu sur les facteurs qui occasionnent cette maladie notamment le mariage et grossesses précoces, la pauvreté, la malnutrition, le manque d’éducation, les plateaux techniques insuffisants dans certaines formations médicales mais surtout l'accès limité aux soins obstétricaux et néonatals d'urgence.

 

Les partenaires se mobilisent pour en finir avec la fistule obstétricale

Depuis 2006, la RDC s’est lancée dans la dynamique mondiale des campagnes de réparation chirurgicale de la fistule obstétricale réalisées avec l’appui de UNFPA. Dès lors, le pays a déployé beaucoup d’efforts dans la mobilisation des partenaires pour avancer vers l’élimination de la fistule obstétricale et le soutien aux survivantes à travers la stratégie à trois axes à savoir la prévention, le traitement et la réintégration sociale des femmes guéries. Ainsi, la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi de la Distinguée Première Dame de la RDC s’est associée dans la lutte à travers le financement de la prise en charge médicale des femmes souffrant de la fistule et leur réinsertion dans la communauté. Le géant de la télécommunication africaine Vodacom, à travers sa fondation chargée des œuvres sociales, mobilise des ressources financières pour soutenir les soins des femmes malades. La Fondation Vodacom-Congo aux dires de la Directrice Générale-Adjointe de la compagnie, Mme Pamela Ilunga, a également mis en place une plate-forme d’informations dénommée « Mommy and Baby » en vue de contribuer à la sensibilisation des communautés pour la prévention contre la fistule obstétricale. De même, des ONGs internationales comme Engenderhealth, participent également aux efforts conjoints en vue d’éradiquer ce fléau. Et Pour relever ce défi, le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) a mis en place depuis 2018, la stratégie nationale pour l’élimination de la fistule obstétricale.


Les femmes opérées de la fistule obstétricale

L’appelle à la solidarité des femmes souffrant de la fistule

Venues de l’Ouest de la RDC en quête des soins appropriés pour guérir leur maladie, Chantal Bombula 22 ans et Songo Meda 26 ans ont toutes deux été admises à l’hôpital Saint Joseph de Kinshasa et attendent d’être opérées. Elles ont accepté de témoigner lors de la cérémonie de commémoration de la Journée pour l’élimination de la fistule obstétricale non seulement pour montrer l’ampleur de discrimination dont font l’objet les femmes touchées par cette maladie, mais surtout pour plaider en faveur d’une prise en charge conséquente des accouchements ; ce qui éviterait la survenue de la fistule.

Après accouchement par césarienne et le décès de mon bébé j’ai constaté la sortie sans arrêt des urines.  J’ai demandé aux prestataires ce que cela signifiait, ils m’ont dit que ma vessie était endommagée. J’étais très inquiète mais malheureusement il n’y avait pas de soins appropriés pour arrêter cette anomalie et cela a duré 2 ans. Pendant ce temps, je vivais en retrait de ma communauté car personne ne voulait s’approcher de moi ni toucher aux choses qui m’appartenaient. Le jour où j’ai appris par une amie elle-même ancienne guérie de la fistule, qu’on soigne la fistule obstétricale à Kinshasa, je n’ai pas hésité de prendre une baleinière pour rejoindre l’hôpital Saint Joseph car la souffrance de porter la fistule en soi dépasse de loin la peur de braver les intempéries sur mon parcours. Je suis heureuse d’être parmi vous, même pas encore guérie mais le fait de rencontrer les médecins me donne déjà de l’espoir. » a-t-elle conclu.



UNFPA qui poursuit son appui en vue de contribuer à  la couverture sanitaire universelle en matière de la santé reproductive, maternelle, néonatale mais aussi des enfants et des adolescents à travers notamment, la poursuite de la campagne de l’élimination de la fistule obstétricale, compte doter toutes les 26 Provinces de la RDC des plateaux techniques appropriés et des équipes chirurgicales capables d’opérer les cas de fistule obstétricale simple.


Photos avec les invités

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 [PS1]ON PEUT AJOUTER AUSSI , Engender Health, Fondation DNT et  Fondation Vodacom

 [PS2]C’est la réintégration socio-économique