Vous êtes ici

La journée mondiale de la population a été commémorée le 12 juillet 2021 en RDC en présence du Vice-Ministre du plan, Son Excellence Monsieur Crispin MBADU PHANZU et de Madame la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Son Excellence Madame Gisèle NDAYA LUSEBA. Cette célébration dont le thème met en exergue l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur la fécondité se tient dans un contexte où la RDC fait face à la troisième vague de contamination par la COVID-19. Actuellement, le pays se retrouve avec plus de 43 000 cas de COVID-19 identifiés sur toutes les 26 provinces administratives, dont certaines connaissent déjà de multiples urgences humanitaires. En effet, depuis mars 2020, le pays traverse un moment particulier qui met en évidence plusieurs défis. La pandémie engendre une pression supplémentaire sur un système sanitaire fragile et des infrastructures et services sociaux de base très limités et déjà très éprouvés par les diverses épidémies que ledit système doit gérer.


Leurs Excellence Monsieur le Vice Ministre du Plan et Madame la Ministre du Genre, Famille et Enfant entourés de la Coordonatrice du SNU, du Chargé de Bureau de l'UNFPA et du délégué de l'UNICEF

Le Thème 2021 de la journée mondiale de la population

 

C’est sous le thème :

Les droits et les choix sont la réponse : En cas d’augmentation ou de diminution temporaire des naissances en ce moment de la pandémie de la COVID-19, influencer sur les taux de fécondité ne peut se faire qu’en accordant la priorité à la santé et aux droits en matière de reproduction pour tous » que la journée a été célébrée cette année. 

 

Avec l’évolution actuelle de la pandémie de covid19, si des actions appropriées ne sont pas prises dans le domaine des choix et des droits en matière de reproduction pour tous, il y a des risques que ces indicateurs déjà préoccupants se détériorent et contribuent à dégrader la vie des individus, des familles et des communautés. 

 

Deux experts pour décortiquer le thème

 


Professeur Eliwo Akoto

Des analyses antérieures des données existantes provenant en grande partie des pays à revenu élevé, ainsi que des précédents historiques ont indiqué que la COVID-19 pourrait accélérer la baisse de la fécondité dans certains pays occidentaux. Dans le même temps, les données et les projections démographiques révèlent également que, dans certains pays à revenu faible et intermédiaire, la pandémie a interrompu l’accès aux services de planification familiale, augmentant même les grossesses non désirées parmi les groupes vulnérables.

 

Afin de permettre à l'auditoire de la centaine de participants à la cérémonie commémorative de bien comprendre les liens entre COVID19 et les choix et droits en matière de reproduction, deux Professeurs de l'Université de Kinshasa ont fait une présentation chacun. Si le Prof. Jacques B.O. Emina s'est appesanti sur les liens entre le COVID19 et la santé de la reproduction, le Professeur Eliwo AKOTO, lui, s'est attelé à mettre en exergue les liens entre la COVID19 et les Violences Basées sur le Genre (VBG). Leurs analyses ont permis de comprendre les conséquences de la COVID19 et d'attirer l’attention de l'auditoire sur la nécessité de collecter des données pour avoir des évidences devant permettre de juger de l’impact réel de la pandémie de covid-19 sur d’une part la fécondité et d’autre part sur l’incidence des violences sexuelles et basées sur le genre.

 

 

L'engagement du gouvernement de la RDC

 


Vice-Ministre du plan, Son Excellence Monsieur Crispin MBADU PHANZU et le Chargé du Bureau UNFPA, Victor Rakoto

 

La commémoration de la journée mondiale de la population a été une excellente opportunité pour le Vice-Ministre du plan de renouveler son engagement en faveur des questions de population. C'est ainsi qu' après avoir félicité UNFPA pour son travail, il a déclaré le soutien formel de la RDC en faveur du recensement de la population. C’est ainsi, qu’il déclare: 

L’engagement ferme du Gouvernement de la République Démocratique du Congo de financer la réalisation du deuxième Recensement Général de la Population et de l'Habitat qui permettra au pays d'obtenir des données fiables pour la planification du développement et l’amélioration des connaissances sur les caractéristiques sociodémographiques et économiques en vue de promouvoir une prospérité partagée ».

 

Quand à Victor Rakoto, le Chargé de Bureau de UNFPA en RDC, prenant la parole lors des échanges, il est revenu pour saluer l'engagement du gouvernement Congolais en faveur de la Planification Familiale. En effet, il a rappelé que la RDC fait partie des rares pays africains qui consacre une partie de son budget à l'achat des produits contraceptifs. En effet, rien qu’en 2021, la RDC a décaissé plus de 2 millions de USD pour l'achat des produits contraceptifs.

 

Pendant que la pandémie mondiale affecte la fécondité des pays, l’UNFPA appelle à la prudence dans la prise de décision

 


Les jeunes de l'AfriYan RDC

Dans l’ensemble, il existe une énorme incertitude quant à la manière dont la COVID-19 affectera les fécondités, des insuffisances dans les données nous empêchant de savoir dans de nombreux pays quels changements se sont produits. Les changements démographiques sont susceptibles d’être hétérogènes d’un pays à l’autre. Dans le passé, de nombreuses baisses de la fécondité liées à la crise, comme celles qui ont suivi la Grande Dépression des années 30 et la Grande Récession de la fin des années 2000, ont été suivies de reprises de la fécondité après la crise. Pour les pays connaissant une baisse de la fécondité pendant la pandémie, un rebond similaire de la fécondité pourrait se produire dans les mois ou les années à venir. De plus, alors que les changements démographiques au sein des États peuvent sembler abrupts, les changements démographiques mondiaux globaux sont plus subtils. La « dynamique » démographique - la situation dans laquelle la population augmente même lorsque les taux de fécondité chutent en raison d’une proportion croissante de jeunes femmes entrant dans la tranche d’âge de procréation - entraînera une croissance de la population mondiale les décennies à venir, bien que dans certaines régions et certains pays les populations devraient décliner.

 

Face à ce qui précède, l’UNFPA appelle le Gouvernement de la RDC à répondre aux problématiques de la fécondité et aux changements démographiques en accordant la priorité à la santé et aux droits sexuels et reproductifs de tous, notamment en facilitant l’accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité.

En fin de compte, la meilleure façon d’aborder le changement des modèles de fécondité est de soutenir les droits humains et le bien-être de tous.

Le mandat de l’UNFPA qui facilite le respect des droits et les choix en matière de la reproduction partout demeure essentiel au succès de chacun, quel que soit l’endroit où il vit.

 

Siaka TRAORE

Spécialiste en communication