Déclaration de la Directrice exécutive de l’UNFPA Dr. Natalia Kanem à l'occasion de la Journée internationale de la fille
C’est le droit de chaque fille de parler et d’être entendue.
Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la fille, engageons-nous à écouter et à faire entendre la voix des filles.
Trop souvent, leurs voix sont réduites au silence, dans les ménages, dans les écoles et dans la sphère publique. Pour des millions de filles dans le monde, le silence est imposé par les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants et d'autres pratiques néfastes. Non seulement ces pratiques violent l’intégrité corporelle et l’autonomie d’une fille, mais elles lui volent sa confiance et sa capacité à faire des choix éclairés sur sa vie.
Ces pratiques néfastes surviennent en un laps de temps. Leurs conséquences durent toute une vie.
Et elles se produisent encore en ce moment, au milieu de la pandémie COVID-19. Une étude de l'UNFPA et de ses partenaires montre que la pandémie pourrait entraîner 13 millions de mariages d'enfants supplémentaires et 2 millions de cas supplémentaires de mutilations génitales féminines d'ici 2030, au-delà des millions qui devraient déjà avoir lieu. Les grossesses chez les adolescentes sont à la hausse. Les filles enfermées et non scolarisées sont très vulnérables.
Avec comme guide l’Agenda de développement durable à l'horizon 2030, nous devons faire mieux pour s’assurer que les filles ne sont pas laissées pour compte. Nous ne pouvons pas permettre à la crise actuelle de faire dérailler l’avenir de toute une génération. Redoublons d’efforts en faveur d’un monde égalitaire entre les sexes, un monde où chaque fille a le pouvoir de faire des choix éclairés sur son corps et sa vie. Dotée des bonnes connaissances et compétences, entourée d'un foyer paisible, d'une école sûre et d'une communauté enrichissante, et protégée par la loi et les entités responsables, elle aura les outils pour prospérer.
Alors que les adolescentes traversent le chemin de l'enfance à la vie de femme, leur santé sexuelle et reproductive ainsi que leurs droits deviennent encore plus importants. Avec une capacité et un désir retrouvés de prendre des décisions concernant leur corps, leur vie et leur monde, elles lèvent leurs voix et parlent de leurs besoins et de leurs rêves. Il est temps pour nous de les écouter.